Sigogne est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont les Sigognois et les Sigognoises.
Localisation
Sigogne est une commune de l’ouest du département de la Charente située à 6 km au nord de Jarnac et 26 km à l’ouest d’Angoulême. Elle est la plus vaste commune du canton de Jarnac.
Le bourg de Sigogne, est un gros bourg, régulièrement bâti, aux rues larges et spacieuses. Il est aussi situé à 14 km au nord-est de Cognac et 9 km au sud-ouest de Rouillac.
Il se trouve au carrefour de la D 736, route de Ruffec à Barbezieux par Rouillac et Jarnac, et de la D 15 qui s’en détache pour se diriger vers Cognac.
D’autres routes départementales de moindre importance irriguent la commune et passent par le bourg : les D 1, D 55 et D 75.
La gare la plus proche est celle de Jarnac, desservie par des TER à destination d’Angoulême, Cognac, Saintes et Royan.
Hameaux et lieux-dits
Les principaux hameaux de la commune sont: la Jarrie dans l’ouest de la commune Rulle, dans le nord Boisfaucon, à l’extrême sud, la Pouade, au sud du bourg, la Bourgade, etc.
LES HAMEAUX DE SIGOGNE | |
|---|---|
| Aubépin Bois Faucon Fontainebleau Grand Montinet L’Essart La Bourgade La Coquillerie La Ferme Roy La Jarrie La Pouade | La Quantinerie Le Bois Girard (élément naturel) Le Parc (élément naturel) Le Renclos Le Temple Mon Plaisir Rulle Saint-Martin Salbrâche |
Histoire
On a trouvé, au lieu-dit le Temple, les vestiges d’une bourgade celtique : dans un ancien cimetière, des bracelets en fer, un bracelet en or et des anneaux en fer.
La limite nord de la commune est formée par la voie d’Agrippa, dite aussi chemin des Romains ou Chemin chaussé, ancienne voie romaine de Saintes à Lyon. Différents sites à tegulae (la Coulle aux Poids, Bois Girard) indiquent d’ailleurs un habitat gallo-romain relativement important.
Au Moyen Âge et sous l’Ancien Régime, cette paroisse relevait directement de la châtellenie de Jarnac.
On trouvait dans le nord de la paroisse le petit fief de Rulle, propriété d’une branche de la famille de Lestang.
À la Quantinerie, au sud du bourg de Sigogne, existe un logis, qui appartenait autrefois à la famille de Bonnegens.
Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d’intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes allant de Saint-Angeau à Segonzac, et qui passait par Mansle, Rouillac et Jarnac.
À cette même époque, les foires se tenaient au bourg le deuxième dimanche du mois.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- L’église paroissiale Saint-Martin (Plan).
L’église paroissiale Saint-Martin, de l’ancien diocèse de Saintes, est de style roman ogivé des XIIe et XIIIe siècles ; elle possède une large nef de deux travées, sous berceau brisé en pierre, percées de baies sur les côtés. Le faux carré, sous le clocher, et le chœur rectangulaire, percés de baies en plein cintre au nord, au sud et à l’est, sont voûtés sur croisées d’ogives. Ces voûtes sont portées, ainsi que les doubleaux : à l’ouest par de larges pilastres doublés, entre elles, par les mêmes supports ; à l’est, par un faisceau de colonnes. Au sud du faux carré existe une petite porte. Plusieurs chapiteaux présentent de magnifiques sculptures de griffons, de masques de démons et de têtes humaines. Sur la façade ouvre un portail en plein cintre à trois voussures ; une longue fenêtre et un pignon surmontent la porte. Les murs latéraux sont renforcés de contreforts doublés ; le chevet est surmonté d’un pignon. Le clocher rectangulaire a deux étages. le premier est décoré sur chaque face de quatre arcades aveugles ; le second est percé de trois baies encadrées de colonnes aux chapiteaux sculptées. La grande tour de son clocher, remarquable par son architecture, est l’une des plus belles de Charente. Elle est inscrite monument historique depuis 1957.
L’extérieur




La façade : partie ancienne
La façade, modifiée au cours des siècles, montre aujourd’hui un portail, en légère avancée, à trois voussures nues entourées (à assez grande distance) d’un arc plus vaste porté par deux courtes colonnes. Cet arc est simplement pris dans l’épaisseur de l’avancée.
Cette partie est la plus ancienne et date probablement de la fin du XIème siècle.
Façade nord
Une porte de la façade nord
Premier chapiteau du piédroit gauche
Sur le premier chapiteau du piédroit gauche sont représentées deux lionnes à la queue leu leu, la première tenant une tête humaine dans sa gueule et le seconde mordant la croupe de la précédente.
Chapiteau du piédroit gauche, décor végétal
Sur le second chapiteau du piédroit gauche, décor végétal s’inspirant d’un chapiteau corinthien.
Troisième chapiteau
Le troisième chapiteau du piédroit gauche a été sculpté en 2010, sur le modèle du chapiteau qui lui correspond à droite.
Premier chapiteau du piédroit droit
Sur le premier chapiteau du piédroit droit sont figurées deux lionnes, une tige de feuillage dans la gueule : de celle de gauche se retourne en arrière, tandis que celle de droite n’est représentée qu’à mi-corps.
Dernier chapiteau, deux visages
Le dernier chapiteau, assez abîmé, représente, entouré d’un décor végétal, un visage dont on devine qu’il montre les dents.
Second chapiteau, un oiseau à gauche
Sur le second chapiteau, un oiseau, à gauche se retourne vers un entremêlement de feuillages qui occupe la face droite de la corbeille.
L’intérieur


























Calvaire
La tribune
L’édification de la tribune date de la même époque que le retable (17ème siècle) et est construite avec le même matériau.
Une armoire en pierre
Sur la façade nord une armoire en pierre est munie d’une piscine rappelant les éviers qui meublaient les maisons du village.
Le nouvel autel
Un nouvel autel a été mis en place par l’abbé Germanaud en 1983, en pierre sculptée, représentant les symboles de l’eucharistie.
Une porte en bois conduisant au clocher
Sur le mur sud, s’ouvre, à hauteur d’homme une porte en bois conduisant au clocher par un étroit escalier en colimaçon percé dans l’épaisseur du mur.
Patrimoine civil
Sigogne se distingue par le grand nombre de porches et piliers qui marquent l’entrée des habitations… pas moins de 70 font honneur à cet élément architectural typiquement charentais.
grand MAG – LE MAGAZINE DE GRAND COGNAC n°06
- La mairie (Plan).
Heures d’ouverture | |
|---|---|
| Mardi | 9h00 à 12h30 |
| Mercredi | 9h00 à 12h30 |
| Jeudi | 9h00 à 12h30 |
| Vendredi | 9h00 à 12h30 |
| Samedi | 9h00 à 12h00 |
| Site de la Mairie | |
LISTE DES MAIRES DE SIGOGNE
| Jean-Baptiste Montaxier Sigogne (vers 1735) – Sigogne (7-04-1810) | |
| Asserin | |
| Louis-Philippe de Bonnegens Sigogne (21-11-1764) – Sigogne (14-06-1818) | – 1800 |
| Louis-Philippe de Bonnegens Sigogne (21-11-1764) – Sigogne (14-06-1818) | 1800 – 1818 |
| Philippe de Bonnegens « l’aîné« Sigogne (12-09-1759) – Sigogne (2-09-1837) | 1818 – 1830 |
| Jean Bussac | 1830 – 1834 |
| François Asserin Sigogne (vers 1799) – Sigogne (22-02-1845) | 1834 – 1840 |
| Jean Bernard Sigogne (10-04-1795) – Sigogne (6-04-1875) | 1840 – 1843 |
| Philippe Lotte La Chapelle (20-08-1786) – Sigogne (14-07-1861) | 1843 – 1846 |
| Jean Delage | 1846 – 1852 |
| Jean-Baptiste Delage Sigogne (22-09-1796) – Sigogne (8-02-1860) | 1852 – 1860 |
| Philippe de Bonnegens Sigogne (13-04-1810) – Sigogne (10-09-1886) | 1860 – 1884 |
| Gaston Faurichon de la Bardonnie Vaunac (27-10-1842) – St-Aubin Cadelech (8-10-1935) | 1884 – 1904 |
| Pierre Jules Moquet Sigogne (18-03-1852) – Sigogne (18-11-1919) | 1904 – 1919 |
| Octave Robert Sigogne (2-10-1861) – Sigogne (22-09-1932) | 1919 – 1929 |
| Henri Daniault Sigogne (2-12-1882) – Sigogne (7-04-1945) | 1929 – 1944 |
| Emile Cheneby Sigogne (2-08-1879) – | 1944 – 1945 |
| Camille Blanchet Sigogne (15-10-1894) – Sigogne (18-11-1977) | 1945 – 1947 |
| Claude Veillon Sigogne (19-08-1907) – Cognac (24-06-1988) | 1947 – 1983 |
| Pierrette Delavier | 1983 – 1989 |
| Jean-Philippe Roy ??? (27-12-1953) – | 1989 – |
| Origine : Mairie, « Archives de la Charente », cote 4 PER, 3 E 406 | |
- Plaque de jumelage avec Volmunster (Plan).
Durant la dernière guerre
Sigogne fut pour nous
réfugiés de Volmunster (Moselle)
un havre de paix salutairePlaque offert à l’occasion
du jumelage des deux communes
23 6 1985
- Le monument aux morts (Plan).
Monument commémoratif de la guerre de 1914, 1918. Construit en 1921, le monument aux morts est très sobre.
| Victimes de la Guerre 1914-1918 | ||
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J. LABARDE A. TALLON F. BONMATIN L. GONTIER G. GAMIN A. CAMUS E. RICHARD A. FERRACHAT F. CAMUS R. MACON F. DETOIS A. SAUNIER |
A. SIMON O. PELLETIER L. GUICHARD R. J. ROBERT R. TALLON L. METAYER C. DOMINIQUE A. BOITEAU L. TURMEAU A. TEMPLIER A. SEVERE |
J. BONNEMAIN G. CORMEAU A. POUILLOUX A. GUILLON A. PARCELLIER H. GUIONNET M. LARUE F. DELAGE E. BLANCHET M. MARAN J. GOUTERON |
| Victimes de la Guerre 1939-1945 | ||
|
H. CARRÉ M. GACON A. GRENET |
M. ROY M. TRUFFIER |
G. GUICHARD P. NAUD |
- Cimetière (Plan).
Le cimetière ne figure pas sur le cadastre de 1830. Il daterait du 2e quart XIXe siècle. Il est agrandi et clôturé en 1868 par l’entrepreneur Jean _Asserin de Sigogne sous la direction de l’architecte _Fouche.
Croix de Cimetière – 2e moitié XIXe siècle.
- La maison tour (Plan).
- La Pouade (Plan).
Le 16 avril 1764, Isaac de Bonnefoy de Brétauville, chevalier, seigneur de Sigogne, Guîtres et autres lieux, acquiert le lieu noble, fief et seigneurie de La Pouade de monsieur le comte de Béarn. La vente comprends le logis de maître, la fuie, le logement de métayer et les dépendances, avec le jardin et les terres labourables. Il en fait dresser l’état des lieux le 25 mai 1764. Le rez-de-chaussée comprend la cuisine, un salon, une chambre qui ouvre vers l’est, deux autres chambres et un antichambre. A côté du salon est un réduit où est placé un lit de domestique et l’escalier de bois d’accès à l’étage. Dans cet étage, il y a un grenier au-dessus du salon et trois chambres. Le salon est pavé en petits carreaux de pierre dure en compartiment. La cuisine est pavée comme le salon. La chambre est pavée en briques avec le tour en pierre de taille et le long de trois murs sont placés des liteaux pour accrocher des tapisseries. Les menuiseries sont peintes en gris. La fuie s’élève dans un coin de la cour et contient trente-quatre paniers et son échelle tournante.
Après l’émigration d’Isaac Bonnefoy, le domaine de la Pouade est saisi, divisé en trente-neuf lots qui sont vendus le 23 fructidor an II (9 septembre 1794). Le premier lot avec le logis, vingt-deux journaux de terre et vingt journaux de bois, est adjugé à Pierre Delage et à quinze autres particuliers, pour la somme de 51 000 livres. Les bâtiments ont été reconstruits au XIXe siècle.
- La Coquillerie (Plan).
Le logis a été reconstruit au XIXe siècle. Signalons son portail avec cette inscription au-dessus de la porte cochère : « Lan 6 de la république étienne Miantp » et au-dessus de la porte piétonne la date de 1798.
- Une pompe (Plan).
La pompe installée sur une citerne de 2000 litres construite en 1876 pour pallier le manque d’eau récurrent dans la commune.
- Le puits collectif (Plan).
- Le puits de l’école (Plan).
Très beau puits communal déplacé, venant de la cour de l’école.
- Un cadran solaire (Plan).
Au n°7 de la rue du Picergent, à l’angle supérieur de la maison, le cadran solaire daté de 1847, signé F.V.
- Un réservoir (Plan).
- À trois kilomètres, en suivant la route de Courbillac à Cognac par le Peyrat de Houlette, on découvre sur la gauche le vieux logis de Rulle (Plan), présumé être du XVIIe siècle. Sous l’Ancien Régime, il appartenait à la famille de Lestang de Rulle, seigneurs de Sigogne. Cette famille a compté en son sein des ancêtres de Madame de Maintenon et de l’écrivain Agrippa d’Aubigné.
De 1426 en 1741 cette seigneurie est aux Lestang de Rulle. Elle passe ensuite à Jean-René de Lestang, seigneur du Vivier et Longré.
Le logis de Rulle est une importante bâtisse du XVIIIe siècle, couverte d’un toit mansardé et flanquée à l’une de ses extrémités d’un haut et important pavillon datant probablement du siècle précédent. Donnant autrefois sur un parc, la façade principale est surmontée de cinq belles lucarnes. La façade sur cour, plus austère, ne présente pour tout ornement qu’une tourelle en encorbellement.
- L’école (Plan).
Bien que figurant sur le cadastre de 1830, le bâtiment a été transformé en école de 1880 à 1882 par l’entrepreneur Jean Citadon d’Herpes, sous la direction de l’architecte Jean Sayous.
- Le four à pain à La Jarrie (Plan).
Le lieu-dit La Jarrie sur la commune, dispose aussi d’un four à pain récemment restauré.
grand MAG – LE MAGAZINE DE GRAND COGNAC n°06
- Le four à chaux (Plan).
Le four à chaux date de la 2ème moitié du XIXème siècle, redécouvert dans une zone boisée. Avant que le ciment ne soit largement utilisé dans les constructions, la chaux était un composé indispensable à tout édifice qui se respecte.
grand MAG – LE MAGAZINE DE GRAND COGNAC n°06
Extraction de la pierre
L’extraction des pierres à chaux destinées à être calcinées n’exigeait pas autant de précautions que celles destinées à la taille.
Une fois le sol décapité sur 15 ou 20 centimètres, on avait directement accès, à ciel ouvert aux différentes couches de calcaire.
Les pierres étaient alors chargées dans des hottes ou des tombereaux, puis acheminées par les rampes d’accès jusqu’au haut du four (le gueulard).
Chaque propriétaire des parcelles dans les environs du four exploitait ou faisait exploiter son terrain, ce qui donne au paysage cet aspect chaotique, semblable ç un champ de bataille parsemé de trous d’obus.
Fonctionnement du four
Les fours à chaux du XIX° siècle, construits en maçonnerie, convertissaient le calcaire en chaux par l’action du feu. Cette première étape du cycle de la chaux nommée calcination, dépendait du savoir-faire du chaufournier et de son équipe, qui assurait l’alimentation du four et veillait à son bon fonctionnement.
Le chargement de la cuve
Par le haut du four appelé « gueulard », on chargeait le charbon et la pierre par lits alternatifs jusqu’à ce que le four soit plein. Afin d’éviter le refroidissement de la cuve durant la calcination, l’opération était constamment renouvelée.
Un four à combustion continue fonctionne sans interruption, à l’exception de quelques mois par an selon la demande. Aussi la charge de pierres et de combustible doit constamment être renouvelée à mesure que le combustible se consume et que la chaux est retirée par le bas.
Calcination du calcaire
Par l’intermédiaire des ouvreaux, le chaufournier entretient le foyer pour maintenir une température comprise entre 800 et 1000°C. Sous l’action de la chaleur, il arrivait que les briques composant la paroi du four se détériorent, ce qui impliquait de les remplacer, voire parfois de refaire totalement le parement.
L’extraction de la chaux vive
On défournait la chaux par les ouvreaux situés au bas du four. Elle était ensuite placée dans des barils à l’abri de l’humidité, avant d’être chargée sur des charrettes à destination des clients ou entreposée temporairement sous un abri.
- Le porche daté ‘1769’ – place du Monument aux Morts (Plan).
Le porche le plus ancien de Sigogne.
- Le porche daté ‘1873’ – 3 rue des Ruidards (Plan).
- Le porche – 1 rue des Douillons (Plan).
- Le porche – 1 rue de la Borderie (Plan).
- Le porche – 4 rue de la Borderie (Plan).
- Le porche – 6 rue de la Borderie (Plan).
- Le porche – 7 rue de la Borderie (Plan).
- Le porche – 12 rue de la Borderie (Plan).
- Le porche – 20 rue de la Borderie (Plan).
- Le porche – 9 rue du Temple (Plan).
- Le porche – rue du Temple – rue du Puiseau (Plan).
- Le porche – 4 rue du Puiseau (Plan).
- Le porche – 12 rue du Bourg au Vigné (Plan).
- Le porche – 3 rue du Picergent (Plan).
Notes et références
Livre ‘Guide des châteaux, logis et anciennes demeures de la Charente’ p 288
Wikipédia Sigogne



























































