Merpins

Merpins est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont les Merpinois et les Merpinoises.

Localisation


Merpins est une commune de l’ouest du département de la Charente, limitrophe avec la Charente-Maritime, située sur la rive gauche de la Charente à 3,5 km au sud-ouest et en aval de Cognac dont elle prolonge l’agglomération.

Merpins est aussi à 18 km de Pons, 23 km de Saintes et 40 km d’Angoulême.

Le bourg de Merpins jouxte la ville de Cognac le long de la D 732, qu’il faut continuer pour atteindre le vieux bourg de Merpins où la D 732 continue vers Pons et la D 144 permet de traverser le fleuve. La D 149 contournant l’agglomération cognaçaise par Châteaubernard et la D 47 en direction de Gimeux traversent aussi la commune et rejoignent la D 732. La D 147, qui emprunte l’ancienne voie romaine de Saintes à Périgueux, le chemin Boisné, limite la commune au sud.

La ligne Angoulême-Saintes traverse la commune, et la gare la plus proche est celle de Cognac, desservie par des TER à destination d’Angoulême, Saintes et Royan avec correspondance à Angoulême pour Paris, Bordeaux, Poitiers et Limoges, et à Saintes pour La Rochelle et Niort.

Hameaux et lieux-dits


Le bourg de Merpins s’étend le long de la route de Pons, et agglomère les lieux-dits la Vie et Montignac. La zone industrielle de Merpins occupe le sud-est de la commune.

Vieux Bourg, à l’ouest, est l’ancien village, qui comprend le château et l’église.

Plus au sud, la Frenade comprenait une ancienne abbaye cistercienne, les Fontenelles.

Hameaux de Merpins
Hameaux de Merpins

LES HAMEAUX DE MERPINS

Bellevue
Chez Pointraud
La Basse Métairie
La Bobe
La Frenade
La Noue
La Vie
Le Rutelier
Les Épinettes
Les Fontenelles
Les Rentes
Montignac
Tournebourre
Vieux Bourg
Villevert
Zone Industrielle de Merpins

Histoire


La présence d’une nécropole à fossés circulaires aux Fontenelles atteste d’une occupation à la période protohistorique.

Un site de regulae été signalé à proximité du hameau de la Vie. Il y avait donc une activité de fabrication de tuiles à l’époque romaine ou une villa romaine.

Le camp du Vieux-Merpins présente des vestiges d’habitat et de mobilier sur une période s’étendant du bronze final IIIb (IXe siècle av. J.-C..) au 1er âge du fer (Ve siècle av. J.-C..)

Le site, proche de la voie romaine de Saintes à Périgueux et du confluent du Né et de la Charente, figure parmi les lieux possibles pour la dénomination Condate le long de cette voie. Toutefois, les distances en lieues romanisées indiquées sur la carte de Peutinger sont incohérentes entre elles.

Dans la Charente ont été trouvés des amphores, des tegulæ, des fragments de céramique. Merpins fut un port saunier gaulois puis romain.

Ce site, qui domine la Charente a été un oppidum protohistorique puis castrum qui a été pris par les Vikings lorsqu’ils ont remonté le fleuve en 850.

Vers l’an mil, un seigneur de la contrée, nommé Foulques, probablement parent des comtes d’Angoulême, fit construire l’église de Merpins qui devint le siège d’un important prieuré bénédictin. Ce prieuré avait droit de justice et percevait la dîme du sel sur toutes les gabares qui montaient à Cognac. Au début du XIIe siècle l’évêque de Saintes lui adjoignit l’église de Gimeux.

Devenue possession anglaise en 1152 avec toute l’Aquitaine, la seigneurie de Merpins est rendue à Hugues X de Lusignan, comte d’Angoulême, par le roi d’Angleterre Henri III, malgré l’opposition d’Itier II de Barbezieux qui prétendait avoir des droits antérieurs. Un compromis eut lieu en 1231 : Itier renonça à perpétuité à la seigneurie de Merpins, et de leur côté, Hugues de Lusignan et sa femme Isabelle lui cédèrent tous les droits féodaux sur les terres de Roissac, Marville et Gensac. À partir de cette époque, la seigneurie de Merpins fut rattachée à celle de Cognac.

Durant la guerre de Cent Ans le château fort qui contrôlait le passage vers Cognac a été l’objet de plusieurs sièges. Pris par Richard Coeur de Lion, réparé par Jean sans Terre (premier mari d’Isabelle), perdu par les Anglais puis repris en 1360 (traité de Brétigny) il est finalement assiégé puis détruit en 1387 par ordre du maréchal de Sancerre.

En 1421, les ruines furent vendues aux enchères et acquises par un habitant.

Lors des guerres de religion, ce point stratégique fut tout à tour occupé par les catholiques et les protestants. Au début de 1577, les protestants s’y étaient installés mais furent délogés la même année par le duc de Mayenne. Au mois de janvier 1652 qui suivit la levée du siège de Cognac par le prince de Condé, le comte d’Harcourt défit, près de Merpins, 500 cavaliers de l’armée du prince. À partir de cette époque, Merpins ne joua plus aucun rôle militaire.

L’abbaye de la Frenade, fondée au XIIe siècle, eut aussi à souffrir de la guerre de Cent Ans et des guerres de religion. Elle subsista jusqu’à la Révolution.

Les registres de l’état civil de Merpins remontent à 1623.

Le 7 mars 1787 les représentants de Merpins à l’assemblée préliminaire des États généraux qui se tient à la salle capitulaire des Récollets de Cognac sont Guill. Frouin et Th. Mesnard.

Lieux et monuments


Patrimoine religieux

 
  • L’église Saint-Rémy (ou Rémi) (Plan).
Merpins - L'église Saint-Rémy (24 mars 2019)
Merpins – L’église Saint-Rémy (24 mars 2019)

L’extérieur

L’intérieur

Le vieux bourg de Merpins est installé un promontoire (étymologie du nom du village) qui contrôle le confluent du Né et de la Champagne.

Peu après l’an mil on aménagea sur le site d’un oppidum protohistorique une motte féodale, bientôt complétée par des fortifications de pierre dont il reste d’imposants vestiges des XIIe-XIVe siècles. La première mention du château dans les textes, vers 1030, est aussi celle de l’église construite à l’autre extrémité du plateau, sur un terrain en déclivité donnant sur la place du bourg.

Avec l’accord du comte d’Angoulême, Foucaud, gardien de la motte, confia l’église de Merpins aux moines de la prestigieuse et lointaine abbaye de Savigny en Lyonnais.

Comme d’autres églises de l’ancien diocèse de Saintes (Bouteville, Petit-Niort, Saint-Thomas-de-Conac), elle devint le siège d’un prieuré-cure : la paroisse fut dédiée à saint Alban et le prieuré à saint Rémy. C’est ce dernier vocable qui l’a emporté, ainsi que l’atteste la représentation, sur le vitrail méridional du choeur (fin XIXe siècle), de l’archevêque de Reims mort en 533. La proximité du château, passant tour à tour entre les mains du comte d’Angoulême, des Plantagenêt, des Lusignan et du roi de France, avant d’être démoli en 1387, explique en partie les vicissitudes dont l’église a souffert. A la suite du conflit franco-anglais, les dommages causés par les guerres de Religion et l’utilisation de l’édifice comme grange après la Révolution nécessitèrent une grande campagne de restauration au XIXe siècle.

De cette époque datent les voûtes d’arêtes en briques qui couvrent l’actuel vaisseau.

Au XIe siècle, l’église devait être une simple salle charpentée aux murs de moellons. Des remaniements ont été réalisés à la fin du XIIe siècle (ou du début du XIIIe siècle). La façade occidentale et les contreforts ont été construits ultérieurement. Malgré une mise en œuvre un peu rustique, le choeur, éclairé par trois fenêtres en plein cintre à sveltes colonnettes, appartient à cette phase, de même que la tourelle qui se dresse au nord de l’église. Cette tourelle abrite un escalier en vis et porte le beffroi où sonne encore la cloche installée en 1774. Ce n’est pas l’emplacement du clocher roman qui surmontait plutôt la travée médiane dont la voûte d’arêtes a sans doute remplacé une coupole sur pendentifs.

Des travaux portant sur les maçonneries et la couverture, achevés en mai 2001, ont redonné du lustre à l’église, dont le choeur abrite un bénitier du XVIIe siècle.

 
  • L’abbaye Notre-Dame de la Frenade (Plan), fondée vers 1140 par l’abbaye de Cîteaux avec l’aide des seigneurs de Cognac. Elle est détruite lors des guerres de religion et il ne reste que le mur sud de la nef du XIIe siècle et la salle capitulaire du début du XVIe siècle. Les vestiges sont classés monument historique depuis 1987.
Merpins - L'abbaye Notre-Dame de la Frenade (24 août 2016)
Merpins – L’abbaye Notre-Dame de la Frenade (24 août 2016)

La fondation de l’abbaye de la Frenade remonte à 1148 lorsqu’un groupe de moines venus d’Obazine (en Limousin) s’installe grâce aux fonds fournis par Itier, seigneur de Cognac. Implantée à l’écart de toute habitation mais à proximité d’un cours d’eau, le Né, pour répondre aux exigences strictes de la vie monastique, l’abbaye de la Frenade dépend de l’ordre cistercien. A ce titre, l’établissement est placé sous le vocable « Notre-Dame » et dirigé par l’un des disciples d’Etienne d’Obazine, Robert, premier abbé de l’histoire de la Frenade.

La vie de la communauté s’est organisée, selon les dispositions habituelles, autour d’un cloître dont les bâtiments conventuels (réfectoire, salle du chapitre, dortoir…) s’ordonnaient au sud de l’église. Jusqu’à la guerre de Cent Ans, l’abbaye, située sur la route du sel saintongeais entre Atlantique et Limousin, était prospère grâce aux nombreux privilèges et donations dont elle bénéficiait.

Après les dévastations commises par les Anglais, des abbés commendataires génèrent l’établissement entre 1473 et 1554 et réalisèrent d’importantes restaurations. Parmi eux, trois membres de la famille Saint-Gelais : Charles, Jacques et Melin.

Les guerres de Religion firent encore subir de graves dommages à l’abbaye : l’église ruinée, le service religieux a lieu désormais dans le réfectoire jusqu’à la Révolution.

De l’ensemble monastique, classé au titre des Monuments Historiques en 1986, subsistent quelques vestiges récemment restaurés : le mur méridional de la nef de l’église du XIIe siècle et un bâtiment abritant au rez-de-chaussée la salle du chapitre de style gothique du XVe siècle. Celle-ci s’ouvre sur le cloître par trois baies de profil brisé encadrées de colonnettes aux chapiteaux lisses. De plan rectangulaire, elle est couverte de six voûtes d’ogives à liernes retombant sur deux colonnes centrales sans chapiteaux, sur des culots sobrement moulurés le long des murs et sur des colonnettes dans les angles. Une clef de voûte étoilée porte un écusson à damier qui se détache sur une crosse d’abbé, vraisemblablement les armoiries de l’abbé Pierre III Hérault (1471). Une autre clef est sculptée d’une couronne présentée par deux putti encadrant un écusson aux armes des Saint-Gelais sommé d’une mitre. Jouxtant cette salle, une porte de style Renaissance donne accès à un escalier en vis qui communiquait avec le dortoir, étage qui n’existe plus mais dont on distingue encore les baies romanes en plein-cintre. Deux pilastres surmontés de chapiteaux composites à larges volutes portent l’entablement de cette entrée monumentale. Dans le médaillon central figurent encore les armes des Saint-Gelais tandis que les demi-médaillons présentent des profils à l’antique. Une autre porte, en plein cintre, s’ouvrait sur le cloître, espace qui devait être charpenté puisqu’il ne subsiste aucune trace de voûtement.

Patrimoine civil

 
Merpins - La mairie (24 mars 2019)
Merpins – La mairie (24 mars 2019)

Heures d’ouverture

Lundi9h00 à 12h0013h30 à 17h00
Mardi9h00 à 12h0013h30 à 17h00
Mercredi9h00 à 12h00 
Jeudi9h00 à 12h0013h30 à 17h00
Vendredi9h00 à 12h0013h30 à 17h00
Samedi9h00 à 12h00 
Site Web : http://www.merpins.fr
 
  • Le monument aux morts (Plan).

Monument aux Morts Monument Commémoratif de la Guerre de 1914, 1918.

Merpins - Le monument aux morts (24 mars 2019)
Merpins – Le monument aux morts (24 mars 2019)
Victimes de la Guerre 1914-1918
ALLARD Armand
ANDRÉ Jacques
ARBOUIN Isidore
ARMAND Élie
BERGERON Anatole
BIAIS Aristide
BRION Armand
CLAVELAUD Arthur
COURAUD Louis
DECLUZEAU Ernest
DEVILLERS Aristide
DOUBLET Anatole
DUPUY Joseph
DUPUY Raoul
FOUGÈRE Marcelin
GAY Edmond
GUIMBERTEAU Lucien
GUIMBERTEAU Victor
JOURDAIN Robert
JUCHAULT André
LAGRANGE Albert
LAGRANGE Auguste
LASSÉ Marius
PELLETIER Louis
ROBERT Henri
ROY Léandre
ROY Omer
SABOURAUD Edmond
Victimes de la Guerre 1939-1945
BOURSAUD Jean
CHAMBAUD Marcel
DESFORGE Gaston
JEAN Henri
MERLE Jean
Télécharger la liste détaillée des Victimes des Guerres
 
  • Cimetière (Plan).

Cimetière construit en 1877 et 1878 par Pierre Groumilloux, entrepreneur à Cognac, sous la direction de Jean Sayous, architecte à Cognac.

Merpins - L'entrée du cimetière (24 mars 2019)
Merpins – L’entrée du cimetière (24 mars 2019)

Croix de Cimetière.

 
  • Le château de Merpins (Plan) est un château fort qui a été pris par les Normands en 850. Une tour date du Xe siècle et la muraille nord du XIIe siècle. Pris par Richard Coeur de Lion, il fut réparé par Jean sans Terre. Repris par le roi de France, il repasse aux Anglais en 1360 pour être assiégé puis détruit en 1387.
Merpins - Le château de Merpins (18 septembre 2016)
Merpins – Le château de Merpins (18 septembre 2016)
Merpins - Le château de Merpins (18 septembre 2016)
Merpins – Le château de Merpins (18 septembre 2016)

Du château de Merpins qui fut une importante forteresse médiévale, il ne reste que des ruines sur la commune de Merpins en Charente.

LOCALISATION


Le château de Merpins était situé au Vieux-Bourg, sur un éperon stratégique dominant le confluent du Né et de la Charente.

Le site forme un oppidum barré sur la rive gauche de la Charente, en amont de la confluence de l’Antenne rive droite et du Né rive gauche.

HISTORIQUE


L’éperon rocheux sur lequel a été bâti le château a été occupé dès le Néolithique.

Le site est situé à moins de 2 km de l’ancienne voie romaine de Saintes à Périgueux, le chemin Boisné qui passe à la Frenade, et des historiens ont longtemps soupçonné que c’était l’emplacement de l’étape Condate.

Au Xe siècle la châtellenie de Merpins appartenait aux Taillefer, comtes d’Angoulême.

En 1179 Merpins est pris par les Anglais et Richard Cœur de Lion le donne en 1180 à son fils bâtard Philippe de Falcombridge, marié à Amélie de Cognac. Cognac et Merpins ne sont pas réunis longtemps, en 1204 il vend Merpins à Jean sans Terre. Son fils Henri III donnera Merpins à Hugues X de Lusignan, seigneur de Cognac, mari d’Isabelle d’Angoulême. En 1308 Merpins est réuni aux possessions royales mais perdu et repris par les Anglais en 1360 par le traité de Brétigny.

C’est après un siège de six ans mené par le maréchal de Sancerre qu’il est repris en 1387. Le roi Charles VI ordonne sa destruction et les ruines sont vendues. Mais le site verra encore des combats, il sera occupé par les catholiques puis les protestants. C’est le duc de Mayenne qui les déloge en 1577.

ARCHITECTURE


La forteresse primitive aurait été construite au IXe  siècle. Elle a, dès le Xe  siècle, été renforcée par des pierres puis entre 1140 et 1150 ont été érigés le donjon et le château fort.

Après 1179 trois tours sont construites par les Anglais qui renforcent les murailles et creusent une douve sèche.

D’autres travaux de fortification datent des XIIIe siècle.

 
Merpins -Villevert (27 décembre 2017)
Merpins – Villevert (27 décembre 2017)

Le 22 mars 1666, une transaction intervient entre les héritiers de Pierre Marie. Il y est question du vieux logis de la métairie de Villevert « consistant en chambres basses, grenier, antichambre, four, fournière, granges, jardin », « plus le logis est neuf au-dessus de ladite métairie ». Cet acte confirme bien la première moitié du XVIIe siècle pour la construction du corps de logis de Villevert et explique la présence d’un portail orné de merlons décoratifs. En 1733, le maire de Cognac est un Poirier de Villevert. Il était avocat au Parlement de Cognac. En 1763, « Monsieur de Villevert » est en « sa maison de Villevert ». C’est Jean Poirier, écuyer, sieur de Villevert, conseiller du roi, receveur des octrois de la ville de Cognac où il demeure. Pierre Poirier de Villevert et son épouse, Marie de Lauradour, dont la maison « La Pommeraie » se trouve toujours sur la commune de Saint-Laurent-de-Cognac, furent guillotinés pendant la Terreur. Comme beaucoup de fermes charentaises, la maison et les communs sont tournés vers la cour intérieure fermée. On entre par le portail surmonté d’un crénelage décoratif. L’ensemble est bâti sur une pente assez accentuée, ce qui lui donne un aspect fortifié.

Merpins -Villevert (27 décembre 2017)
Merpins – Villevert (27 décembre 2017)

De plus, une sorte de petit poste d’observation a été placé en encorbellement à l’angle nord-ouest de l’habitation, soutenu par cinq consoles moulurées. La maison a deux étages dont un surcroît éclairé par des oeils-de-boeuf. Elle est couverte d’un toit à quatre pans. Les baies sont distribuées de façon dissymétrique autour d’une porte d’entrée en plein cintre surmontée d’un oeil-de-boeuf. Les fenêtres ont des appuis saillants et moulurés. Des oeils-de-boeuf moulurés éclairent les combles au-dessus des trois fenêtres de l’étage. A l’intérieur se trouvent un large escalier de pierre très usé à volées droites, des portes en plein cintre, un carrelage de terre cuite ancien, une grande cheminée de pierre. Les communs contiennent un pigeonnier attenant avec une charpente ancienne.

Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente (page 467-468)
 
  • Tournebourre (Plan).
Merpins - Tournebourre (27 décembre 2017)
Merpins – Tournebourre (27 décembre 2017)

Ce logis est une très grande maison rectangulaire sur vaste cour fermée, entourée de vieux bâtiments agricoles. L’entrée est marquée par deux pilastres. La façade sur cour donne l’impression d’avoir été séparée en trois demeures à cause de ses trois grandes portes d’entrée à chambranles moulurés. Le corps de logis comprend un étage à grandes fenêtres sans symétrie systématique et un étage à petites fenêtres soulignées d’une moulure sous le toit de tuiles.

Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente (page 468)

Tournebourre appartenait, en 1613, à Michel de Beillard et, au XVIIIe siècle, passa par mariage aux Dodart dont un des membres, né en 1634, avait été l’un des médecins de Louis XIV. Un Dodart, médecin à Barbezieux, s’y établit en 1749. Il mourut en 1800. Jean Dodart, juge de paix à Segonzac, en était propriétaire au début du XIXe siècle, puis ce fut Edmond Dodart, négociant à Cognac, qui l’occupa dans la seconde moitié du XIXe siècle ; il fut particulièrement maltraité par les railleries de l’abbé Cousin, curé de Merpins, dans une brochure qui défraya la chronique locale. Ses descendants le possèdent encore aujourd’hui.

Châteaux, manoirs et logis (La Charente) ; page 153
 
  • Les ponts sur le Charenton, les maisons, les fermes, en particulier dans le vieux bourg de Merpins, forment un ensemble de bâti très ancien.
    Le pont du Cocuron (Plan).
Merpins - Le pont du Cocuron (18 septembre 2016)
Merpins – Le pont du Cocuron (18 septembre 2016)
Merpins - Le pont du Cocuron (18 septembre 2016)
Merpins – Le pont du Cocuron (18 septembre 2016)
Merpins - Le pont du Cocuron (18 septembre 2016)
Merpins – Le pont du Cocuron (18 septembre 2016)

Ce pont tire son nom de la rue qui se trouve en prolongement.

Il est parfaitement daté puisqu’un graffiti mentionne la date de 1777 ainsi que le nom de l’entrepreneur : Guitton. Il n’a probablement pas été modifié depuis sa création.

Composé d’une seule arche, le tablier du pont (partie centrale empierrée) est protégé par un parapet en pierres de taille, souligné à l’extérieur par un épais cordon. Ce bourrelet, élément significatif de l’architecture du XVIIIe siècle, met en valeur la partie centrale du pont qui lui vaut le nom de « dos d’âne ».

A l’intérieur quatre « chasse-roues » ou « bouteroues » évitent aux roues des charrettes et chariots d’abîmer le parapet.

La chaussée est constitue de rognons en silex entiers ou fendus.

Sur le garde-corps du pont, une série de petits trous correspondent à un jeu dit « du moulin » : ouvriers et villageois venaient y jouer assis sur le parapet.

Depuis le 18 avril 2003, il est inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques.

Ce pont a été restauré en 2007 par la Communauté de communes de Cognac, avec le soutien financier de l’Union européenne (Fonds Européen d’Orientation et de Garantie Agricole) et du Conseil Général de la Charente.

 
  • Le pont de Montignac (Plan).
Merpins - Le pont de Montignac (15 octobre 2017)
Merpins – Le pont de Montignac (15 octobre 2017)

Appelé autrefois « pont de Montignac » en mémoire de « l’important village » qui se trouvait à proximité, ce pont fait désormais partie de la commune de Merpins.

Il assure l’accès à l’île Marteau, et à l’ancienne écluse de Montignac, aujourd’hui appelée écluse de Crouin. La voie menant à cette île est régulièrement inondée, ce qui explique la présence des bornes de part et d’autre de la chaussée afin de baliser le chemin.

L’île Marteau est une grande zone délimitée en partie par le ruisseau du Charenton, composée de vastes prairies et de champs cultivés, régulièrement inondés par les crues du fleuve. L’île constitue désormais une halte migratoire ou un site de nidification pour de nombreux oiseaux.

L’existence d’un pont à cet endroit est attestée par le cadastre de 1817 mais il a été reconstruit entre 1894 et 1895 par Eugène Galland, entrepreneur.

Le pont se compose de deux arches, le tablier étant protégé par un parapet en pierres calcaires.

Il a été restauré en 2006 par la Communauté de commune de Cognac, avec le soutien financier de l’Union européenne (Fonds Européen d’Orientation et de Garantie Agricole).

 
  • Le puits rue du Puits (Plan).
Merpins - Le puits de la rue du Puits (15 octobre 2017)
Merpins – Le puits de la rue du Puits (15 octobre 2017)
 
  • Le fournil de la Frenade (Plan).
Merpins - Le fournil (27 mars 2019)
Merpins – Le fournil (27 mars 2019)

Notes et références


Livre : « Châteaux, manoirs et logis (La Charente) »
Livre : « Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente »
Le Château de Merpins
Wikipedia Merpins

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