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La place des Dames doit bien évidemment son nom à la présence, sur sa bordure sud, des bâtiments du couvent de Notre-dame-des-Grâces. Ce couvent, issu du prieuré bénédictin fondé au 11ème siècle et ruiné une première fois par les guerres de Religion, fut rétabli au début du 17ème siècle par l’évêque de Saintes, après agrément de Louis XIII, sous le nom de Notre-Dame-des-Grâces, pour recevoir une communauté de dames bénédictins. Malgré l’opposition des édiles locaux qui craignaient pour leur autorité, la puissante famille des de Montbron restaura et agrandit, jusqu’à la place… des Dames, les bâtiments du prieuré. Une grande chapelle fut reconstruite le long de la nef sud de Saint-Léger. Elle sera annexée plus tard à la prieurale et deviendra la chapelle de la Vierge. Les prieures successives, choisies dans les familles aristocratiques de la région, ne tardèrent pas à regrouper les domaines légués à Saint-Léger et toutes les paroisses s’y rattachant. La communauté fut, jusqu’à la Révolution, un intense foyer de vie spirituelle et religieuse. Elle fut très active et son influence fut grande par l’enseignement et les soins qu’elle prodigua. En 1792, les moniales furent dispersées et rentrèrent dans leurs familles. Mais le nom d’une modeste place bordant les murs de leur couvent, à l’ombre même du chevet de Saint-Léger, pouvait bien commémorer le rayonnement qu’elles eurent dans la cité. Référence : Livre ‘Les rues de Cognac’ page 69. |
COUVENT DE BÉNÉDICTINES NOTRE-DAME-DE-GRÂCE

Histoire

Les bénédictins ayant abandonné le prieuré Saint-Léger pour raisons de moyens et d’effectifs, Jean de Montbron, comte de fontaine Chalandray, sa femme Louise de l’Aubespine et sa soeur Catherine de Montbron fondèrent un prieuré de bénédictines en vertu d’un bref pontifical du 13 avril 1622 ; les religieuses présentaient à la cure de Saint-Léger et Saint-Caprais et s’installèrent à la suite d’une ordonnance royale du 7 janvier 1623, elles firent bâtir une chapelle au sud du choeur de l’église Saint-Léger et un logis prioral sur les ruines des bâtiments des bénédictins ; rénovation des bâtiments du cloître en 1772 ; bâtiments vendus en 1792 et remaniés au XIXe siècle ; chapelle réunie à l’église Saint-Léger vers 1808.
Adresse : Place des Dames