Juillac-le-Coq est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont appelés les Juillacais et les Juillacaises.
Localisation
Juillac-le-Coq est une commune située à l’ouest du département de la Charente, proche de la Charente-Maritime.
Le bourg de Juillac-le-Coq est situé à 5 km au sud-ouest de Segonzac, 13 km au sud-est de Cognac et 33 km à l’ouest d’Angoulême. Il est aussi à 8 km d’Archiac et 16 km de Barbezieux.
Le bourg de Juillac-le-Coq est situé sur la D 736 entre Jarnac et Saint-Fort-sur-le-Né par Segonzac, qui rejoint à Saint-Fort la D 731 reliant Cognac à Barbezieux.
Hameaux et lieux-dits
Les principaux hameaux de la commune sont : Boucqueville, sur la route de Roissac; les Gabloteaux; le Foucaudat, près du bourg; l’Échalotte, dans l’ouest de la commune; chez Boudeau, chez Menuet, chez Genté, chez Branger, chez Parsais, etc.
Histoire
La présence d’un fossé circulaire protohistorique au lieu-dit Saint-Pierre et d’un camp néolithique près du hameau des Matignons montrent l’ancienneté de l’occupation du lieu. Le site a donné son nom à la culture des Matignons (Camp des Matignons, Juillac-le-Coq) (2 800 av. J.-C.).
Juillac-le-Coq était une dépendance de la châtellenie de Bouteville et appartenait par conséquent aux comtes d’Angoulême.
Vers 1147, Guillaume VI Taillefer engage la seigneurie de Juillac au chapitre de la cathédrale d’Angoulême pour réunir l’argent de l’expédition pour accompagner Louis VII à la Croisade. Mais, à son retour, il ne peut pas récupérer ses biens ni ses droits de haute, moyenne et basse justice.
Le 10 décembre 1308 par un accord entre les chanoines et le comte Hugues de Lusignan les habitants de la paroisse sont exemptés de tous services, bans, corvées, guet, garde et réparations du château de Bouteville. Ces privilèges furent confirmés par deux fois par le comte Jean d’Angoulême.
Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d’intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes allant de Cognac à Barbezieux, appelée le Petit Mairat.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- L’église Saint-Martin (Plan).
L’extérieur






L’intérieur















L’église paroissiale Saint-Martin était une vicairie perpétuelle unie au chapitre de la cathédrale d’Angoulême depuis le début du IXe siècle. La construction du bâtiment actuel date des XIIe et XIVe siècles. La nef et les collatéraux sont au moins des premières années du XIe siècle ; les murs qui séparent les nefs sont percés de grandes arcades reposant sur des pieds droits. Aucun pilastre ne supportait les voûtes, qui faisaient défaut et qui étaient remplacées, au-dessus des fenêtres de la nef, par un riche plafond en charpenterie.
Le sanctuaire est postérieur, ainsi que les chapelles du transept. Le clocher est à deux étages ; l’étage supérieur est du XVIe siècle. Il renferme une superbe sonnerie de trois cloches. L’édifice aurait été ruiné en 1568 et restauré en 1595, 1597, 1655, 1679 et 1714. On lui a ajouté une sacristie en 1740. Il a subi de nouvelles restaurations en 1844, sous la direction de l’architecte Peronnaud, puis en 1862 et 1878.
Elle est à plan allongé à trois vaisseaux à voûte en berceau avec voûte d’ogives et coupole à trompes et clocher carré de deux étages. À l’intérieur, on peut admirer de beaux fonts baptismaux, recouverts de cuivre et de laiton.
Elle est inscrite monument historique depuis le 5 décembre 1991.
- Le calvaire et croix (Plan).
Six croix de chemin et de cimetière sont réparties sur la commune dont celle de l’église, calvaire dont la construction date du XIIe et XVIe siècles inscrite monument historique depuis 1991.
- L’ancien temple (Plan).
Un ancien temple protestant est situé au bourg. Il est aménagé en maison d’habitation.
Patrimoine civil
- La mairie (Plan).
Un procès-verbal datant du 27 octobre 1868 indique l’architecte Guéretz de Cognac, l’entrepreneur Frappier de Juillac-le-Coq et le coût de la construction 3500 F.
Heures d’ouverture | ||
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Lundi | 9h00 à 17h00 | |
Mardi | 9h00 à 17h00 | |
Mercredi | 9h00 à 12h00 | |
Jeudi | 9h00 à 17h00 | |
Vendredi | 9h00 à 12h00 | |
Site Web : https://www.la-mairie.com/juillac-le-coq |
- Le monument aux morts (Plan).
Monument commémoratif de la guerre de 1914, 1918.
Victimes de la Guerre 1914-1918 | |
BOULINAUD Charles Henri Rémi TREUILLER Abel Maximilien THIBAUD Georges NADAUD Pierre NEVEU Jean SEURET Aimé Maurice FERRAND Albert GIBAUD Ferdinand BOUHIER Henri Léon GALLAIS Eugène NARDOU Paul LANDRY Fernand DENIS Théophile VIGNAUD Clment DENIS Franck Élisé VIGNERONT Albert Georges PRIOULET Marc BROTTEAUX Léo JARNAC Georges FOUQUET Alban Dick |
FERRAND Frédéric BARRIERE Léonard GREGOR Antonin GUINGUENAUD René Fulbert MALAGNAC Frnaçois NOUAILELS Fernand CHAUVIN Médéric RANÇON Camille SEURET André JARNAC Abel Maurice PRIOULAT Pierre Armand DUPUY Abel MERCIER Alcide SIMARD THéophile CHAUVIN Oscar BRUN Jean PERODEAU René François Marie DROUET Alphonse ROBERT Pierre Adrien GADRAS Jean Camille |
Victimes de la Guerre 1939-1945 | |
RIVET Marcel RIVET Robert |
PAULIAC André |
Victimes de la Guerre AFN-Algérie (54-62) | |
1958 AUSSURIN Claude |
- Cimetière (Plan).
Devis du 15 avril 1876 indiquant le nom de l’architecte Cartaud de Segonzac et celui du maçon Frappier de Juillac-le-Coq.
Croix de Cimetière.
Croix début XIXe siècle ? Date portée 18.. ; provient de l’ancien cimetière utilisé jusqu’en 1876.
- Le château (Plan).
Guillaume Taillefer IV, afin de réunir l’argent nécessaire pour faire la croisade avec Louis VII, engage la seigneurie de Juillac au Chapitre de la Cathédrale d’Angoulême lequel va le conserver pendant tout l’Ancien Régime.
Au château de Juillac-le-Coq des travaux ont eu lieu en 1594 puis tout au long du XVIIe siècle. Le portail, avec grande et petite porte en plein cintre, et sur les mâchicoulis une murette avec rangée de pinacles baroques ornés de rosaces. La tourelle polygonale couverte d’un toit à pans attenante et la grange semblent dater du XVIe siècle. La tour servait alors de prison. Le logis a été très remanié au XIXe siècle.
- Le château de Beauregard (Plan).
Le Château de Beauregard du XVIIIe siècle (daté de 1723 sur les écuries et de 1761 sur la porte nord du logis) remarquable par cheminées et les terrasses avec leurs balustres et leurs emmarchements est inscrit par arrêté du 8 juillet 1988.
En 1715, le logis de Beauregard est détenu par Pierre Barreau, écuyer, sieur de Denat. Sa veuve vend Beauregard à François Guesdon, ancêtre des actuels propriétaires.
Le logis est un long corps de bâtiment rectangulaire à deux niveaux édifié au-dessus de caves voûtées. Tout le pourtour est souligné de terrasses bordées de balustrades de pierre. Au centre de la façade principale, un avant-corps est surmonté d’un fronton triangulaire dont le tympan est ajouré d’un œil de bœuf et décoré d’une frise.
- Le logis du Frêne (Plan).
Logis du Frêne, construit à flanc de coteau porte la date de 1589 inscrite près de l’oriel qui orne la façade du logis.
Tout au long du XVIe siècle la terre du Fresne appartient à la famille Du Bois. Au XVIIe siècle elle est aux Verdelin, puis par alliance aux Brémond d’Ars qui la conserve jusqu’après la Révolution.
Un portail crénelé* édifié au XVIIe siècle jouxte une tour de l’enceinte couverte d’un toit en poivrière. Une deuxième tour s’élève à l’angle Nord du mur d’enceinte. Le corps de logis construit vers 1860 occupe la partie Sud-Est d’une cour rectangulaire. Il intègre une partie plus ancienne. Sur la façade, l’élément remarquable et contemporain du porche d’entrée, est une échauguette en encorbellement. Le cul-de-lampe, en bossage décoré de nid d’abeilles, repose, par l’intermédiaire de cinq consoles en volutes, sur une colonne coiffée d’un chapiteau. Deux angelots sont sculptés latéralement en partie haute de l’encorbellement.
- Autres
Le patrimoine bâti comporte de nombreuses fermes, dont une du XVIIe siècle, quatre du XVIIIe siècle et deux du début du XIXe siècle, un pigeonnier, des puits, une fontaine et un lavoir au Coq et un moulin.
Le puits à côté de l’église (Plan).
Le puits sur la place du monument aux morts (Plan).
Le lavoir ‘Les Joussons’ (Plan).
Le lavoir des Ruilliers (Plan).
Le lavoir ‘Chez Blanchon’ (Plan).
Le lavoir ‘Les Doribeaux’ (Plan).
Le lavoir ‘Croisement des Epies et de Combe du Mas’ (Plan).
- Font Petite (Plan).
Notes et références
Livre ‘Guide des châteaux, logis et anciennes demeures de la Charente’ p : 149 à 151
Wikipedia Juillac-le-Coq