Ancienne : Place de la Corderie
A VOIR dans cette rue |
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(Voir Corderie) Histoire : Jean Monnet : 1888 – 1979. Le plus universel de nos compatriotes. Né à Cognac 5, rue Neuve-des-Remparts le 9 novembre 1888, le nom de sa ville natale a toujours été pour lui un point de référence. Personnage historique dont l’oeuvre prodigieuse fut du grand art sur la scène internationale. Il grandit dans l’atmosphère du négoce du cognac où il apprit les ouvertures du monde. N’aimant pas beaucoup l’école il entra, dès qu’il fut bachelier, dans la Société J. – G. Monnet que gérait son père. Après deux ans de stage chez leur agent en Angleterre, il partit à travers le monde faire son métier de vendeur de cognac. La Première Guerre mondiale le détourna de la voie choisie. Envoyé en mission à Londres, il réussit la mise en œuvre d’une coopération interalliée ; cette action commune aura été une des clés de la victoire des Alliés. A trente ans, il est appelé par Clémenceau et Lloyd George au poste de secrétaire général adjoint de la jeune Société des Nations à Genève. Il en démissionne en 1923 pour des raisons familiales. En 1929 il fait un mariage d’amour avec une fille comtesse italienne. On le voit en 1932, après le suicide du financier suédois Kreuger, liquidateur de la Kreuger & Toll, le trust international géant des allumettes, puis fondateur et vice-président à Paris d’une filiale française de l’importante firme d’investissements américains, Blair & C°. Nous le trouvons ensuite avec sa femme, en mission à Shangaï, puis à New York où en 1936 il fonde la Monnet Murname Ltd qui place de l’emprunt chinois. Et la Seconde Guerre mondiale le ramène à Londres comme président du Comité de coordination franco-britannique, jusqu’au dénouement tragique de juin 1940. Churchill l’envoya alors poursuivre ses activités à Washington. Il devint l’un des conseillers les plus écoutés de président Roosevelt. Il obtint de lui que soit livré aux armées un matériel de combat considérable, abrégeant ainsi la durée de la guerre. Puis ce fur Alger, envoyé par Roosevelt pour la répartition des armements et le réarmement des forces françaises. Lorsqu’en 1943 il revint à New York, y retrouvant sa femme et ses deux filles, le général de Gaulle l’avait chargé d’intervenir auprès de Roosevelt pour qu’il reconnaisse le gouvernement provisoire de la République française. Rentré à Paris à la Libération, il devint ministre du Commerce du gouvernement provisoire et s’attacha les services d’un jeune inspecteur des finances, Félix Gaillard, qui fut plusieurs années durant son chef de cabinet. En octobre 1945, il présenta au général de Gaulle des propositions pour un plan de modernisation et d’équipement, qui fut adopté en tout point. Jean Monnet, commissaire au Plan, mit sur pied avec une très bonne équipe un programme audacieux lié à l’aide, d’une grande largesse, des États-Unis, et les résultats furent prodigieux. Mais changer les structures françaises ne suffisait pas, il pensa qu’il fallait se tourner vers une organisation européenne, seul moyen de sauvegarder la paix en Europe. Dès le début des année cinquante, il put présenter à Robert Schuman, ministre des Affaires étrangères, un projet de Communauté européenne du charbon et de l’acier (C.E.C.A.) qui placeraient les industries charbonnières et sidérurgiques européennes sous une autorité internationale. Le projet fut accepté. L’idée passa ainsi dans le domaine politique et prit le nom de Plan Schuman. Le traité fut signé le 18 avril 1951 par six pays d’Europe. Jean Monnet fut le premier président de la Haute-Autorité. Il créa ensuite le Comité d’action pour les États-Unis d’Europe dont il assuma la présidence jusqu’en 1975. Là, il s’employa à la mise en œuvre du Marché commun et de l’Euratom, traités qui seront signés le 25 mars 1957. La Grande-Bretagne y entrera en 1971. En octobre 1966, il reçut le prix Robert-Schuman décerné pour la première fois par l’université de Bonn ; ce prix couronnait les travaux ayant contribué à l’unification européenne. Et en 1976 le Conseil européen lui accorda le titre de Citoyen d’honneur de l’Europe. Le nom de Jean Monnet reste attaché à la Communauté européenne. Il a été l’inspirateur de toute idée, de toute action, tendant à l’unification de l’Europe. Cette action qu’il poursuivit pendant vingt ans, il la ressentit comme l’effort le plus tenace de sa vie. L’étroite coopération entre la France et l’Allemagne, c’est à lui qu’on la doit. C’est en Allemagne fédérale que le premier timbre spécial Jean-Monnet fut édité en 1977 en signe de reconnaissance et d’estime. Ce n’est qu’en mars 1980 que la France émit son premier timbre Jean-Monnet. Jean Monnet n’a jamais appartenu à un parti organisé. Travailleur acharné, il n’eut pas le goût du pouvoir. A 87 ans il prit sa retraite et commença la rédaction de ses Mémoires dans le but de transmettre l’expérience de l’action. Ce gros livre parut en 1976. Jean Monnet est mort le 16 mars 1979 dans sa propriété de Montfort-l’Amaury ; il avait 90 ans. En octobre 1979, Cognac rendit hommage au « Père de l’Europe ». La place de la Corderie devint la place Jean-Monnet. En présence de Mme Jean Monnet, entourée de nombreux amis et de personnalités civiles et militaires. M. le député-maire Francis Hardy et M. le préfet de la Charente, firent l’éloge de ce grand Cognaçais. Cognac a donné à son lycée le nom de Jean-Monnet. Référence : Livre ‘Les rues de Cognac’ tome 1 page 131 Au début de l’année 1993, la place Jean-Monnet a un nouvel aspect. La rénovation a nécessité un chantier de trois mois. Elle est devenue plus avenante, et en harmonie avec la place François Ier sa voisine, dont les travaux de rénovation étaient terminés. Le stationnement a été repensé et complètement changé. Prolongeant l’esprit piétonnier du centre ville, toute la partie non bitumée a été recouverte des traditionnels pavés en porphyre (cabinet d’architecture Audimet) : trottoirs élargis, placette au débouché de la rue des Remparts, petite esplanade piétonne coupant la place en deux à hauteur du Palais des congrès. Un grand parvis traverse toute sa largeur, (où se trouve également l’Office du Tourisme) et dans lequel on peut voir un buste de Jean Monnet. Une végétation importante égaye cette place. Les tilleuls sur un côté ont été sauvegardés ; mais de l’autre il a fallu enlever les arbres en raison de leur mauvais état. Des marronniers et des platanes ont été replantés. Ainsi un lieu fort a été créé en ce centre ville qui voit aussi les foires mensuelles et souvent des fêtes et des défilés. Référence : Livre ‘Les rues de Cognac’ tome 2 page 53 |
MAISON BOULESTIN




Construit en 1871, cet hôtel témoigne de l’évolution architecturale des maisons de négoce au XIXe siècle. La volonté de se singulariser produit une variété de décors empruntés à l’architecture classique : pilastres, bossages, façade sculptée, utilisation de l’ardoise et de la brique. Un monogramme au-dessus du portail indique le nom de la famille Boulestin.
Chais et bureaux de commerce d’eau de vie sont construits en 1864, en bordure de la rue du 14 juillet ; l’hôtel, sur la place de la corderie, est construit avant 1875 ; les chais ont été détruits et remplacés par des salles d’exposition, vers 1980, et les bureaux et ateliers sont devenus office du tourisme après travaux.
Adresse : 25, place Jean Monnet
HOTEL Barnett & Elichagaray (N° 22)



La maison de négoce Barnett & Elichagaray est fondée en 1869. A la fin du XIXe siècle elle fait construire cet élégant hôtel place Jean Monnet. Son décor (corniche, pilastres à chapiteaux, balcons en ferronnerie…) est inspiré de l’architecture du XVIIIe siècle et offre au regard une impression de symétrie d’harmonie et d’équilibre.
Adresse : 22, place Jean Monnet
MAISON (N° 26)
Maison pouvant dater du début du XIXe siècle ?, elle fut agrandie postérieurement à l’arrière.
Adresse : 26, place Jean Monnet
Notes et références
Grand Cognac Communauté des communes.