Vibrac est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont appelés les Vibracais et Vibracaises, ou les Vibracois et Vibracoises.
Localisation
Vibrac est situé à 5 km au nord de Châteauneuf-sur-Charente et 17 km à l’ouest d’Angoulême, sur la rive droite de la Charente.
Le bourg de Vibrac est aussi situé à 6 km au sud-ouest d’Hiersac, 10 km à l’est et en amont de Jarnac, 14 km au sud de Rouillac et 21 km à l’est de Cognac.
La D 22 entre Jarnac et Châteauneuf qui longe la Charente par la rive droite traverse la commune et dessert le bourg, ainsi que la D 63 en direction de la route nationale 141 à Malvieille, qui passe à 4 km au nord du bourg, et Rouillac. La D 72 à l’est va vers Angoulême par Trois-Palis. Vibrac est à l’écart des grandes voies de communications mais bénéficie d’un pont sur la Charente.
La gare la plus proche est celle de Châteauneuf, desservie par des TER à destination d’Angoulême, Cognac, Saintes et Royan.
Hameaux et lieux-dits
LES HAMEAUX DE VIBRAC | |
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Les Courades | Les Paquets |
Histoire
Le Fossé au Comte était un retranchement construit par les comtes d’Angoulême avant le IXe siècle pour tenter de se protéger contre les invasions normandes. Ce fossé long de 20 km reliait la Charente en amont d’Angoulême à la Charente en aval, et allait du nord-est au sud-ouest de Montignac à Vibrac, plus exactement à son château.
Au milieu d’une île entourée par la Charente et cachée par un rideau de verdure, s’élève une vaste construction abandonnée. C’est l’ancien château de Vibrac, construit au XVe siècle par les seigneurs de Mareuil. Ce château devait être très important, et pourtant, à partir du XVIIe siècle, il fut peu habité par ses possesseurs qui, appartenant tous à d’illustres familles, en abandonnant la garde à des intendants.
Au Moyen Âge, la terre de Vibrac appartenait à la famille de Montchaude. Hugues de Montchaude, qui possédait Vibrac au XIVe siècle, maria sa fille, Jovide, à Raymond de Mareuil, seigneur de Villebois, qui par ce mariage devint également seigneur de Vibrac.
Un neveu de Hugues de Montchaude avait embrassé la cause des Anglais, qui ravageaient alors la France (c’était l’époque de la guerre de Cent Ans). Le château a été pris et repris plusieurs fois durant la guerre de Cent Ans.Pour le punir le roi Jean le dépouilla de tous ses biens en faveur de Raymond de Mareuil.
La famille de Mareuil conserva Vibrac jusque vers le milieu du XVIe siècle. Guy II de Mareuil fut sénéchal d’Angoumois. Ce dernier, de ses deux mariages eut, entre autres Gabrielle ; elle fut mariée, en 1541, à Nicolas d’Anjou, marquis de Mézières, qui fut gouverneur d’Angoulême; il n’eut, lui-même qu’une fille, Renée, qui épousa, en 1566, François de Bourbon, duc de Montpensier. Leur fils unique vendit, vers 1597, Vibrac à Jean-Louis de Nogaret de La Valette, duc d’Épernon et gouverneur d’Angoumois.
Ce dernier revendit, en 1684, son duché de La Valette, les châtellenies d’Angeac et de Vibrac au maréchal de Navailles, qui mourut en 1684, laissant trois héritières; la plus jeune, Gabrielle, prit pour époux le marquis de Pompadour, dont elle eut une fille, Françoise, qui épousa messire Philippe de Courcillon, marquis de Dangeau, gouverneur de Touraine.
Vibrac passa à ses héritiers, qui le vendirent un peu après 1784.
Un autre petit logis, sis sur le coteau qui domine le bourg de Vibrac, les Courades, dépendait du château de Vibrac.
C’était une seigneurie qui, à la fin du XVIe siècle, appartenait à la famille de Lestang. Le dernier représentant de cette famille, Aymar de Lestang, mourut vers la fin du XVIe siècle. Sa fille, Marie de Lestang, épousa en 1607, Josias Mehée, sieur de La Ferrière. Par son mariage avec Isaïe Méhée, Anne le Musnier, fille du seigneur d’Ardenne, devint maîtresse des Courades. Anne, devenue veuve, se remaria avec René Méhée, seigneur d’Anqueville.
Lors du partage des biens en 1691, elle réunit les deux domaines d’Ardenne et des Courades, qu’elle transmit à son fils Pierre Méhée. Ce dernier étant mort sans enfants en 1760, la terre des Courades passa à Cyprien-Gabriel de Terrasson. En 1821, le domaine fut morcelé.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- L’église paroissiale Saint-Pierre (Plan) a été construite au XIIe siècle. Elle a été remaniée d’abord au XVIe siècle et la petite chapelle gauche porte la date de 1594, puis au XIXe siècle et le portail porte la date de 1826. Ensuite elle a été restaurée en 1896.
L’intérieur










Paul Challan Belvalest, artiste verrier, a réalisé les vitraux de l’église de Vibrac.
- La chapelle Notre-Dame de Vibrac qui est mentionnée sur la carte de Cassini a disparu après la Révolution. Elle était située sur la route de Moulidars, à côté du Fossé au Comte.
Patrimoine civil
- La mairie (Plan).
25 septembre 1877 : devis d’Augustin Landry. 1879 : adjudication des travaux à Jules _Laine, entrepreneur à Châteauneuf. 11 août 1879 : marché avec Lafond, puisatier. 20 octobre 1880 : décompte des travaux. 24 avril 1884 et 24 juin 1885 : mandat de paiement pour Romanet, horloger à Angoulême, pour l’acquisition d’une horloge.
Heures d’ouverture | ||
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Lundi | 14h00 à 18h30 | |
Mercredi | 8h00 à 12h00 | |
Jeudi | 8h00 à 12h30 | |
Informations sur la Mairie |
- Le monument aux morts (Plan).
Monument commémoratif de la guerre de 1914, 1918.
Victimes de la Guerre 1914-1918 | |
1914 POULET René Soldat COUPEAUD Raoul Sous-Lieutenant BEAUMARD Marcel Sergent MASSICOT Alexandre Caporal LABROUSSE Adrien Soldat TAURIN Georges Fusilier marin 1915 PRIAUD Raoul Soldat FONCHIN Justin Soldat |
1916 LEONARD Pierre Quartier Maître FONCHIN Septime Soldat 1918 BOIFFIER Léonce Sergent CHAMBAUD Kléber Soldat BAUDRY Kléber Soldat Décédés aux usines de guerre BOUCHERIL Gaston DUBOURNET Pierre |
- Cimetière (Plan).
13 mai 1855 : devis signé Raymond ; 1856 : adjudication des travaux à Charbonnier, entrepreneur ; 8 septembre 1857 : acceptation définitive des travaux ; 2 août 1886 : mandat de paiement pour Pierre Paul entrepreneur à Vibrac pour l’agrandissement de la clôture du cimetière ; 6 décembre 1893 : mandat de paiement pour Jean Mathieu de Vibrac pour la construction d’un hangar.
- Du château de Vibrac (Plan), il reste des ruines dans une île de la Charente, une chapelle, un pont et des communs. Ce château fort du XIIIe siècle aurait été reconstruit au XVe siècle, puis remanié aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il a été dessiné par Claude Chastillon, dans sa Topographie française.
- Une maison du XVIe siècle (Plan) qui aurait été l’ancien presbytère, deux maisons du XVIIIe siècle, trois moulins qui existaient en 1834 forment tout un patrimoine bâti remarquable.
- La commune comporte un pont datant peut-être du XIIe siècle, pont coudé en calcaire assez caractéristique et connu, appelé Petit Pont (Plan) et un du XVIIIe siècle connu sous le nom de Pont de bois ou pont de Bouet (Plan). Ces deux ponts traversent les deux bras principaux de la Charente.
Pont Petit Pont : Pont XIIe siècle ?, figure sur le cadastre de 1834.
Pont de Bouet : Pont XVIIIe siècle, figure sur la carte de Cassini sous l’appellation » pont de bois ».
- Le lavoir du Bourg (Plan).
À l’église, descendre vers la rivière. On arrive à une large margelle à huit niveaux qui descend vers un bras de La Charente, près de deux marronniers.
Nous , résidents et habitants de Vibrac, nous nous opposons au projet touristique du château de Vibrac par Dartagnan : Zone Natura 2000, nous voulons garder notre nature, notre écologie et notre tranquillité.