Gimeux est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont appelés les Gimeusiens et Gimeusiennes.
Localisation
Gimeux est une commune de l’ouest du département de la Charente limitrophe de la Charente-Maritime située à 7 km au sud-ouest de Cognac et 41 km à l’ouest d’Angoulême, en Grande Champagne, 1er cru classé du vignoble d’appellation cognac.
Gimeux est aussi à 12 km à l’ouest de Segonzac, 15 km au nord-est de Pons et 24 km de Saintes.
La commune est à l’ouest de la route départementale 731 qui relie Cognac à Barbezieux, et proche de la zone industrielle de Merpins et de la base aérienne de Cognac. Elle est aussi proche de la route départementale 732 qui relie Cognac à Royan par Pons et qui passe à 5 km à l’ouest du bourg. La D 47 relie Gimeux à l’agglomération cognaçaise.
La gare la plus proche est celle de Cognac, desservie par des TER à destination d’Angoulême, Saintes et Royan.
Hameaux et lieux-dits
Les hameaux de la commune se reroupent autour du bourg et le long de la route de Cognac : les Guillons, le Pas Robin, la Tour, la Croix de l’Oumelet, la Grave. Il y a aussi l’Anglade au nord, sur la D 147 (ancien chemin Boisné).
LES HAMEAUX DE GIMEUX | |
|---|---|
| Chez Guérin Chez Mauret L’Anglade La Chapelle La Dorederie La Grave La Noue | La Sauzade La Tour Le Pas Robin Le Pérat Le Plantis Les Guillons Moulin de Fanaud |
Histoire
Gimeux était habité à l’époque romaine comme l’attestent les découvertes faites à Langlade, d’une part des sépultures renfermant des monnaies d’Adrien et d’Antonin, d’autre part de petits bronzes et grands bronzes d’Antonin, Marc Aurèle, Adrien, différents vases et pièces de vaisselle. Une voie très ancienne, Saintes-Périgueux, présente sur diverses cartes, dite chemin Boisné passait par Gimeux où elle franchissait le Biau de l’Anglade à gué. Ce serait une voie gauloise devenue voie romaine.
Un site de regulae a été prospecté sur le coteau de Fanaud.
La paroisse existait déjà au XIe siècle car elle est donnée en 1121 par Pierre de Confolens, évêque de Saintes, au prieuré de Merpins.
Au XVIe siècle la seigneurie de Gimeux appartenait à François de La Rochebeaucourt, seigneur de Saint-Même et sénéchal d’Angoumois. Son fils, François de Brémond, fut un ardent défenseur du protestantisme. La seigneurie passa ensuite par mariage aux Pasquier de Mainxe. Un des fils, connu sous le nom de Monsieur de Gimeux, fut tué, croit-on, au siège de La Rochelle en 1628. La terre de Gimeux passa ensuite entre les mains de plusieurs propriétaires, entre les de Donissan, et enfin les de Verdelin avant la Révolution.
Les registres de l’état civil remontent à 1610.
Le 7 mars 1787 les représentants de Gimeux à l’assemblée préliminaire des États généraux qui se tient à la salle capitulaire des Récollets de Cognac sont P. Robin et F. Jean.
La commune de Gimeux à sa création en 1793, appartenait au district de Cognac et au canton de Salles-d’Angles puis en 1801 à l’arrondissement et au canton de Cognac et en 1973 au canton de Cognac-Sud.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- L’église Saint-Germain (Plan) date du XIIe siècle puis a été rénovée au XVe siècle puis à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle. Elle est de plan allongé, à un vaisseau, avec coupole sur pendentifs. Elle possède un escalier demi-hors-œuvre, en vis sans jour.
L’extérieur




L’intérieur















L’Église Saint-Germain de Gimeux
Donnée par Pierre de Confolens, évêque de Saintes, au prieuré de Merpins en 1121, l’église paroissiale Saint-Germain de Gimeux se compose aujourd’hui d’une nef, dont les trois travées ont perdu leurs voûtes, d’une travée placée sous le clocher, qui a conservé sa coupole sur pendentifs, et d’un choeur à chevet plat voûté d’ogives.
Hormis la travée sous clocher, qui est probablement l’élément le plus ancien du monument, ces différentes parties semblent avoir été restaurées à plusieurs reprises. Le portail ouest(e), avec ses chapiteaux à décor végétal, ses hauts tailloirs, sa voussure faisant alterner pointes de diamants, dents de loup et tores, paraît dater du début du XIIIème siècle.
(Cognac et ses environs – Charente Image du patrimoine – 1995)
L’Église de Gimeux, dédiée à St Germain d’Auxerre date du XIIème siècle. Son Roman est sobre et dans l’ensemble, peu décoré.
Le portail se compose d’un cintre brisé à trois voussures bordées chacune de tores et d’un cordon sculpté. Un pignon pointu coiffe sa façade.
Le clocher, carré et massif, est percé sur chaque face d’une fenêtre à cintre brisé orné d’un tore.
L’intérieur est divisé en cinq travées : les trois premières sont limitées par de grosses colonnes. La quatrième porte le clocher. Elle est couverte d’une coupole barlongue sur pendentifs reposant sur des arcs brisés à double ressaut. La cinquième, l’abside, un peu plus étroite que les précédentes, voûtée sur croisée d’ogives, prend jour par deux fenêtres à meneau.
L’église a été restaurée en 1995. L’extérieur a été ravalé, les quatre piliers soutenant le clocher ont été renforcés.
A l’intérieur, le maître autel a été avancé dans le choeur. Un vitrail côté Sud a été créé, le vitrail côté Est a été refait. La baie du chevet a été rouverte complètement et le vitrail créé. Les murs grattés et nettoyés du plâtre que les recouvrait laissent apparaître de belles pierres jointoyées. Lors des travaux de rénovation une porte, donnant sur la place de l’ancien cimetière, fut découverte et transformée en niche.
- Il existe aussi à la Chapelle, un bâtiment très simple du XVIIe siècle, anciennement chapelle Notre-Dame-de-Piété (Plan).






Église dite « chapelle notre dame de pitié », « notre dame du chagrin » puis « notre dame du chat gras » en relation évidente avec le lieu-dit « le pré aux rats » (pré aurat ).
Cette chapelle date probablement du 17ème siècle, citée par l’abbé Cousin en 1882 comme servant de dépendance. Elle comporte des restes d’autel et une cheminée.
En 1790, la chapelle était chargée de 12 messes par an.
Autrefois, cette chapelle a servi occasionnellement de prison et avant la guerre de 1914, elle servait de refuge aux vagabonds.
Actuellement, la chapelle n’est plus qu’un bâtiment de servitude.
Patrimoine civil
- La mairie (Plan).
En 1887, projet d’école mixte par Albert Cochot architecte à Angoulême ; en 1888, adjudication des travaux à pierre Carteau entrepreneur à Segonzac ; en 1891, réception définitive des travaux, porte la date 1898.
Heures d’ouverture | ||
|---|---|---|
| Lundi | 14h00 à 18h00 | |
| Mardi | 14h00 à 18h00 | |
| Mercredi | ||
| Jeudi | 14h00 à 18h00 | |
| Vendredi | 14h00 à 18h00 | |
| Informations sur la Mairie | ||
LISTE DES MAIRES DE GIMEUX
| Jean CHAMBAUD (officier public) Gimeux (29-11-1762) – Gimeux (30-11-1844) | 1793 – 1794 |
| Pierre ROUMAGNE (officier public) Gimeux (30-01-1755) – Gimeux (6-01-1830) | 1795 |
| Pierre ROUMAGNE (officier public) Gimeux (30-01-1755) – Gimeux (6-01-1830) Pierre Robin (agent municipal) Gimeux (12-12-1751) – Gimeux (1-07-1812) | 1796 |
| Pierre ROBIN (agent municipal) Gimeux (12-12-1751) – Gimeux (1-07-1812) François YVON (adjoint) Pierre GERLAND (agent municipal) Gimeux (2-04-1752) – Gimeux (5-11-1826) | 1797 |
| Pierre GERLAND (agent municipal) Gimeux (2-04-1752) – Gimeux (5-11-1826) Pierre ROUSSEAU (agent municipal) François YVON (adjoint) | 1798 |
| François YVON (adjoint) | 1799 – 1800 |
| Bertrand DUBRUNAIS | 1800 – 1807 |
| François YVON (adjoint) | 1808 – 1812 |
| Pierre GERLAND Gimeux (2-04-1752) – Gimeux (5-11-1826) | 1812 – 07.1816 |
| Pierre ROUMAGNE Gimeux (30-01-1755) – Gimeux (06-01-1830) | 07.1816 – 10. 1829 |
| Jean GUILLON Gimeux (28-07-1789) – Gimeux (29-09-1841) | 12.1829 – 07.1840 |
| Alexandre BRUNET Gimeux (30-03-1808) – Gimeux (07-01-1885) | 07.1840 – 02.1859 |
| François YVON Gimeux (03-09-1814) – Gimeux (04-01-1877) | 04.1859 – 09.1870 |
| Alexandre BRUNET Gimeux (30-03-1808) – Gimeux (07-01-1885) | 10.1870 – 07.1871 |
| Charles YVON Gimeux (14-11- 1837) – Gimeux (18-05-1922) | 07.1871 – 11.1919 |
| Gaston YVON | 11.1919 – 05.1925 |
| Ernest François GERLAND Gimeux (15-06-1865) – ??? | 1925 |
| Charles YVON | 05.1925 – mai 1935 |
| Paul Henri Robert YVON Gimeux (11-07-1891) – ??? | 05.1935 – 05.1945 |
| André René GUILLON Gimeux (17-07-1888) – ??? | 05.1945 – 10.1947 |
| André MERZEAU | 10.1947 – 03.1958 |
| Charles YVON | 03.1958 – 03.1971 |
| René Maurice SAVIN Gimeux (23-0-1929) – Châteaubernard (30-10-2017) | 03.1971 – 03.1977 |
| Anne RENOUD | 03.1977 – 03.1983 |
| Maurice Antoine Marie Jean BOUCHARD Gimeux (26-09-1928) – ??? | 03.1983 – 03.1989 |
| Joël BAUDIN | 03.1989 – 05.2012 |
| Chantal NADEAU ??? (21-10-1961) – | 06.2012 – 06.2020 |
| Danièle LAMBERT DANEY ??? (17-08-1971) – | 06.2020 – |
| Origine « Archives de la Charente », cote 4 PER, 3 E 161 | |
- Le monument aux morts (Plan).
Monument aux Morts Monument Commémoratif de la Guerre 1914, 1918.
| Victimes de la Guerre 1914-1918 | |
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ANDRÉ Delphin ARGOULON Damase Joseph Armand AUREL Lucien BERNARD Germain Joseph Médéric BRUN Anatole Ludovic Gaston CAILLÉ Célestin CHAUSSE Maximin CHAUSSE Maximin Hubert CONTE Abel Marius COUSIN Édouard DROUILLARD Raphaël Hector DROUILLARD Victor FAURE Firmin Méry Gaston |
GARNIER Jean Philippe Léonce GARNIER Zacharie Moïse Albert MUZARD Herbert Aimé Auguste François NADEAU François PAVY Marcel Ferdinand PAVY Maurice Joseph POURTAUD Alexis Alexandre RAZÉ Eugène Achille Médéric RAZÉ Narcisse Hector RENAUD Maurice Albéric ROY Abel Eustache VALLADON Oscar Hippolyte Edmond |
| Victimes de la Guerre 1939-1945 | |
| FAUBERT Pierre | BERNARD FERNAND |
- Cimetière (Plan).
En 1873, adjudication des travaux à Eugène Védy entrepreneur de maçonnerie à Mons (canton de Matha 17) , devis de l’architecte Gabriel Warin ; en 1875 réception définitive des travaux.
Croix de Cimetière – 4e quart XIXe siècle.
- Du moulin à vent de Fanaud (Plan) qui daterait selon certaines sources de 1760, il ne reste que des vestiges. Il ne figure pas sur la carte de Cassini et la date 1760 citée par A. Cadet n’a pas été repérée, il figure sur le cadastre de 1818.
- La Sauzade (Plan), déjà notée sur la carte de Cassini, comporte une ferme et un moulin à huile. Elle est dotée d’une distillerie moderne.
La ferme et le moulin de la Sauzade, probablement du XVIIIe siècle, figurent sur la carte de Cassini. En 1853, les Yvon en sont déjà propriétaires. Le logement patronal est construit dans la 2e moitié du XIXe siècle. Une première distillerie de date inconnue, détruite, est remplacée par une autre, moderne, dans le 3e quart du XXe siècle. Ferme de 130 ha de vigne.Distillerie avec quatre chaudières de 18 à 20 hl de Maresté, fumisterie par Churlaud fils, de Mesnac, chapiteaux en forme d’oignon. Deux nouvelles chaudières sur bloc en acier préfabriqué, de Maresté, avec chauffe-vin et chapiteau en forme de tulipe, forme préférée de la maison Martell. Roue hydraulique en bois à 32 palettes, d’un diamètre de 4, 50 m et 0, 55 m de largeur, qui sert actuellement à produire l’électricité.
- La Grave est un logis du XIXe siècle avec ferme et pigeonnier (Plan).
- Le fief de ‘La Tour’ (Plan).
En 1703, le fief de la Tour appartient au sieur Pépin, bourgeois, demeurant à Cognac. En 1756, René de Massougnes, chevalier, seigneur de la Tour, Chastelars, demeure en son logis de la Tour, paroisse de Gimeux, en Angoumois. Il a épousé Marie Pépin, et Jean Pépin a épousé Jeanne de Massougnes, ces derniers résidant à la Sauzade dans la même paroisse. René de Massougnes habite toujours le logis en 1775. Les bâtiments ont été reconstruits au XIXe siècle.
- Le portail des Babonnauds (Plan).
Le portail est daté de 1817. Il y est aussi inscrit ‘Laudeber’.
- La fontaine (Plan).
Notes et références
Le livre ‘Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente’ p 367
Wikipedia Gimeux













