Au fil du fleuve

La rue du Bac permet d’accéder jusqu’au fleuve. Elle tient son nom d’un passage qui permettait de traverser la Charente par un bac, depuis l’île de la Vigerie.

Si la Charente est source de revenus pendant des siècles, pour lesquels seigneurs, gabariers, négociants, éclusiers, haleurs et tant d’autres se sont partagé ses richesses, se radiation définitive des voies navigables en 1926, tourne la page d’une longue histoire au profit des voies terrestres et ferroviaires.

En 1963, sa concession est confiée au département, qui restaure la navigation de plaisance et entreprend d’importants travaux d’aménagement des berges, de désenvasement et de réfection d’écluses. S’il soutient aujourd’hui le développement touristique du fleuve et entretient ses 19 écluses, le département a également un rôle essentiel dans le maintien de sa biodiversité.

Aujourd’hui, les espèces rivulaires évoluent sur des sites Natura 2000, favorisant la protection des espèces menacées telles que le vison d’Europe.

La préservation de l’environnement est un enjeu, la valorisation du fleuve un atout ; c’est la raison pour laquelle l’agglomération de Grand Cognac accompagne l’itinérance douce à travers le projet interdépartemental Flowvélo, ralliant Thiviers en Dordogne à l’Ile d’Aix en Charente-Maritime.

Sportifs, pêcheurs, randonneurs, cyclistes, peintres, poètes partagent sa sérénité et les plaisanciers se font même sportifs le temps d’un voyage avec les écluses encore manuelles… Aujourd’hui à sas, permettant le passage entre 2 plans d’eau (biefs), les écluses étaient autrefois de simples planches avec une seule ouverture nécessaire à l’alimentation des moulins (pertuis), ou deux planches verticales (aiguilles) pour ouvrir et fermer l’accès à chaque passage de bateaux…