Histoire : L’appellation « Cagouillet » n’a rien à voir avec la cagouille charentaise, mais elle semble venir du mot « cagot », d’origine béarnaise, c’est-à-dire les ladres blancs, personnes galeuses ou scrofuleuses, susceptibles de couver la lèpre. Au Moyen Age, ces malheureux étaient expulsés des villes et parqués hors des murs, dans de misérables cabanes. En 1569, année de la bataille de Jarnac, le duc d’Anjou, futur Henri III, fit bombarder Cognac, place protestante. Les canons avaient été placés sur les hauteurs de Cagouillet, dominant la ville. Le mur nord et le mur de chevet de l’église Saint-Léger portent encore la trace des projectiles. En novembre 1651, pendant le siège de Cognac par le prince de Condé, chef des Frondeurs, une partie des troupes assiégeantes occupèrent la métairie de Cagouillet, située au milieu des champs du château, terrains labourés, près de la plate-forme de l’Atrie, et bombardèrent la ville. Le hameau de Cagouillet, qui fut rattaché à la commune de Cognac en 1851, avait pris grande extension à partir de 1845-1850, qui s’amplifia après l’installation du champ de foire en 1855. La partie ancienne de la rue de Cagouillet fut créée par M. Dupuy, à une largeur de 7 mètres. C’est également en 1851 que son prolongement jusqu’à la rue d’Alger (actuelle rue Henri-Fichon) fut élargi à 13 mètres. En 1892, l’étude de la clôture du jardin de l’hôtel de ville a conduit à la rectification de la rue de Cagouillet qui tournait brusquement par un angle presque droit pour aboutir à la rue du Parc. Un pan coupé pris sur le jardin a constitué ainsi, par un élargissement, une sorte de petite place d’une largeur de 15 mètres en face de la rue Marguerite de Navarre. Référence : Livre ‘Les rues de Cognac’ tome 1 page 46 |
DISTILLERIE D’EAU-DE-VIE DE COGNAC CAMINADE, puis JULES DURET, puis CALVET, puis JOBIT et CIE (N° 2)
Histoire
Une distillerie à trois chaudières et une tonnellerie sont mentionnées en 1885, avant la construction du grand bâtiment en 1887 pour Caminade, qui le loue plus tard à Jules Duret et Cie, puis vers 1908 à Calvet. Devenu propriétaire de la distillerie en 1945, le gendre de Caminade, Mallet de Roquefort, vend à J. Calvet S.A.R.L. Dernier occupant Jobit et Cie.
Adresse : 2 rue de Cagouillet
DISTILLERIE PLANAT, puis VEUVE PLANAT et CIE, puis PLANAT et CIE, puis DE GRANDSEIGNES PIONNEAU et CIE, puis PIONNEAU J. et CIE, ACTUELLEMENT CAMUS (N° 21)
Histoire
Construction des chais en 1860 et en 1865 pour la maison Planat. Une petite distillerie de date inconnue, située dans la cour, a fonctionné jusqu’en 1950. En 1908, Yvon J. Pionneau, commis négociant depuis 1887, et de Grandseignes deviennent successeurs de la famille Planat. Achat de l’entreprise par Camus vers 1965.
Adresse : 21 rue de Cagouillet