Graves-Saint-Amant est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont appelés les Gravois.
Localisation
Graves-Saint-Amant est une commune de l’ouest de la Charente située à 6 km au nord-ouest de Châteauneuf-sur-Charente, le chef-lieu de son canton, et 7 km au sud-est de Jarnac, sur la rive gauche de la Charente.
Elle est aussi à 4 km à l’est de Saint-Même-les-Carrières, 8 km au sud-ouest d’Hiersac, 19 km à l’est de Cognac, et 20 km à l’ouest d’Angoulême.
La route principale de la commune est la D 10 qui va de Jarnac à Châteauneuf et qui passe à 1,5 km au sud du bourg de Saint-Amant. Un réseau de routes départementales secondaires irrigue la commune ; la D 54 qui longe la Charente et la D 155 qui la traverse se croisent près du bourg de Saint-Amant.
La ligne Angoulême-Saintes traverse la commune, et la gare la plus proche est celle de Châteauneuf ou celle de Jarnac, desservie par des TER à destination d’Angoulême, Cognac, Saintes et Royan.
Hameaux et lieux-dits
Les villages qui ont donné leur nom à la commune sont Saint-Amant-de-Graves, qui en est le bourg principal, et Graves, situé plus à l’ouest et ne comprenant quasiment qu’une église.
La commune comporte par ailleurs des hameaux : les Aireaux, la Natrie à l’ouest, chez Texier, la Groie, chez Brisson au sud, chez Jean Millaud à l’est, ainsi que de nombreuses fermes.
Histoire
Les Giraud d’Anqueville, seigneurs de Bois-Charente, ont construit le château au XVIe siècle.
En 1680, le château passe par mariage à François Goulard, seigneur de la Faye, et il devient la propriété de Jean Thioulet, gentilhomme du roi, au début du XVIIIe siècle. Bois-Charente a appartenu au début du XXe siècle à Jean Fougerat dit Élie, riche propriétaire et bienfaiteur, mort en 1932.
Les plus anciens registres paroissiaux de Graves remontent à 1633.
Comme sa voisine Angeac, la paroisse de Saint-Amant-de-Graves était une dépendance de la seigneurie de Vibrac.
L’église de Saint-Amant avait été donnée en 1124 par l’évêque d’Angoulême, Girard II, à l’abbaye de Savigny, qui l’avait remise au prieuré de Bouteville. Ce dernier conserva la paroisse jusque vers la fin du XVe siècle. En 1460, Saint-Amant fut le siège d’un prieuré en propre. Hélas les guerres de religion lui furent préjudiciables, et il fut supprimé en 1580.
Plusieurs moulins ont existé mais ils avaient déjà disparu au XVIIe siècle; il ne restait au début du XXe siècle que le moulin de Courpeteau construit au XVIIIe siècle, sur le ruisseau d’Anqueville (sur Saint-Amant).
Pendant la Révolution, la commune de Saint-Amant-de-Graves s’est appelée provisoirement Amant-Charente.
Au 1er janvier 1997, la commune de Graves fusionne avec celle de Saint-Amant-de-Graves qui prend alors le nom de Graves-Saint-Amant.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- L’Eglise Saint-Martin (Plan).
Le bourg de Graves abrite une église paroissiale, l‘église Saint-Martin construite aux XIIe et XVe siècles. Cette dernière contient notamment une peinture murale (teintes principales rouge et jaune) datée approximativement du XVe siècle représentant apparemment une scène biblique (restaurée en 1977), qui est classée monument historique à titre objet. L’église est classée monument historique depuis 1986.
L’église de Graves, qui dépendait autrefois de l’archidiaconé de Saintes, occupe un site pittoresque sur la rive gauche de la Charente.
Elle forme en plan un long rectangle. La nef est composée d’une longue travée unique sous berceau, romane à l’origine, mais remontée à une époque tardive. Une travée carrée sous clocher lui fait suite. Elle est voûtée d’ogives à liernes. Une travée semblable, dont la voûte porte en clé un gros écu fruste, forme un choeur à chevet plat. Sa baie d’axe est légèrement décalée vers le nord.
La façade, haute sous un pignon triangulaire obtus, porte une corniche à modillons décorés d’animaux et de masques humains. Le portail présente deux voussures nues en plein cintre, que sépare un couvre-joint chanfreiné à grosses fleurs sculptées. Les chapiteaux des colonnettes latérales sont refaits. Entre le sommet du portail et le niveau du fronton, quatre gros corbeaux de pierre portaient jadis un auvent. En dessous, un relief énigmatique, sans doute tardif, montre une face barbue entre le soleil et la lune.
Les murs latéraux ont des contreforts plats terminés en glacis. Ils montrent que la nef, avant sa réfection, a possédé deux courtes travées.
Le clocher est un beau morceau d’architecture. Il comporte un soubassement nu et un étage ajouré à deux baies en plein cintre par face. Une vis le dessert dans l’angle sud-ouest. Ses baies étaient jadis séparées en deux par une colonnette qui supportait un petit tympan nu monolithe échancré de deux arcs, et que surmontait une ouverture circulaire. Cette disposition s’est partiellement conservée. L’extérieur du choeur possède des baies de la fin du XIIe siècle, et d’autres sans doute postérieures aux guerres de Religion.
Mobilier : dans le mur nord de la travée sous clocher, une peinture montre un donateur agenouillé sur la gauche, trois personnages sur fond de fleurettes jaunes et rouges, et, à droite, un prêtre disant la messe près d’un enfant de choeur à genoux. Malgré l’état d’usure, qui a rendu en particulier illisibles les inscriptions qui accompagnent la scène, on peut y voir la « Messe de saint Martin », patron de l’église.
Sur le mur nord du choeur figure une autre peinture où se lisent plusieurs scènes de la Passion : Jésus au jardin des Oliviers, arrestation du Christ, le Christ devant Pilate, flagellation. Ces peintures sont tardives, de facture populaire et de style quelque peu naïf.
Réalisé par le Syndicat de l’OUEST-CHARENTE-PAYS DU COGNAC avec l’aide du Conseil Général de la CHARENTE
















L’église de Saint-Amant avait été donnée en 1124 par l’évêque d’Angoulême, Girard II, à l’abbaye de Savigny, qui l’avait remise au prieuré de Bouteville. Ce dernier conserva la paroisse jusque vers la fin du XVe siècle. En 1460, Saint-Amant fut le siège d’un prieuré en propre. Hélas les guerres de religion lui furent préjudiciables, et il fut supprimé en 1580.
- L’église paroissiale Saint-Amant (Plan), située au bourg de Saint-Amant-de-Graves, a été le siège d’un prieuré. Elle fut détruite par les protestants, puis reconstruite au XVIIe siècle.




- La croix au pied de l’église de Saint-Amant (Plan).
- Le crucifix (Plan).
Patrimoine civil
- La mairie actuelle dans l’ancienne gare SNCF (Plan) et l’ancienne mairie + école construite en 1893 (Plan).
Heures d’ouverture | ||
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Lundi | 13h00 à 17h00 | |
Mercredi | 9h00 à 13h00 | |
Vendredi | 13h00 à 17h00 | |
Informations sur la Mairie |
- Le monument aux morts (Plan).
Victimes de la Guerre 1914-1918 | |
Graves O. A. BEILLARD 158e RI 23 août 1914 F. BROUSSET 57e RI 11 mai 1917 R. J. B. MÉRANDE 31e R. Drag. 8 octobre 1918 R. LAMBERT 2 décembre 1918 Saint-Amant SAVARIT François André 50e Regt. Inf. OLIVIER Auguste 325e Regt. Inf. PETIT Justin Anatole 122e Regt. Inf. GILBERT Charles Frédéric 128e Regt. Inf. CATINAUD Henri 278e Regt. Inf. ROUSSEAU Albert François 508e Regt. Inf. SAULNIER Paul Maréchal des Logis 5e Régt. Cuirassiers à pied NORBELAT Étienne Joseph 307e Régt. Inf. NICOT Albéric 123e Régt. Inf. PETIT Philippe 416e Régt. Art. Lourde GONTIER Roger 108e Regt. Inf. VINCENT Pierre 65e Regt. Inf. BLANCHON Arthur 2e Régt. Chasseurs à pied |
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- Cimetière (Plan).
Date 1891 sur le portail cimetière construit en 1890 et 1891 sur plans d’Auguste Bourrelier, architecte à Châteauneuf, par les frères Lalut, entrepreneurs à Lignières.
Croix de Cimetière et Monument aux Morts.
- L’ancienne école de Graves (Plan).
- L’ancienne école de Saint-Amant (Plan).
Construction, à l’emplacement d’un immeuble acquis par le conseil municipal, en 1887 et 1888 par Louis Aunis, architecte à Cognac et Charles Brissaud, entrepreneur à Cognac.
- Le château de Bois-Charente (Plan) .
La famille Giraud d’Anqueville fait élever ce château au XVIe siècle et le conserve jusque vers la fin du siècle suivant. En 1680, Marguerite Giraud, par son mariage avec François Gaston Goulard, seigneur de la Faye, apporte Bois-Charente à cette famille. En 1703, Jean Thioulet, gentil-homme ordinaire de la chambre du roi l’acquiert. La famille Thioulet va conserver la demeure jusqu’en 1820.
Le château est composé d’un corps de logis rectangulaire flanqué au milieu de sa façade Sud d’une tour hexagonale et à l’Ouest d’un pavillon carré couvert d’une haute toiture d’ardoise. On peut lire 15xx, une date dont les dizaines et les unités sont effacées. La tour hexagonale d’escalier s’élève sur quatre niveaux et est surmontée d’un parapet sur mâchicoulis : muni de bouches à feu. À la base de ce parapet, des gargouilles en forme de fût de canon, évacuent l’eau de la couverture. Une tourelle d’escalier en encorbellement, recouverte d’un dôme de pierre dessert le dernier niveau et le faîte. Le corps de logis ne présente pas d’intérêt particulier car très remanié.
- Le logis dans le bourg (Plan).
- Le logis de Courpeteau daterait du XVIIe siècle mais le moulin de Courpeteau (ruiné), sur le ruisseau d’Anqueville, ne daterait lui que du XVIIIe siècle (non photografiable de la route).
- Il reste deux lavoirs, à la Natrie et chez Renouard.
Le lavoir la Natrie (Plan).
Le lavoir, construit dans le lit du ruisseau, se compose d’un bassin rectangulaire, avec ses deux margelles inclinées en pierre, et son fond bétonné. Trois pierres à laver, un grand égouttoir et le dessus d’un autre, complètent le site.
Le lavoir chez Renouard (Plan).
Un beau lavoir en contrebas, sur la droite. Bassin presque carré, alimenté par une fontaine, deux margelles en pierres inclinées, fond dallé. Sur les autres côtés, deux longs murets servant d’égouttoirs, deux pierres à laver accolées à un des murs de l’entourage.
- Le puits de La Natrie (Plan).
- L’écluse de Juac (Plan).
Date de construction inconnue, apparaît sur le cadastre de 1834.
Patrimoine environnemental
La commune est bordée par la Charente et se trouve en zone Natura 2000 Charente amont.
Près de l’écluse de Juac, le hameau de Juac (commune de Saint-Simon) est animé par le tourisme fluvial.
Le fleuve offre aussi une halte fluviale à Graves.
Le GR 4 qui va de Royan à Grasse passe au sud de la commune.
Notes et références
Livre ‘Guide des châteaux, logis et anciennes demeures de la Charenre’ : p 142
Wikipedia Graves-Saint-Amant