Ancienne : Place du Marché
A VOIR dans cette rue |
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Histoire : (place du Marché, en 1823) Un cimetière existait encore sur son emplacement au début du XVIIIe siècle. La place tracée vers la fin du règne de Louis XIV prit sa forme définitive vers 1764 après la disparition du cimetière. En 1789, elle avait été baptisée place Louis XVI. Le 8 juillet 1792, au cours d’une fête, on planta un arbre de La Liberté sur la place qui servait de terrain de manœuvre à la Garde nationale cognaçaise. L’immeuble portant le n° 38, était autrefois un bureau de diligences-relais de poste où Victor Hugo et Juliette Drouet se sont arrêtés en 1843 pour changer de chevaux et déjeuner dans une auberge voisine. L’inscription portant les horaires des diligences a été effacée. Au n° 36, une maison porte la date de 1809. Le XIXe siècle voit la place s’agrandir grâce à l’acquisition progressive par la municipalité de plusieurs maisons. Ainsi, en 1868, fut acheté l’Hôtel Guillet-de-Fontenelle, qui fut rasé et sur l’emplacement duquel fut construit le marché couvert. Deux rues furent alors percées : la rue du Boulevard et celle du Marché, reconnues d’utilité publique par décret impérial du 21 juin 1868. La place avait alors trouvé sa forme actuelle. Seul son aménagement fut modifié à plusieurs reprises au cours de notre siècle. Son nom fut également changé : au lendemain de premier conflit mondial, elle fut baptisée place Wilson, en hommage au Président des États-Unis, qui en 1917, avait engagé son pays dans la guerre. Mais elle retrouva rapidement son nom pour le conserver jusqu’à nos jours. Les plans du marché furent dressés par l’architecte de la ville, Justin Garlandat, en 1867, qui s’inspira du constructeur des anciennes halles de Paris, Baltard. Il fut achevé, en 1871, par Antoine Gris. Il s’agissait d’un des premiers marchés métalliques construits dans la région. Un hôtel particulier, l’hôtel Odeau, situé au croisement de la place d’Armes et de la rue du Canton, portait le nom d’un des maires de la ville qui exerça ses fonctions au XVIe siècle. Jacques Odeau est largement présent dans les Comptes des Dépenses de Reconstruction des Portes, Ponts et Murs de la ville (1491 – 1557 AMC) ce qui montre la part importante prise par ce personnage dans l’aménagement de la cité. De ce bâtiment, il ne reste aujourd’hui qu’une niche datant de la Renaissance. Référence : Livre ‘Les rues de Cognac’ tome 1 page 21, tome 2 page 18 |
Jusque sous l’Ancien Régime, le cimetière de Cognac se trouvait à proximité de l’actuelle place d’Armes. Par souci d’hygiène, la déclaration royale de 1776 ordonna que les cimetières soient transférés hors de l’enceinte des villes. C’est le cas pour le cimetière de Cognac qui fut déplacé à l’extérieur.
Au XIXe siècle, la place continua de s’agrandir grâce à l’acquisition progressive de plusieurs maisons par la municipalité. Une fois celles-ci rasées, deux rues furent percées, la rue du Boulevard et celle du Marché (actuellement rue de Konigswinter et rue de Perth). La place trouva alors sa forme définitive. La municipalité se préoccupa très tôt de la salubrité et du confort des habitants. Ainsi la ville se dota de bâtiments permettant l’échange et la circulation des denrées alimentaires courantes : un abattoir (1857 – 1858 – quais de la Charente), une halle aux grains (1866 – quartier Saint-Jacques) et ce marché en 1871.
C’est un 1867 que l’architecte Justin Garlandat dessina le plan du futur marché couvert, à l’image du minage construit sur la place du Solençon, quartier Saint-Jacques. Ces deux bâtiments sont inspirés des anciennes halles de Paris, construites par Baltard. Les fondations et les murs bas sont en pierre de taille de Saint-Même-les-Carrières et soutiennent des colonnes en fonte reliées par des arcatures à châssis vitrés. La couverture en tôle est supportée par des fermes métalliques et, au sommet, est installé un grand lanterneau rectangulaire permettant l’aération.
Le marché fut achevé en 1871 par Antoine Gris. Ces dernières années, le marché a fait l’objet d’une restauration afin d’être conforme aux normes sanitaires actuelles.
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Un café existait à cet emplacement en 1834. Cet édifice fut construit en 1872 suite au réaménagement de la place et à l’édification du marché, un an auparavant. Il est d’une élégance classique avec ses pilastres colossaux aux angles et ses arcs en plein cintre.
Adresse : 12, place d’Armes
LE MARCHÉ
Histoire
Construction projetée en 1865, puis en 1868, acquisition de terrains et de maisons pour son emplacement et celui des deux rues latérales à ouvrir. Travaux exécutés de 1868 à 1871 par Antoine Gris, entrepreneur à Poitiers, sous la direction de Justin Garlandat, ingénieur civil et architecte communal.
Adresse : 15 place d’Armes ; 57 boulevard Denfert-Rochereau
MAISON DITE HOTEL ODEAU
Histoire
Maison dite hôtel Odeau, du nom d’une famille de notables de Cognac à la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle. Une fenêtre aujourd’hui refaite et copiée, au sud, et la niche de l’angle sud-est semblent bien dater du XVIe siècle. A l’intérieur, un escalier en vis a été détruit. Maison très remaniée en 1987 et 1988.
Adresse : 32, place d’Armes
Notes et références
Grand Cognac Communauté des communes