Saint-Preuil

Saint-Preuil est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont les Saint-Preuillais et les Saint-Preuillaises.

Localisation


Saint-Preuil est une commune de l’ouest de la Charente, située à 4 km au sud-est de Segonzac et 26 km à l’ouest d’Angoulême, et en Grande Champagne, vignoble premier cru de cognac.

Elle est à 9 km à l’ouest de Châteauneuf, 10 km au sud de Jarnac, 14 km au nord de Barbezieux et 16 km au sud-est de Cognac.

À l’écart des grandes routes, la commune est traversée du nord au sud par la D 90, route reliant Lignières-Sonneville à Saint-Même-les-Carrières, et qui traverse le bourg. La D 699 d’Angoulême à Archiac et Jonzac par Châteauneuf passe au sud de la commune à 3 km du bourg. La D 1, route de Barbezieux à Segonzac, traverse l’extrême ouest de la commune. La D 95, route de Bouteville à Cognac, passe en limite nord.

La gare la plus proche est celle de Châteauneuf ou de Jarnac, desservie par des TER à destination d’Angoulême, Cognac, Saintes et Royan.

Hameaux et lieux-dits


La commune compte quelques hameaux : Puybert, en bas et en face du bourg, le Maine aux Bretons et chez Vidaud à l’ouest, Puymerle et Ségéville au nord.

Hameaux de Saint-Preuil
Hameaux de Saint-Preuil

LES HAMEAUX DE SAINT-PREUIL

Bois Paillet
Chez Baudouin
Chez Bonnaud
Chez Gautier
Chez Lafont
Chez Laurent
Chez Rivière
Chez Vidaud
Creuzillon
La Bataille
La Borne
La Brarde
La Champagne
La Cruzelle
La Métairie
La Pitarderie
Lachenaud
Le Bois Chevrou
Le Bouquet
Le Chillot (zone industrielle)
Le Maine au Franc
Le Maine aux Bretons
Le Maine Menaud
Le Petit Chillot
Le Terrier de la Garde
Les Bouillanes
Les Pouges
Pain Perdu
Puybert
Puymerle
Puyrouyer
Ségéville

Histoire


Des fossés circulaires protohistoriques près du logis de la Bataille, un ensemble d’enclos et de fosses à Cruzelles et des cercles funéraires protohistoriques près du hameau des Courades signent l’ancienneté de l’occupation.

Un des fils de François de Jussac, baron d’Ambleville, portait le titre de chevalier de Saint-Preuil. Il fut maréchal de camp et périt sur l’échafaud, en 1642, par ordre du cardinal de Richelieu.

Lieux et monuments


Patrimoine religieux

 
  • L’église paroissiale Saint-Projet (Plan) date de la fin du XIIIe siècle et a été remaniée au XVe siècle période de construction du clocher. Les voûtes ont été détruites au XVIe siècle par les protestants. L’église a été restaurée sous la direction de Cartaud, architecte à Segonzac en 1837, 1880 à 1881, 1898 et la voûte du chœur a été remontée. Elle est à plan allongé, à un vaisseau, en voûte d’ogives avec coupole sur pendentifs. L’escalier en hors-œuvre est en vis sans jour.
Saint-Preuil - L'église Saint-Projet (15 mai 2017)
Saint-Preuil – L’église Saint-Projet (15 mai 2017)

L’extérieur

L’intérieur

Preuil est une variante du nom de Projet, évêque d’Auvergne au VIIe siècle. A la lisière du village auquel elle a donné son nom, se dresse ce qui fut l’une des plus belles églises gothiques de la Grande Champagne.

La prospérité due à la production viticole dès le Moyen Âge a permis d’assurer la reconstruction de cette église paroissiale de l’ancien diocèse de Saintes, unie au prieuré voisin de Bouteville au XIVe siècle puis, en 1643, au Séminaire de Saintes.

L’église Saint-Projet a beaucoup souffert au fil des siècles. Nef et chevet furent réalisés à partir de la fin du XIIIe siècle. La travée sous clocher paraît plus ancienne (XIIe siècle) : étroite et couverte d’une coupole sur pendentifs, elle a sans doute été conservée par souci d’économie.

Une piscine liturgique est ménagée dans la paroi sud du choeur gothique. On discerne une représentation peinte de la Vierge à l’Enfant à droite de la fenêtre d’axe. La tradition attribue aux guerres de Religion la démolition des voûtes d’ogives de la nef. On restaura uniquement celle du chevet, la date de 1703 gravée sur sa clef en fait foi.

Les seules traces du voûtement primitif de la nef, remplacé par un simple plafond, sont les arcs qui scandent les murs latéraux, témoins de l’ample rythme des travées. Celles-ci sont séparées par des piles à trois colonnes couronnées par des chapiteaux à crochets ou à végétaux naturalistes.

Un escalier en vis, logé dans une tourelle au sud, donne accès à l’étage du clocher.

Chacune des faces de ce niveau plus tardif du clocher (XIe siècle) est ajourée par deux baies trilobées en partie murées.

A l’extérieur, des contreforts qui en ont remplacé de moins imposants, contrebutaient les poussées des voûtes. Leur présence est le signe de graves problèmes d’équilibre comme l’atteste l’énorme contrefort oblique construit à l’angle sud-ouest de l’église, au détriment de la symétrie de la façade occidentale. Assez trapue sous son pignon triangulaire, elle superpose deux niveaux. Le premier est occupé par un portail de tracé brisé dont les ébrasements accueillent chacun trois colonnettes. Une porte surmontée d’une petite niche a été aménagée tardivement dans la voussure interne.

 
  • La stèle de la Combe des Loges (Plan).
Saint-Preuil - Stèle de la Combe des loges (15 mai 2017)
Saint-Preuil – Stèle de la Combe des loges (15 mai 2017)

Patrimoine civil

 

Edifice fin XIXe siècle, 7 mai 1886 : plan de situation de la maison d’école par l’architecte Auguste bourrelier.

Saint-Preuil - La mairie (15 mai 2017)
Saint-Preuil – La mairie (15 mai 2017)

Heures d’ouverture

Mardi9h00 à 12h30
Jeudi10h00 à 13h0016h00 à 18h00
Informations sur la Mairie
 
  • Le monument aux morts (Plan).

Monument fin 1er quart XXe siècle, porte l’inscription : H. FROIN MAIRE, CHAUVIN SCR.

Saint-Preuil - Le monument aux morts (15 mai 2017)
Saint-Preuil – Le monument aux morts (15 mai 2017)
Victimes de la Guerre 1914-1918
JULIEN Pierre
CHAULET Pierre
BAUD Léopold
BERNARD Jean
FRANCILLET Gaston
AUDIGIER Émile
FRUGIER Julien
DELAGE Adrine
PINARD Edgard
HERVE Maurice
BONNENFANT Fernand
PARVERIE François
 
  • Cimetière (Plan).

1857 : plan indiquant l’emplacement de l’ancien et du nouveau cimetière par l’architecte Raymond.

Croix de Cimetière.

  • Le moulin de la Métairie date de la fin de XIXe siècle.
  • De nombreuses fermes et maisons, des puits forment un patrimoine rural du XVIIIe siècle.
  • Le lieu-dit chez Rivière présente des constructions datées de 1680, 1715 et 1767. Ceci en fait l’un des derniers ensembles représentatifs de l’architecture agricole des XVIIe et XVIIIe siècles en Grande Champagne, vignoble premier cru de cognac.
  •  
    Saint-Preuil - Puyroyet (20 juin 2018)
    Saint-Preuil – Puyroyet (20 juin 2018)

    Le logis de Puyroyet, sis sur une hauteur à l’entrée du bourg de Saint-Preuil lorsque l’on arrive de Bouteville, a appartenu pendant le XVIIe siècle et les deux-tiers du XVIIIe siècle aux Voix, famille de bourgeois et de négociants, que l’on retrouve principalement à Saintonge sur la paroisse de Saint-Même dans le commerce des eaux-de-vie. Puyroyet passe ensuite à Guillaume du Martray, qui a épousé Anne Suzanne Emilie Voix de Fonbelle, et qui le conserve jusqu’à la Révolution, puis aux Chapt et aux Richard. Le corps de logis, élevé au XVIIIe siècle, occupe le côté opposé à l’entrée d’une vaste cour quadrangulaire. La façade principale, côté cour, s’élève sur trois niveaux. La porte, cantonnée de pilastres nus et surmontée d’un entablement droit, occupe la position centrale du rez-de-chaussée. De part et d’autre sont ouvertes deux baies couvertes en arc segmentaire délardé. A gauche, s’ouvre une seconde porte, et à droite, un passage non-fermé communique avec l’arrière du logis. L’entrée de ce passage, sur chaque façade, est voûtée en anse de panier. Le premier étage, toujours côté cour, est éclairé par sept fenêtres couvertes également en arc segmentaire délardé. L’étage à surcroît a reçu pour sa part sept petites ouvertures quadrangulaires. La façade arrière du logis, plus sobre, porte la signature d’un remaniement du XIXe siècle.

     
    • Le lavoir Landry (Plan).

    Un superbe lavoir couvert, toiture à deux pans, tuiles rondes. On y accède par deux petits escaliers. Bassin rectangulaire, trois margelles cimentées et inclinées. Á sec ce jour, alimenté par un puits surmonté d’une pompe.

    Saint-Preuil - Le lavoir Landry (15 mai 2017)
    Saint-Preuil – Le lavoir Landry (15 mai 2017)

    Ce lavoir communal, et la pompe située en face, sont alimentés par la Fuie, Font-qui-Bouille et Font-Loubat. Leurs eaux rejoignent ensuite le ruisseau de la Trente qui se jette dans le Né puis dans la Charente.

    Il est construit en moellons calcaires avec un toit à deux pans. La charpente est dite à « entrait retroussé ». L’entrait est, traditionnellement, la base du triangle formé par la ferme. Lorsqu’il est retroussé, l’entrait est placé plus haut, sur des arbalétriers. Dans le cas précis du lavoir Landry, où le sol se trouve en-dessous de la chaussée, ce type de charpente permet une meilleure accessibilité.

    Intéressons-nous à … l’histoire des « Mosellans »

    Quelques familles de « Mosellans » arrivèrent dès 1939 à Saint-Preuil.

    En effet, dès le début de la guerre, près d’un million de personnes habitant à proximité de la ligne Maginot ont été évacuées. Un exode qui s’est traduit en Charente par l’arrivée de 85000 Mosellans qui se sont dispersés rapidement aux quatre coins du département, Beaucoup ne sont jamais repartis…

     
    • Le lavoir Puymerle (Plan).

    Très beau bâtiment au sol dallé, un timbre sur le côté, un bac à l’intérieur, alimenté certainement par le puits en face.

    Saint-Preuil - Le lavoir Puymerle (15 mai 2017)
    Saint-Preuil – Le lavoir Puymerle (15 mai 2017)

    Le lavoir de Puymerle, rénové en 1998, présente une architecture traditionnelle en pierres calcaires. Son toit à deux pans est couvert de tuiles régionales dites « canalavérou ». Un abreuvoir en pierres, appelé « timbre », est visible sur le côté extérieur droit du lavoir. Jusqu’au milieu du XXème siècle, ce lavoir approvisionnait en eau les habitants de Puymerle ; l’eau n’ayant été acheminée dans ce hameau qu’en 1958.

    L’intérieur de ce lavoir se distingue par le forage d’un puits cerné de grosses pierres servant de margelle et fortement usées par le passage des seaux. De chaque côté du puits, deux piles supportaient une traverse de bois, dévidoir de la corde et de son seau. Ce mécanisme était actionné à l’aide d’une manivelle fixée à une roue en fer forgé. L’excédent d’eau s’écoulait par le plan incliné du sol pavé. Sur la face intérieur du puits, on distingue des inscriptions, une date, des lettres « DRB » et un idéogramme. Le témoignage d’un compagnon tailleur de pierre nous informe que ces graffitis pourraient être des inscriptions relatives à des événements de la seconde guerre mondiale.

    Face au lavoir, une dalle recouvre l’accès à un souterrain creusé sur une dizaine de mètres et descendant vers la Métairie.

     
    • Le lavoir Maine aux Bretons (Plan).

    Le lavoir est superbe, alimenté par une belle fontaine, petit plan d’eau à côté (abreuvoir ?). Sa toiture à deux pans recouverte de tuiles rondes est soutenue par deux murs en pierres de taille et trois piliers aussi en pierres de taille. Le bassin rectangulaire possède deux margelles inclinées en pierre, le fond est dallé de pierres, les bords sont cimentés. Un grand égouttoir sur la largeur.

    Saint-Preuil - Le lavoir du Maine aux Bretons (22 mai 2017)
    Saint-Preuil – Le lavoir du Maine aux Bretons (22 mai 2017)

    Les femmes du Maine aux Bretons et les fermes aux alentours se retrouvaient au lavoir pour le rinçage de la « petite lessive ». Les lessives plus importantes avaient lieu deux fois par an, au printemps (Rameaux) et en automne (Toussaint). Ce travail collectif durait plusieurs jours. On appelait cette « grande lessive » la « bughée » ou « buée » en vieux français.

    Intéressons-nous à … la bughée

    Il fallait d’abord faire bouillir l’eau dans une « chaudronne » en fonte puis la verser dans une ponne en pierre ou en terre cuite, de 100 à 200 litres, directement sur le linge. On y dispersait de la cendre qui remplaçait alors la lessive. Le lendemain, les hommes transportaient le linge au lavoir dans des brouettes à claire-voies.
    Les lavandières, agenouillées sur des « coffres » (ou « selles » ou encore « garde-genoux ») en bois, garnis de paille, frottaient le linge sur une planche rainurée. Le linge était alors rincé puis « tordu » (essoré), avant d’être étendu au soleil sur des pierres d’étendoir ou directement sur l’herbe.

    Le lavoir était aussi un espace de rencontres, de discussions, de confidences entre les femmes du village. L’entraide était également présente quand on ne se disputait pas la meilleure place : mal placée, on héritait en effet de l’eau salie des autres.

    La création des lavoirs résulte d’une prise de conscience générale des populations au regard des épidémies dont elles étaient victimes. En effet, la lessive effectuée par les femmes dans les étangs, les fontaines ou encore les rivières, avait pour conséquence de propager des épidémies.

    Le 3 février 1851, Louis-Napoléon Bonaparte fit appliquer un décret imposant aux communes de se doter d’un lavoir où l’eau puisse s’écouler.

     
    Saint-Preuil - La fuie (15 mai 2017)
    Saint-Preuil – La fuie (15 mai 2017)

    Au pied de cette source, une construction bétonnée servant de réserve à eau était utilisée par les viticulteurs pour la fabrication de la « drogue », aussi appelée « bouillie bordelaise », dont ils font toujours usage pour traiter le mildiou dans les vignobles.
    Jusque dans les années 1950, les hommes continuaient de se rendre à la Fuie, située à 800 mètres de l’église, pour les besoins domestiques en eau.

    Intéressons-nous aux … maladies de la vigne

    Si le Phylloxéra, apparu à la moitié du 19ème siècle en France, ne constitue plus aujourd’hui une menace grâce au greffage, d’autres maladies mettent régulièrement en danger le vignoble.

    Importé des Etats-Unis au 19ème siècle, le mildiou est une maladie provoquée par un champignon parasite, ennemi n°1 de la vigne. Il se développe lors de printemps doux et pluvieux et contamine le feuillage de la vigne, entraînant alors d’importantes pertes de récoltes. Cette maladie se manifeste par des taches jaunes et/ou une apparence de moisissures blanches et cotonneuses sous la feuille, suivies d’un flétrissement général de cette dernière, d’un rameau ou de toute la plante.
    La solution la plus efficace reste le traitement préventif comme la bouillie bordelaise, mélange d’eau, de sulfate de cuivre et de chaux.

    L’oïdium prolifère vers le mois de juin, favorisé par l’humidité encore présente et l’arrivée de la chaleur. Son attaque commence par l’apparition d’une poudre blanche, d’aspect farineux, à la surface des feuilles, des tiges et des grappes de raisins. Le soufre intervient comme traitement préventif et curatif. Il est directement absorbé par le tissus du champignon responsable de l’oïdium.

    Certaines années, la prolifération de ces champignons a été telle que les récoltes ont été partiellement perdues.

     
    • La pompe Landry (Plan).
    Saint-Preuil - La pompe Landry (15 mai 2017)
    Saint-Preuil – La pompe Landry (15 mai 2017)
     
    • Le puits en face de l’église (Plan).
    Saint-Preuil - Le puits en face de l'église (15 mai 2017)
    Saint-Preuil – Le puits en face de l’église (15 mai 2017)
     
    • Le puits à côté du parking en face de l’église (Plan).
    Saint-Preuil - Le puits à côté du parking en face de l'église (31 mai 2017)
    Saint-Preuil – Le puits à côté du parking en face de l’église (31 mai 2017)
     
    Saint-Preuil - Le Christ (31 mai 2017)
    Saint-Preuil – Le Christ (31 mai 2017)

    Notes et références


    Wikipédia Saint-Preuil

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