Gensac-la-Pallue est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont appelés les Gensacais et les Gensacaises.
Localisation
Gensac-la-Pallue est une commune située à l’ouest du département de la Charente, à 8 km à l’est de Cognac.
Le bourg de Gensac est aussi à 4,5 km au nord-ouest de Segonzac, le chef-lieu de son canton, 7 km à l’ouest de Jarnac et 32 km d’Angoulême.
La N 141 entre Angoulême et Cognac, maillon de la route Centre-Europe Atlantique aménagé en voie rapide, traverse le nord de la commune et passe à 2 km du bourg.
Le bourg est desservi par la D 49 de Saint-Brice à Segonzac et la D 148 d’Angeac-Champagne à Bourg-Charente. La D 24, route de Cognac à Segonzac, traverse l’ouest de la commune.
La ligne Angoulême-Saintes traverse la commune au nord du bourg. La gare la plus proche est celle de Cognac, desservie par des TER à destination d’Angoulême, Saintes et Royan..
Hameaux et lieux-dits
La commune possède quelques hameaux, principalement au nord-ouest en direction de Cognac et de la N 141 : Soubérac, la zone économique des Grands Champs, Gademoulin près de la Charente, Grateau, les Gascards et la Pallue au sud de la route nationale, ainsi que Chardon (où est située l’école) et les Barbotins entre le bourg et la Pallue. Au sud-ouest, les Six Chemins est au carrefour de la D 24, la D 150 et le chemin Boisné.
Histoire
Des fossés protohistoriques ont été trouvés, circulaires au lieu-dit le Deroc, circulaires et carrés aux Fauconnes et carrés à la Garenne de Tilloux.
François-Marie Bourignon (ou Bourguignon), en 1801, a fait l’hypothèse que la Grande Borne ait été un militaire, sur laquelle il distinguait quelques lettres. Cette pierre faisait 1,15 m de haut, 0,50 m de large et 0,26 m de profondeur. Alors plantée au carrefour des Six Chemins, et depuis disparue, elle a été décrite en 1844 par l’abbé Michon. Ce dernier doutait beaucoup que ce soit une borne romaine, à cause de sa forme inhabituellement brute, mais hasardait aussi quelques lettres. Toutefois, elle se trouvait sur le chemin Boisné, considéré comme une voie romaine et route médiévale allant de Saintes à Périgueux, au sud du bourg.
Initialement relevant du comté d’Angoumois, la terre de Gensac était une seigneurie qui faisait partie, avec Roissac et Marville d’une transaction qui a eu lieu en 1231 entre les comtes d’Angoulême, en l’occurrence Hugues X de Lusignan et sa femme Isabelle, ex-reine d’Angleterre, et Itier II de Barbezieux, de Saintonge. Ce dernier renonçait aux droits sur la terre de Merpins en échange de ceux sur ces trois seigneuries.
Le premier château de Garde Moulin (ou Gademoulin) du XIVe siècle a été incendié en 1548 lors des troubles de la révolte de la gabelle. Il est racheté en 1604 par la famille de Saint-Marsault qui reconstruit un château, qui, en 1715 devient la propriété du grand séminaire de Saintes. Il sera vendu comme bien national, puis démoli. Le château actuel est le troisième château, construit à partir de 1815.
La terre de l’Éclopart est mentionnée dès 1537.
La terre du Perron est attestée depuis le XVIIe siècle.
Le 7 mars 1787 les représentants de Gensac à l’assemblée préliminaire des États généraux de 1789 qui se tient à la salle capitulaire des Récollets de Cognac sont le notaire Pierre Vivien Bouteleau, Jacques Pinard et Pierre Longuet.
En 1857, les deux communes de La Pallue et Gensac n’en ont formé qu’une seule. Par contre, le territoire de Roissac fut réuni à Angeac-Champagne.
En 1867, la ligne d’Angoulême à Saintes a été mise en service et le bourg de Gensac était desservi par une gare.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- L’église Saint-Martin (Plan).
L’église paroissiale Saint-Martin date de la fin du XIIe siècle. Elle a été endommagée durant les guerres de religion et restaurée en plusieurs fois dont 1724 et à partir de 1847 avec reconstruction du clocher à flèche polygonale, foudroyé le 27 février 1882. Elle est à un vaisseau à voûte d’ogives avec coupoles sur pendentifs. Elle est classée monument historique depuis 1882.
Au-delà d’une façade parée le plan de l’église se résume à un rectangle très étiré. Le chevet a été reconstruit à l’époque gothique, mais la nef a conservé ses formes romanes. Elle est homogène, malgré le contraste entre la sobriété des murs latéraux et la concentration du décor sculpté sur le pignon occidental. Pour accentuer l’élancement de la façade, l’architecte a superposé trois étages d’arcades en plein cintre, moins hautes et plus nombreuses au fur et à mesure que le regard s’élève : trois au niveau du portail, cinq à l’étage médian où est percée la seule fenêtre du pignon, six sous un fronton très restauré. On reconnaît sur les chapiteaux et frises de rez-de-chaussée le sacrifice d’Abraham, le combat de Samson contre le lion et celui de Saint Michel contre le dragon.
Les corbeilles de l’arcature médiane à colonnettes géminées sont intéressantes, mais l’oeil est attiré par les reliefs placés au-dessus des arcades aveugles du premier niveau : Assomption de la Vierge à gauche, ascension de Saint Martin, évêque titulaire de l’église, à droite. Une même influence s’est exercée à l’intérieur de la nef. Une file de coupoles sur pendentifs portées par des arcs à double rouleau brisé couvre la nef, solution fréquente dans les églises romanes des pays charentais. Un cordon de damiers souligne les calottes des coupoles. L’absence quasi-totale de décor sculpté s’explique-t-elle par les restaurations des XVIIIe et XIXe siècles ou par une tendance à l’austérité propre à l’époque de construction de la nef ?
Son chevet a été reconstruit pendant la seconde moitié du XIIIe siècle.
Cet espace voûté d’ogives est éclairé par des fenêtres à remplages rayonnants. L’étage carré et la flèche octogonale du clocher dataient du XIIIe siècle avant leur réfection en 1882.
Livre : ‘Les Églises du Vignoble en Pays de Cognac’
L’extérieur

















L’intérieur


























- La croix ‘Venez à Moi’ – Mission 1910 (Plan).
Patrimoine civil
- La mairie (Plan).
Heures d’ouverture | ||
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Lundi | 9h30 à 12h00 | 14h30 à 18h00 |
Mardi | 9h30 à 12h00 | 14h30 à 18h00 |
Mercredi | 9h30 à 12h00 | 14h30 à 18h00 |
Jeudi | 9h30 à 12h00 | 14h30 à 18h00 |
Vendredi | 9h30 à 12h00 | 14h30 à 18h00 |
Site Web : https://www.gensac-la-pallue.fr |
- Le monument aux morts (Plan).
Monument commémoratif de la guerre de 1914-1918. Porte les inscriptions gravées : ROY ET CHALARD ARCHTES COCUAUD ENTP.
Auteurs : Roy Lucien (architecte), Chalard (maître de l’oeuvre)
Victimes de la Guerre 1914-1918 | |
Victimes de la Guerre 1939-1945 | |
LAMOUREUX Camille PINARD Jean |
TOURAIS Marc |
Télécharger la liste détaillée des Victimes des Guerres |
- Cimetière (Plan).
En 1853, la commune acquiert un terrain pour y construire le cimetière. Les travaux sont effectués entre 1856 et 1860 sur plan de Védrenne. En 1916, le cimetière est agrandi : deux des tombes qu’il contient sont signées : l’une Rouhaud, de Cognac, l’autre J. Lasalmonie, de Segonzac.
Croix de Cimetière
- Le logis de l’Eclopart (Plan).
Le logis de l’Éclopart a été construit au début du XVIIe siècle. Son corps de logis à un étage est encadré de deux pavillons à toits à pans et couverture de tuiles. Il est inscrit aux monuments historiques depuis 1986.
HISTORIQUE
Le domaine appartenant à Henri Bernard, marchand à Cognac passe à François de Mortemer en 1537. Il est ensuite acquis par Jean Favereau qui le vend en 1633 à Nicolas Prévostière. Le logis est édifié au début du XVIIe siècle. Par mariage il passe ensuite aux Guillemeteau.
ARCHITECTURE
Un corps de bâtiment rectangulaire sous une couverture à deux pentes est cantonné de quatre pavillons surmontés de toits pyramidaux. Une corniche moulurée à denticules reposant sur des modifions fait le tour des bâtiments. Trois lucarnes avec frontons curvilignes émergent des toitures. L’entablement de la porte, les frontons et les appuis sont ornés de denticules. La façade postérieure, remaniée, conserve moins d’unité. On y trouve cependant trois baies à croisées de meneaux ouvrant sur un modeste jardin à la française nouvellement reconstitué.
- Le château de Gademoulin (Plan).
L’actuel château de Gademoulin a été reconstruit à partir de 1835 en style néogothique.
Le château de Gademoulin situé dans la commune de Gensac-la-Pallue, est une construction de style néo-gothique, achevée en 1875 sur les ruines d’un ancien logis charentais.
Historique
Cité dès le XIIIe siècle, le domaine appartient à la fin du XVe siècle aux Portier puis par mariage à Charles de Sanchaix. Le château est gravement endommagé en 1548 par la révolte de la gabelle. La famille Green de Saint-Marsault l’acquiert à la fin du XVle siècle. Marie Claire d’Aubusson, veuve de Charles Joseph de Saint Marsault entre en religion après 1711 et le domaine de Gademoulins passe au Grand Séminaire de Saintes. Vendu comme bien national à la famille Noël, le domaine est en partie morcelé. Les bâtiments ont entièrement été reconstruit au XIXe siècle.
Le château actuel date de 1875.
Il est aussi parfois orthographié Gâdemoulins.
- Le logis du Perron (Château) (Plan).
Le logis du Perron est de la fin de XIXème siècle.
Patrimoine environnemental
- Le moulin au Gouffre (Plan).





- Le lavoir des Martinauds (Plan).
La fontaine et le lavoir des Martinauds sont antérieurs à 1850.
- Le lavoir rue du Canton (Plan).
- Un puits (Plan).
Puits construit à l’emplacement d’une croix de chemin qui figure sur le cadastre de 1850, les trois pierres qui servent à maintenir le treuil sont peut-être celles du fût de cette ancienne croix.
Notes et références
Les fascicules de l’association « Cultures & Loisirs » de Gensac la Pallue (‘Les vitraux‘, ‘Livret n°6‘)
Livre ‘Guide des châteaux, logis et anciennes demeures de la Charente’ (p 131-132)
Wikipedia Château de Gademoulin
Wikipedia Gensac-la-Pallue