Genté est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont appelés les Gentéens et les Gentéennes.
Localisation
Genté est une commune située à l’ouest du département de la Charente, proche de la Charente-Maritime et 8 km au sud de Cognac.
Genté est aussi à 7 km à l’ouest de Segonzac, le chef-lieu de son canton, 11 km au nord d’Archiac, 13 km de Jarnac et 37 km à l’ouest d’Angoulême.
La commune est bordée à l’ouest par la D 731, route de Saint-Jean-d’Angély à Chalais entre Cognac et Archiac, et à l’est par la D 24, route de Cognac à Segonzac. La D 148 unit ces deux routes d’est en ouest et passe au bourg.
La gare la plus proche est celle de Cognac, desservie par des TER à destination d’Angoulême, Saintes et Royan.
Hameaux et lieux-dits
La commune est occupée au nord par une partie de la base aérienne 709 de Cognac.
Les hameaux sont principalement groupés près du bourg, à l’est et à l’ouest, le long de la D.148. D’ouest en est, on trouve la Couture, la Vallade, Thouars, Nonac et Marville. Au nord-est, les Six Chemins est un carrefour situé à la limite de la commune de Gensac-la-Pallue.
Histoire
Antiquité
La présence d’un fossé circulaire protohistorique au lieu-dit les Touches, et du site d’un camp néolithique sur la colline de Jette Feu montre l’ancienneté de l’occupation.
Le chemin Boisné, ancienne vois romaine de Saintes à Périgueux, limite la commune au nord.
Du Moyen Âge à la Révolution
Genté fit partie, au Moyen Âge, des châtellenies de Cognac et de Merpins, et eut pour seigneurs les sires de Cognac, depuis Arnaud jusqu’à Guy de Lusignan. Guy de Lusignan, n’ayant pas de prospérité légua à son neveu, Guy de Mortemer par testament daté d’octobre 1281, les seigneuries de Salles et Genté. la famille de Mortemer posséda les droits seigneuriaux de Genté jusqu’en 1561, époque à laquelle Gaston de La Rochefoucauld leur succéda. La petite-fille de ce dernier et le comte de Brassac, son mari, aliénèrent, sous faculté de rachat, en 1675, la terre de Genté et les droit en dépendant à Christophe Giraud, écuyer, seigneur de Bois-Charente, lequel en février 1693, en fit cession à Philippe Guillet, avocat du roi à Cognac. La terre de Genté fut séparée de celle de Salles de 1675 à 1754. Le 6 juillet 1754, la princesse de Chalais rachètera Genté à la veuve de Philippe Guillet et à son fils curé de Cherves, par acte reçu par Prévostière, notaire à Genté. Madame de Chalais et les Talleyrand-Périgord furent, jusqu’à la Révolution, les continuateurs des de Mortemer et des de La Rochefoucauld.
Initialement relevant du comté d’Angoumois, la terre de Marville était une seigneurie qui faisait partie, avec Roissac et Gensac d’une transaction qui a eu lieu en 1231 entre les comtes d’Angoulême, en l’occurrence Hugues X de Lusignan et sa femme Isabelle, ex-reine d’Angleterre, et Itier II de Barbezieux, de Saintonge. Ce dernier renonçait aux droits sur la châtellenie de Merpins en échange de ceux sur ces trois seigneuries.
Le 7 mars 1787, les représentants de Genté à l’assemblée préliminaire des États généraux de 1789 qui se tient à la salle capitulaire des Récollets de Cognac sont Prévostière et Pierre Longué.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- L‘église paroissiale Saint-Médard (Plan).
Bien qu’incontestablement de style roman, l’église paroissiale Saint-Médard de Genté a un style très particulier, différent des autres églises des Charentes. Elle est inscrite monument historique depuis 1984.
L’extérieur
L’intérieur






















L’église primitive a été rebâtie au XIIe siècle, puis largement remaniée à l’époque gothique. D’importants travaux ont été réalisés au XIXe siècle : restauration de la charpente et de la couverture, réfection des voûtes d’ogives en brique, construction de la sacristie. Le clocher carré abrite une cloche datée de 1623, classée au titre des Monuments Historiques.
Le rez-de-chaussée de la façade romane présente un portail flanqué de deux arcades aveugles.





Le niveau supérieur est souligné d’une corniche ornée d’entrelacs, d’animaux sculptés et d’une sirène à deux queues de poisson.
A l’intérieur, les deux travées (espace compris entre deux piliers) de la nef ouvrent, par l’intermédiaire de grandes arcades sur deux collatéraux ajoutés à l’époque gothique. Ces derniers sont éclairés par des baies trilobées très étirées. Le faux-carré est couvert d’une coupole sur pendentifs soulignée d’un cordon décoré de dents de scie. Le choeur à chevet plat percé de trois baies, ou triplet, masquées par le retable. Cette formule du chevet plat à triplet est largement répandue autour de Cognac à la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe siècle : Châtres, Salles-d’Angles, Saint-Martin de Cognac, Saint-Pierre de Mesnac, etc. L’imposant retable en pierre et sa toile peinte inspirée du célèbre tableau de Rubens, datés de 1781, sont l’oeuvre du sculpteur Jean Angié et du peintre Marc Ludovic. Le tabernacle, à colonnes corinthiennes et fronton curviligne, orné de la figure du Christ, est en bois polychrome. La chaire en pierre a été sculptée en 1864 par Pasquier. Sur la cuve figure notamment le blason de Monseigneur Cousseau, évêque d’Angoulême. Dans les bas-côtés, deux autels secondaires en terre cuite de la seconde moitié du XIXe siècle, sont dédiés à la Vierge et à Joseph. Similaires aux autels de l’église de Criteuil-La-Magdeleine, ils appartiennent aux meubles liturgiques produits en série de 1830 à 1914 pour remplacer le mobilier disparu à la Révolution française. Un document de 1801 rédigé par le maire de Genté révèle en effet que d’importants méfaits furent commis au cours de cet épisode dans l’église Saint-Médard « Je ne vous parlerai point des autels, de leurs boiseries, de ce qui en faisait l’ornement et la décoration; tout a été renversé, détruit et brûlé dès le commencement de la révolution« .
Patrimoine civil
- La mairie (Plan).
Heures d’ouverture | ||
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Lundi | 8h30 à 12h30 | 13h30 à 16h00 |
Mercredi | 8h30 à 12h00 | |
Vendredi | 8h30 à 12h30 | 13h30 à 16h00 |
Site Web : http://www.gente.fr |
- L’ancienne mairie (Plan).
- Le monument aux morts (Plan).
Monument commémoratif de la guerre de 1914, 1918.
Le monument aux morts, qui était situé à côté de l’église et de l’ancienne Mairie, a été déplacée sur la place en face de l’église.
Victimes de la Guerre 1914-1918 | |
BAILLY Armand BERNARD Valentin BORE Fernand BOUTIN François CAROLEIWICZ Fernand COMPAGNON Oxyde COTREAU Adelis COUIN Maurice DUMAINE François DUVAL Alexis GENET Adonis CAROLEIWIEZ Fernand LAZELETTE Abel LE GAL Émile |
LE MARC Camille LE MARC Hélier MARGE Édouard MENAGER Raymond MENARD Georges MENARD Raphaël MONDORY André PELLETANT Henry PELLETANT Marcel (Maire) PELETTE Émile RENAUD Alberic ROUYER André SAUVAGET Gaston SECRETAIN Marcel |
Victimes de la Guerre 1939-1945 | |
Victimes civiles du bombardement du 31-12-1943 | |
Amelia BOUTIN épouse HELIS Marcelle FERRAND épouse FABRE Denis HELIS épouse VALTAUD |
René DAYRON Célestin CHEVALIER Dasud HAMMOUCHE |
Victimes de la Guerre AFN-Algérie (54-62) | |
Capitaine Henri PELLETANT mort pour la France en Algérie le 9 avril 1959 | |
Télécharger la liste détaillée des Victimes des Guerres |
- Cimetière (Plan).
Un plan de 1857, par Védrenne, indique la distribution des terrains entre les divers modes de concession.
Croix de Cimetière.
- Le fief de Marville (Plan).
En 1231, Hugues X de Lusignan abandonne à Itier II de Barbezieux, tous les droits qu’il possède à Roissac, Gensac et Marville. Itier II partage ses droits seigneuriaux sur Marville avec l’un de ses petits vassaux, un certain Hélie Castelrioux. L’histoire du fief de Marville reste intimement liée à celle de Gensac et Roissac. Marville passe ensuite à la famille Bouchard, au XIVe siècle, puis aux La Rochefoucauld et aux Mortener par le mariage, en 1446, de Philippie de La Rochefoucauld avec Jean de Mortener. En 1556, François de Mortener fournit l’aveu et le dénombrement de ses terres, fiefs et seigneuries de Roissac, Gensac et Marville, au Roi Henri II. Au décès de François II de Mortener, Marville repasse dans les mains des La Rochefoucauld, et ensuite, en 1675, à Pons de Pons par son mariage avec Lydie de La Rochefoucauld. Au XVIIIe siècle, Marville se trouve successivement aux mains des Saint-Gelais, des Genouillac et des Crevant. Construit autour d’une cour quadrangulaire, les bâtiments bas restant aujourd’hui sont à dater au plus tôt de la fin du XVIIe siècle. De nombreuses modifications et démolitions les ont malheureusement affectés. On entre dans la cour par un porche ouvert dans un long bâtiment parallèle à la route. A son extrémité, à l’est, la chapelle est installée dans un pavillon en saillie. Un second pavillon, également en saillie existe à l’extrémité ouest. Les deux murs pignons de l’ancienne chapelle dépassent la couverture pentue. Sur sa façade à l’est s’ouvrent deux baies en arc brisé encadrant un grand oculus avec une rosace. De puissants, mais récents, contreforts maintiennent le mur de la façade nord. L’ensemble des bâtiments encore existants est couronné d’une corniche sur modillons. Une partie des constructions a été démolie, dans les années 1980, notamment une aile en retour d’équerre fermant la cour et la partie la plus ancienne du logis.
- Le Lavoir du Bourg (Plan).
Belle fontaine qui alimente lorsqu’on tourne la roue, une suite de cinq timbres. La fontaine est située au pied d’une falaise. Dans le fond de la fontaine, on aperçoit une petite grotte. Il figure sur le cadastre de 1850.
- Un puits (impasse du puits) (Plan).
- Le puits (en face de l’église) (Plan).
- Des tunnels existeraient pouvant aller jusqu’à Cognac. Un est répertorié partant de la fontaine du bourg, un autre chez des particuliers, … Ils sont pour la plupart en mauvais état mais pourraient vraisemblablement être restaurés.
- Table d’orientation (Plan)
- Symposium ‘A Parts Egales’ (Plan)
Année : 2007
A Parts Egales
Christian Duroc (France)
Notes et références
Le livre ‘Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente’ p 367.