Mérignac est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont les Mérignacais et les Mérignacaises.
Localisation
Mérignac est une commune de l’ouest du département de la Charente située à 8 km à l’est de Jarnac et à 19 km à l’ouest d’Angoulême.
Mérignac est aussi à 7 km à l’ouest d’Hiersac, 9 km au sud de Rouillac, 11 km au nord de Châteauneuf et 19 km à l’est de Cognac.
Cette importante commune est la plus orientale de son canton et la seconde en superficie.
La principale voie de communication est la route nationale 141 d’Angoulême à Cognac et Saintes, maillon occidental de la route Centre-Europe Atlantique, qui parcourt tout le sud de la commune. La D 18, route de Bassac à Échallat coupe cette dernière voie par un échangeur à l’important hameau de Bourras et traverse le bourg de Mérignac.
La gare la plus proche est celle de Jarnac, desservie par des TER à destination d’Angoulême, Cognac, Saintes et Royan.
Hameaux et lieux-dits
Le bourg de Mérignac est un gros village.
L’important hameau de Villars-Marange se trouve à l’extrémité orientale de la commune. Une partie de ce hameau appartient même à la commune voisine d’Échallat du canton d’Hiersac mais sa partie la plus importante est située sur la commune de Mérignac.
Bourras est un gros hameau ; les autres hameaux sont : Orlut (entre le bourg de Mérignac et Villars-Marange), Bois Renard (à l’est du bourg) et Chatouflat (dans le sud de la commune, près du logis de Lafont).
LES HAMEAUX DE MÉRIGNAC | |
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Bois Renard Bourras Chatouflat Grand Planté La Lichère La Moufias Le Bois Fermé (Bois) | Le Grand Bourras Le Logis de Lafont Le Mon Garni Montedoux Moulin de Rambaud Orlut Villars |
Histoire
Un fossé circulaire double, d’origine protohistorique, est situé juste à l’ouest du village de Mérignac.
Selon Auguste Lièvre, le ruisseau de la Guirlande s’appelait autrefois l’Aigurande, nom qui comme Ingrandes dans le Poitou marque la limite entre deux anciennes provinces. En effet, ce ruisseau marque encore la limite entre les diocèses de Saintes et d’Angoulême, correspondant aux territoires des anciennes cités gallo-romaines, et sans doute auparavant des peuples gaulois des Santons et de celui resté anonyme occupant l’Angoumois. L’ancienne forêt de Marange marquait aussi cette limite.
On voit encore, au bourg de Mérignac, un ancien logis. C’était le siège d’une seigneurie qui, au XVIe siècle, appartenait à la famille de Livenne. En 1661, Marie de Livenne épousa son cousin, Louis de Sainte-Hermine, sieur de Chenon et lui porta la seigneurie de Mérignac en dot. Les Saint-Hermine conservèrent Mérignac jusqu’à la Révolution. Le dernier représentant de cette branche, René-Louis de Saint-Hermine, mourut à Londres pendant « l’émigration ».
Au hameau de Villars-Marange, on remarque un logis de la période Renaissance, dont le propriétaire était, au XVIe siècle, Girard Dussault, écuyer et seigneur de Birac et de Villars, qui épousa Claire Méhée, fille de François Méhée et de Claire de la Guirande en 1556. La famille Dussault conserva Villars jusque vers le milieu du XVIIe siècle. À cette époque, le logis fut acquis par la famille de La Charlonnie. Au XIXe siècle, il passa entre les mains de M. Prévost du Las, qui avait épousé une demoiselle de La Charlonnie, ce dernier l’a vendu dans le dernier quart du XIXe siècle.
Le logis de la Font était au début du XVIIe siècle une maison forte protégée par des fossés et un pont-levis. Ce logis formait une dépendance de la seigneurie de Hautemoure à Saint-Simon et relevait de l’abbaye de Bassac.
Il fut acquis, au XVIIe siècle, par François Aigron de Combizan, vice sénéchal d’Aunis, Saintonge et Angoumois, dont la fille, Françoise, épousa, le 27 août 1647, Louis Bernard, écuyer, conseiller du roi et lieutenant particulier au présidial d’Angoulême.
Par contrat du 5 mars 1715, les héritiers de Louis Bernard vendirent La Font à Pierre Navarre, sieur de Boisderet, maître de poste à Villars-Marange, qui ne conserva pas longtemps cette terre : il la revendit dès le 5 août 1718 à Jean Fé de Ségeville, écuyer, conseiller du roi et lieutenant général au siège de Cognac.
La petite-fille de ce dernier, Louise Marie-Anne Catherine Fé, épousa le 10 août 1773, Jean Philippe André Guillet des Fontenelles, dont la fille Marie Marguerite se maria avec M. Robin de Cognac.
Bourras, sur la route nationale, était, avant l’arrivée du chemin de fer d’Angoulême à Saintes, un relais de poste important.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- L’église paroissiale Saint-Pierre (Plan).
L’extérieur





L’intérieur




















Sur les bords de la « Guirlande », une source qui guérissait jadis les maladies les plus diverses est à l’origine du village et de son église. Un fossé circulaire double protohistorique est situé juste à l’ouest du bourg.
C’est un curieux amalgame de roman et d’une touche de gothique. Une sorte de symbiose de ces deux styles s’est créée au fil des temps et des restaurations. Le portail ouest d’un pur roman expose deux rangées de claveaux ouvragés de losanges et de motifs en étoiles. Les chapiteaux des piédroits sont sculptés en dents de scie, ce motif répandu à partir du XIIe siècle. De chaque côté de la voussure du portail partent deux arcs pénétrant dans les contreforts de la façade.
Au dessus, une corniche où subsistent trois modillons, ornement extérieur privilégié des bâtisseurs du Roman est surmontée par une série d’arcatures.
Le clocher, haute tour carrée en décalage par rapport au choeur, affiche l’apport du gothique flamboyant par ses ouvertures caractéristiques. Sous la corniche du toit, une rangée de modillons est gardée par une gargouille.
A l’intérieur, la nef a été restaurée au XVIIIe siècle comme en témoignent les datations des clefs de voûtes en ogive. De l’ancienne construction romane subsistent deux chapiteaux ornés du traditionnel glouton (voir à Sigogne) et de dragons. On est étonné de découvrir dans une église de village, un orgue d’aussi belle dimension.
Les aménagements récents de la rue principale, la place et le gargouillis de ruisseau sont autant d’incitations à s’attarder dans le village.
L’église est inscrite monument historique depuis 1925.
Patrimoine civil
- La mairie (Plan).
Heures d’ouverture | ||
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Lundi | 14h00 à 17h00 | |
Mardi | 9h00 à 12h00 | |
Mercredi | 9h00 à 12h00 | |
Jeudi | 14h00 à 18h00 | |
Vendredi | 14h00 à 18h00 | |
Site Web : https://www.la-mairie.com/merignac-16 |
- École de garçons et ancienne mairie (Plan).
Le projet, par Albert Cochot, architecte à Angoulême et l’adjudication des travaux à François Montigaud, entrepreneur à Barbezieux, datent de 1892. Les travaux sont terminés en 1895.
- Le monument aux morts (Plan).
Monument commémoratif de la guerre de 1914, 1918.
Victimes de la Guerre 1914-1918 | |
Morts au champ d’honneur BARBÉ Léopold 1915 BERLIN Raphaël 1915 LAMBERT Étienne 1916 MOTARD Aristide 1917 PRIDENT Roger 1917 |
Morts des suites de guerre BERNON Théodule 1916 GUILLON Léon 1917 CHEVALIER François 1919 |
Victimes de la Guerre 1939-1945 | |
LOUASSIER Eugène 1940 | MOREAU René 1941 |
- Cimetière (Plan).
Ce nouveau cimetière fut construit en 1887, 1888 par l’entrepreneur Pierre Gouillard de Mérignac. Plusieurs tombeaux sont signés Lafont de Bois-Renard.
Croix de Cimetière.
- Le château de Villars (Plan), appelé aussi de Villars-Marange, présente un châtelet d’entrée du XVe siècle et un logis en retour d’équerre du XVIIe siècle. Le corps de logis le plus ancien comporte une bretèche et des fenêtres ornées de pinacles du XVIe siècle. Il est inscrit monument historique depuis le 7 mars 2007.
En 1520, Marguerite Portier, dame de Gademoulins, vend l’hôtel de Villars-Marange à Jean Chai 1 ant receveur des domaines du roi. Il passe ensuite aux Fontenay puis aux Dussault qui le vendent au XVIIe siècle aux La Charlonnie. Cette famille conserve Villars jusqu’au XIXe siècle.
Le premier bâtiment, (XVe-XVIe s), est couvert d’une haute toiture percée de deux lucarnes de style gothico-renaissance. Cette bâtisse est flanquée d’une construction en forme d’éperon dotée d’une bretèche sur mâchicoulis. Un avant corps en partie arrondi (XVIIe s) possède une belle porte à fronton triangulaire. Il renferme un escalier en vis desservant les étages et relie le premier bâtiment à l’aile du château (XVIIe s). Cette aile est couverte d’une terrasse à l’italienne entourée d’un parapet festonné. Ses merlons et créneaux de fantaisies sont ornés de motifs géométriques et végétaux des plus variés. Sur la façade Sud, un pavillon rectangulaire possédant mâchicoulis et doté à hauteur d’hommes de meurtrières, succède à cette construction.
- Le château de Mérignac (Plan) qui a appartenu à la famille Livenne puis aux Saint-Hermine, a été bâti au XVIe siècle. Il a été très remanié et forme désormais un corps de logis rectangulaire à un étage couvert de tuiles plates et encadré de quatre tours rondes. Il est ouvert sur une terrasse côté jardin.
- Le logis de Lafont (Plan).
En 1576, il est la propriété de Jean Geoffroy. Dans la première moitié du XVIIe siècle François Aigron sieur de Combizan, l’acquiert. Il passe ensuite aux Bernard, en 1715 à Pierre Navarre, en 1718 aux Fé de Ségeville et avant la Révolution à André Guillet des Fontenelles.
La demeure d’aujourd’hui, bâtisse rectangulaire de la fin du XVIIe siècle, est flanquée au Sud de deux tours rondes, couvertes de poivrières d’ardoises remontées vers 1870. Les combles de l’édifice, totalement refaits à la même époque, sont dotés de lucarnes à frontons curvilignes et triangulaires et de hautes cheminées dans le goût de la fin du siècle dernier.
- Orlut (Plan).
En 1678, Hélie Boisson, sieur du Breuil, demeure en sa maison noble d’Orlut, paroisse de Mérignac. Au début du XVIIIe siècle vit à Orlut une famille bourgeoise, les Tallon En 1735, Jean Tallon est qualifié de seigneur d’Orlut. Le 19 avril 1739, Jean Tallon, sieur de la Rante, demeurant au Puy Saint Jean sur la paroisse d’Échallat, et Pierre Louis Rullier, sieur d’Orlut, veuf de Françoise Tallon, rendent hommage à Pierre Méthée, seigneur d’Ardenne et de Lartige, pour des terres dépendant de Lartige. En 1752, Jean Tallon est seigneur en partie du fief d’Orlut, et Pierre Louis Rullier demeure au logis. A la veille de la Révolution, Pierre Emmanuel Tallon est le seul possesseur du fief d’Orlut. Le logis appartient aujourd’hui à Monsieur Morvan, sculpteur. La bâtisse rectangulaire, à l’origine à un seul étage, possède sur la façade principale une belle porte d’entrée encadrée de pilastres ornés de chapiteaux surmontés d’un entablement droit mouluré. Elle date de la seconde moitié du XVIIIe siècle. A la fin du XIXe siècle, la toiture de l’édifice fut malencontreusement remontée et pourvue aux extrémités de deux toits brisés en pavillon créant ainsi un étage de comble percé de lucarnes à frontons triangulaires, et doté de hautes cheminées. Dans la cour, et contiguë à la rue, subsiste la fuie carrée, contemporaine du logis.
- Le lavoir du Grand Puits (Plan).
En bordure de la Rue de la Saintonge, on découvre un bassin trapézoïdal, trois margelles, fond cimenté. Alimenté par une fontaine carrée et couverte. Le pourtour est pavé. Un abreuvoir en pierre sur le côté. Construit en 1933 par Pinguet, entrepreneur à Jarnac. Restauré en 1998.
- Le lavoir et la fontaine d’Orlut (Plan).
Le lavoir envahi par la végétation est sur la droite. Il est immense, on aperçoit deux margelles . Il était alimenté par un haut puits communal (au fond à gauche). Une roue servait à faire remonter l’eau dans une citerne pour alimenter un timbre sur le côté et un autre grand timbre qui devait servir de lavoir.
- Fermes et maisons
Les maisons charentaises typiques sont nombreuses le long de la route du cognac : Poids public de 1898 (Plan) et pigeonnier (Plan).
Notes et références
Livre ‘Guide des châteaux, logis et anciennes demeures de la Charente’ p : 171-172
Wikipédia Mérignac