Mainxe est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
La commune de Mainxe est une commune déléguée de la nouvelle commune de Mainxe-Gondeville suite à sa fusion (1 janvier 2019) avec la commune de Gondeville.
Ses habitants sont les Mainxois et les Mainxoises.
Localisation
Situé à l’ouest du département de la Charente, dans la plaine cognaçaise entre Jarnac au nord et Segonzac au sud, son territoire est situé en Grande Champagne, premier cru de cognac.
La commune de Mainxe est limitée sur son côté sud par le chemin Boisné, ancienne voie romaine menant de Saintes à Périgueux.
Le bourg de Mainxe, en limite sud de la commune, est à 3,5 km de Segonzac, chef-lieu de son canton, 4,5 km de Jarnac, 12 km à l’est de Cognac, 12 km au nord-ouest de Châteauneuf et 27 km à l’ouest d’Angoulême.
La D 736 reliant Jarnac et Segonzac traverse la commune et passe légèrement à l’ouest du bourg. La D 10, route de Châteauneuf à Cognac, traverse le nord de la commune d’est en ouest, ainsi que la N 141, route d’Angoulême à Saintes et branche occidentale de la route Centre-Europe Atlantique, qui y possède un échangeur avec la D 736.
La gare la plus proche est celle de Jarnac, desservie par des TER à destination d’Angoulême, Cognac, Saintes et Royan.
Hameaux et lieux-dits
Le bourg est situé à l’extrême sud de la commune, qui compte plusieurs hameaux : l’Abbaye et le Four à Chaux sur la D 10, Marencheville au nord de cette route et surplombant la vallée de la Charente, une petite partie du Bout des Ponts dans la vallée ainsi que l’Ile Madame au pied de Jarnac avec l’hippodrome, chez Juillier et chez Michelet à l’est, et enfin plus près du bourg chez Boujut, la Voûte, la Métairie, Foussant, chez Prévost, etc.
Histoire
L’ancienne voie romaine de Saintes à Périgueux appelée en Charente chemin Boisné borde le bourg et la commune au sud. De nombreux vestiges et objets gallo-romains ont été trouvés sur la commune : tegulae, céramique sigillée, sépultures, pièces de monnaie (Marc Aurèle et Faustine II). À Bois rond, au nord-ouest du bourg et à 300 m du chemin Boisné, des murs maçonnés existent à 0,50 m de profondeur et laissent supposer la présence d’une villa.
Au Moyen Âge, la prévôté de Mainxe était possédée par les comtes d’Angoulême, qui l’aliénèrent à une époque inconnue. Le premier possesseur connu est Collinet de Lespine, qui vivait au milieu du XVe siècle. La terre de Mainxe passa dans de nombreuses familles : Mesmyn, Hélie du Tillet (receveur général des finances de la comtesse d’Angoulême), Marguerite Texier (qui avait été nourrice de la reine de Navarre), Étienne Pasquier (avocat au Parlement de Paris), Nicolas Pasquier, son fils, lieutenant-général au siège de Cognac en 1592, Louis-François de Lameth, comte de Bussy, Isaac Laisné de Nanclas, lieutenant-général des armées du roi. Vers le milieu du XVIIIe siècle, la terre de Mainxe passa dans la famille Le Coq de Boisbaudran, qui la conserva jusqu’au début du XIXe siècle.
Au village de l’Abbaye existait autrefois un monastère de religieuses, que la tradition du pays appelle les Dames grises. La maison principale de ce village est construite sur les fondations de cette abbaye, qui a cessé d’exister probablement pendant la guerre de Cent Ans.
Pendant les guerres de religion catholiques et protestants ont cohabité à Mainxe qui en garde la géométrie particulière : le village inscrit un triangle entre l’église, le temple et le cimetière. Celui-ci comporte deux parties et deux entrées celle pour les catholiques et celle pour les protestants.
Au Louis, on a longtemps conservé un petit local isolé où les protestants se réunissaient au début clandestinement.
Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d’intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes allant de Saint-Angeau à Segonzac, et qui passait par Mansle, Rouillac et Jarnac. Elle traversait la commune du nord au sud et une halte était située près du bourg.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- L’église paroissiale Saint-Maurice (Plan).
Cette commune est traversée par le Chemin Boisné, portion de la voie romaine menant de Saintes à Périgueux (VR28). Le nom de Mainxe vient d’un nom latin qui veut dire « relais ». Il fut notamment une halte pour les pèlerins sur le Chemin de St Jacques de Compostelle.
Si avant de pénétrer dans une église, on aime à observer les abords pour deviner les étapes de son histoire, il ne faut pas manquer cette occasion ici. Un coup d’oeil rapide suggère une construction récente. Plus attentif, il découvre beaucoup d’éléments anciens qui amènent à penser que l’on est devant un édifice reconstruit. C’est en effet en 1868 qu’il fut restauré sur les restes de l’église Saint Maurice datée du XIIe siècle.
La façade du siècle dernier est enserrée entre deux contreforts qui n’ont pas été faits pour elle, mais pour une romane dont il fallait soutenir la voûte. Elle n’affiche aucun décor. Cependant, ses bâtisseurs ont oeuvré avec beaucoup d’élégance dans les proportions : portail en arc brisé très prononcé, flanqué de deux colonnes que surmonte une double voussure. Un oculus de grande dimension éclaire la nef par une rosace à cinq branches. Sur le côté sud extérieur de la nef, on trouve la trace évidente d’une ancienne église avec une véritable croix de transept terminée par deux contreforts et un haut de fenêtre du gothique flamboyant. Ce détail prouverait qu’après la destruction de la première église, des constructions furent faites à une époque où ce style était dominant. Cette impression est confirmée par la présence sur le chevet du choeur d’une autre fenêtre gothique de la même époque (XVe siècle).
En pénétrant dans la nef, on se rend mieux compte des remaniements du XIXe siècle en voyant les colonnes d’origine soutenir des voûtes en briques. Ce travail, par sa réalisation soignée, conserve cependant fière allure à la petite église.
La tour du clocher est accolée à la nef. De petite dimension, elle est de belle facture dans un roman qui n’a pas l’ancienneté d’origine.













- Le temple (Plan).
Pendant les Guerres de Religion catholiques et protestants ont cohabité à Mainxe qui en garde la géométrie particulière ; le village inscrit un triangle entre l’église, le temple et le cimetière. Celui-ci comporte deux parties et deux entrées celle pour les catholiques et celle pour les protestants.
Non loin de l’église paroissiale Sainte Maurice, le temple de Mainxe s’impose au bord de la place centrale du village.
En 1803, le premier temple, situé au lieu-dit le Louis, est en ruines ; un nouveau temple est alors construit en 1865 par Monsieur Charrier, architecte à Angoulême et Pierre Pinet entrepreneur à Jarnac. A la suite d’une tempête, des travaux sont effectués en 1879 par l’architecte Pierre Ollivier et par Pierre Cartaud entrepreneur à Segonzac ; des campagnes de travaux se succéderont en 1881 et 1886.
L’édifice retient notre attention par la bible en relief présente sur le fronton.
- Le presbytère (Plan).
L’édifice existait en 1849. Actuellement transformé en restaurant-école . Auparavant, Il abritait le bureau de poste. A l’intérieur est conservé un lavabo dans une niche à couvrement en forme de coquille.
- Une Croix de Mission (Plan).
Patrimoine civil
- La mairie (Plan).
Le devis de construction a été effectué le 23 novembre 1886 par l’architecte Louis Aunis de Cognac et les travaux adjugés à l’entrepreneur Pierre Cartaud de Segonzac. Les bâtiments sont terminés en 1890.
Mainxe et Gondeville ont fusionné le 1er janvier 2019.
Heures d’ouverture | ||
|---|---|---|
| Lundi | 8h30 à 12h00 | |
| Mardi | 8h30 à 12h00 | |
| Mercredi | 8h30 à 12h00 | |
| Vendredi | 9h00 à 16h30 | |
| Site de la Mairie | ||
LISTE DES MAIRES DE MAINXE
| Jean GADRAS | 1803 – 1810 |
| François SAULNIER ? – Mainxe (12-06-1822) | 1811 – 1816 |
| Jean FENIOU | 1816 – 01.1826 |
| Jean DUMON | 01.1826 – 10.1830 |
| Jean FENIOU | 11.1830 – 03.1848 |
| Jean SAULNIER | 04.1848 – 09.1848 |
| Jean Louis ROULLET Chassors (17-04-1808) – Mainxe (10-06-1870) | 10.1848 – 1870 |
| Jacques MESNARD Mainxe (24-07-1818) – Mainxe (5-07-1879) | 1870 – 01.1878 |
| Jacques TEXIER Segonzac (15-08-1845) – Mainxe (10-02-1888) | 01.1878 – 1888 |
| Jean GUIGNOIS Mainxe (16-10-1829) – Mainxe (17-01-1897) | 1888 – 04.1892 |
| Jean Frédéric SAULNIER Mainxe (14-07-1845) – Mainxe (28-06-1927) | 05.1892 – 12.1919 |
| Pierre Gabriel ORLÉANGE | 12.1919 – 04.1929 |
| Paul MÉNARD | 05.1929 – 1939 |
| Philippe MÉNARD | 2001 – 2014 |
| Bernard PISSOT | 2014 – 2018 |
| Mainxe et Gondeville ont fusionné en janvier 2019 pour devenir Mainxe-Gondeville | |
| Origine « Archives de la Charente », cote 4 PER, 3 E 215 | |
LISTE DES MAIRES DE MAINXE-GONDEVILLE
Les villes de Gondeville et de Mainxe ont fusionné en janvier 2019 pour devenir Mainxe-Gondeville
| Elisabeth DUMONT | Depuis 8 janvier 2019 |
- Le monument aux morts (Plan).
Monument commémoratif de la guerre de 1914, 1918.
| Victimes de la Guerre 1914-1918 | |
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BOUSQUET Fernand FERRAND Paul GAUDIN Léopold LAJUGIE Auguste LARUE Louis LHOMME Édouard MATARD Maurice MAZEAU André ORLÉANCE Élie |
PHILIPAUX Lucien PINAUD Victor POURREAU Léopold ROUMAGNE René SACRISTE Guillaume SAUVAGE Camille SAUVAGE Ernest THOMAS Théodule |
| Victimes de la Guerre 1939-1945 | |
| Félix BESSON | Pierre JULIEN |
- Le cimetière : une entrée protestante et une entrée catholique (Plan).
L’entrée du cimetière catholique.
Croix de Cimetière.
La croix du cimetière est composée de deux parties : le fût, remploi de l’ancienne croix, et la croix qui doit dater de la 2e moitié du XIXe siècle.
L’entrée du cimetière protestant.
- Le manoir au lieu-dit le Bout des Ponts (Plan).
Le manoir situé au lieu-dit le Bout des Ponts comporte un portail couronné de mâchicoulis sur consoles et une date qui pourrait être 1591.
Le logis de Foussan a appartenu aux XVIIe et XVIIIe siècles à l’une des plus grandes familles de l’Angoumois : les La Charlonnie.
Le corps de logis est de forme rectangulaire. La porte principale, en plein cintre, s’ouvre dans un appareillage en bossage. De grands œils de bœuf entourés d’une grosse : moulure éclairent l’étage à surcroît. Côté jardin, la date de 1616 est inscrite sur la clé saillante d’une porte en plein cintre. Côté Ouest, le porche d’entrée dans la cour, est surmonté de quatre merlons coiffés de frontons triangulaires.
La ferme figure sur le cadastre de 1849. L’inscription : FAICT AN suivie d’une date illisible : 1591 (?) , est inscrite sur le portail couronné de mâchicoulis sur consoles.


- Le manoir au lieu-dit Foussant (Plan).
Le manoir situé au lieu-dit Foussant porte sur la porte en plein-cintre de l’élévation postérieure du logis, la date de 1616.
- Le puits (Plan).
- Pigeonnier chez Moreau (Plan).
- Symposium ‘Victor’ (Plan).
Année : 2004
Victor
Serge Montexier (France)
- Portail daté ‘1842’ (Plan).
- Portail daté ‘1845’ porte l’inscription ‘DL BAULD’ (Plan).
- Arbre en métal et en pierre allégée (Plan).
Un arbre en métal et en pierre allégée a été installé au milieu du giratoire de Montagan en juillet 2022.
Une œuvre réalisée par Karlito Sculpture, basée à Saint-Sauvant (Vienne). Aussi haute que large : 4,7 mètres. Elle symbolise le vignoble, la pierre de Saint-Même-les-Carrières, et le fleuve Charente. (Charente-libre du 6 juillet 2022)
Notes et références
Livre ‘Guide des châteaux, logis et anciennes demeures de la Charente’ p : 166
Wikipédia Mainxe


























