Saint-Laurent-de-Cognac est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont les aint-Laurentais et Saint-Laurentaises.
Localisation
Saint-Laurent-de-Cognac est une commune de l’ouest du département de la Charente limitrophe de la Charente-Maritime, située à 6 km à l’ouest de Cognac et 18 km à l’est de Saintes, sur la rive droite de la Charente.
Saint-Laurent est aussi à 44 km à l’ouest d’Angoulême.
La commune est traversée par la N 141 entre Cognac et Saintes, maillon occidental de la route Centre-Europe Atlantique, et la D 24 dite route basse de Saintes qui longe la Charente vers l’ouest. La D. 44 menant à Louzac-Saint-André dessert le bourg, et la D 83 longe la Charente vers l’est vers Crouin et Cognac. La D 144 au sud franchit le fleuve en direction de Merpins.
La gare la plus proche est celle de Cognac, desservie par des TER à destination d’Angoulême, Saintes et Royan avec correspondance à Angoulême pour Paris, Bordeaux, Poitiers et Limoges, et à Saintes pour La Rochelle et Niort.
Hameaux et lieux-dits
Hormis le bourg de Saint-Laurent, la commune comprend Jarnouzeau, hameau important situé au sud de la commune sur la route de Crouin.
Histoire
L’occupation protohistorique y est attestée par un fossé circulaire entre le moulin de Saint-Laurent et le hameau l’Écart et un fossé carré de 20 mètres de côté au nord-ouest de Chez Chaussat.
Un site de poterie et de tegulae a été prospecté près de Jarnouzeau et divers vases de céramique sigillée provenant de Jarnouzeau, sont exposés au musée de Cognac.
Au XIe siècle la paroisse dépendait de l’abbaye bénédictine Saint-Léger d’Ébreuil. C’est le chevalier Paluel qui l’a offerte en 1072 à l’abbaye d’Ébreuil qui la donna alors à son prieuré Saint-Léger de Cognac. Elle est ensuite la propriété de l’abbaye de la Chaise-Dieu qui y fonde un prieuré appartenant à l’ordre de Saint-Benoît.
Ensuite, la cure de Saint-Laurent, alors nommée Saint-Laurent-des-Combes, relevait de l’archevêché de Saintes mais Jarnouzeau de l’abbaye de Fontdouce.
Au XVIe siècle, le bourg de saint-Laurent appartenait à la famille de Lestang, puis au XVIIIe siècle, à la famille David de Saint-Marsault, ensuite aux de La Cassaigne, et enfin, aux Caminade de Chatenet.
Le 7 mars 1787 les représentants de Saint-Laurent à l’assemblée préliminaire des États généraux qui se tient à la salle capitulaire des Récollets de Cognac sont P. Poirrier de la Pommeray et le sieur Bertrand de Fontmarais.
En 1793, Pierre Poirier de Villevert, maire de Saint-Laurent, crie « vive le roi » à Cognac. Il est appréhendé est guillotiné ainsi que son épouse Marie de Lauradour, le 16 juillet 1794. Ils habitaient le logis de la Pommeraie daté de 1775.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- L’église Saint-Laurent (Plan).
L’intérieur


































L’église paroissiale Saint-Laurent est une église romane dont le portail en plein cintre, à trois larges voussures ornées d’enroulements à feuillages, qui retombent sur des colonnes à chapiteaux romains.
Fondée au XIe siècle, l’église Saint-Laurent dépend, à partir de 1072, de l’abbaye bénédictine d’Ebreuil dans l’Allier, avant d’être confiée aux religieux de Saint-Léger de Cognac.
La nef et le choeur datent du XIIe siècle et une chapelle est ajoutée au XVe siècle. L’ensemble de l’édifice est fortement remanié entre 1840 et 1848, puis entre 1895 et 1898. Elle a été restaurée en 2008.
La façade carrée, ou façade-écran, marque une forme de façade romane très répandue au XIe et XIIe siècles dans le sud-ouest de la France. Sur L’un des chapiteaux du portail, est visible une représentation de la faute originelle d’Adam et Eve. A droite du portail, comme pour l’église Saint-Martin à Louzac, de nombreux graffiti sont gravés dans la pierre marquant ainsi le passage de personnes itinérantes : pèlerins, compagnons…
L’église abrite également une statue en bois peinte de Saint-Laurent tenant le gril ayant servi à son martyr, en 258, à Rome. Elle ne figure sur aucun inventaire : cachée à la Révolution (?), elle a été sauvée du bûcher par le Docteur Jean Hosteing qui l’a découverte dans un chai où elle calait des fûts. On notera également une bannière processionnaire et un ex-voto réalisé par un apprenti compagnon sous la direction de M. Restier, maître ouvrier. Cette statue, datée du XVIIe siècle, est classée au titre des objets mobiliers en 1972.
Deux croix de chemin et une croix de cimetière datées du XIXe siècle.
- La croix rue des Borderies – rue de Louzac (Plan).
Patrimoine civil
- La mairie (Plan).
En 1853, projet par l’architecte Antoine de Goumondie, et en 1854, acquisition d’une maison et adjudication des travaux à l’entrepreneur François Mallet.
Heures d’ouverture | ||
---|---|---|
Lundi | 14h00 à 18h00 | |
Mardi | 9h00 à 11h00 | |
Jeudi | 9h00 à 11h00 | |
Vendredi | 14h00 à 18h00 | |
Site de la Mairie |
- Le monument aux morts (Plan).
Monument aux Morts Monument Commémoratif de la Guerre 1914, 1918. Il a été construit en 1921 par Jean Cocuaud.
Victimes de la Guerre 1914-1918 | |
BARRAUD Robert Paul BESSON Robert Isidore BOISSON André BOISSON Raymond BOUGNAUD Achille CHAGNOLEAU Léon CHEVALIER Daniel COUSIN Raymond COURRAUD Eugène DALENÇON Gilbert Anatole DENIS-LUTARD Louis DUCONGE Jean DUCOURRET Gabriel FOUCHE Delphin Baptiste |
FOUGEROU Evariste GERVIER Maurice Marcel GRAVELLE Roger JOUSSAUME Camille Fernand LABEILLE Maurice LEBLANC Eugène MERLET Gaston RICHER Daniel RICHOU Kleber ROULIN René ROULIN René TOURNERY Joseph TRILLAUD Antoine TROUVE Marcel Julien |
- Cimetière (Plan).
En 1868, construction du nouveau cimetière par l’architecte Tessoneau et l’entrepreneur André Tervaix. Agrandissement en 1925.


Croix de Cimetière.
En 1870, devis par l’entrepreneur André Tervaix.
- Le lavoir public (Plan).
Au cœur du village la mairie dessinée par l’architecte Antoine de Goumet et construite en 1853 par F. Mallet (entrepreneur de son état) domine l’église Saint-Laurent qui surplombe le lavoir public alimenté par la fontaine de Saint-Laurent. Cette fontaine suffisait pour entraîner un moulin. Le lavoir a été conçu par l’architecte Péraud et construit en 1879 par Jean Cocuaud et Touchard respectivement maçon et charpentier.
Descendre la » Rue de la Fontaine « , puis celle de l’église. Magnifique lavoir couvert d’une toiture à deux pans, tuiles plates, soutenue par dix piliers. Très long bassin bordé de deux margelles inclinées en pierre. Le fond est dallé de pierres. Alimenté par une immense fontaine à fort débit. Donne naissance à un ruisseau.
- Le vieux puits à Jarnouzeau (Plan).
- Le puits Caruelle (Plan).
- Moulins, maisons, fermes, forment un très riche petit patrimoine rural. La base Mérimée répertorie 21 fermes et maisons qui ont été étudiées. Le logis de Douzillet (Plan) remarquable par sa porte cochère et son pigeonnier appartenait à Daniel Broussard de Font Marais et daterait du XVIIe siècle, comme la ferme du Gombeau, avec son cadran solaire et celle de la Boujetterie (Plan) (remaniée au XIXe siècle). Le logis de Bois-Menu (Plan) et celui de la Pommeraie (Plan) datent vraisemblablement du XVIIIe siècle et celui de chez Chaussat (Plan) avec sa terrasse encadrée de deux pigeonniers carrés à toit d’ardoise du tout début du XIXe siècle.
- Bourg-Nouveau (Plan).
La maison est ancienne et a été remaniée au XIXe siècle. Ses bâtiments d’exploitation sont disposés autour d’une cour quadrangulaire. Au XVIIe siècle, une famille de notables cognaçais, les Forest, dont la généalogie remonte au XVe siècle, possède Bourg-Nouveau. Par acte du 17 juillet 1676, un Forest achète Château Brûlé, maison en terres, à trois cents mètres au nord, à Samuel Lagarie, ministre de la Religion Prétendue Réformée à Cognac dans les années 1630/1650, et à sa femme Sarah Drouet. Au XVIIIe siècle, Bourg-Nouveau passe à la famille Caminade de Châtenet par mariage. Les descendants en sont toujours les propriétaires.
- Du moulin de Saint-Laurent (Plan) qui figure sur la carte de Cassini et sur le cadastre de 1817, il ne reste que des vestiges datant des XIVe et XVe siècles sur l’ancien tracé du cours d’eau qui depuis a été détourné. Il aurait fonctionné jusqu’en 1900. Un logis du XVIIIe siècle et un autre du XIXe siècle y sont accolés.
- La ferme du Gombeau (Plan).
- Le porche de La Gîte (Plan).
Notes et références
Le livre ‘Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente’
L’Eglise Saint-Laurent
Le Lavoir
Wikipedia Saint-Laurent-de-Cognac