Courbillac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine) formée des deux anciennes paroisses de Courbillac et d’Herpes.
Ses habitants sont les Courbillacais et les Courbillacaises.
Le nom de la commune de Courbillac, anciennement Corbilhaco jusqu’au XIVème siècle, remonterait à un personnage gallo-romain Corbellius ou Corbius avec le suffixe « acum » qui donne Corbilliacum ou « domaine de Corbellius ».
Le village d’Herpes (ancienne commune rattachée en 1845) est situé sur une voie romaine qui croisait la Via Agrippa qui allait de Saintes à Lyon, située à 3 km. Un immense cimetière Mérovingien a été découvert en 1886 mais malheureusement fouillé sans aucune rigueur archéologique et pillé par son découvreur Philippe Delamain qui a vendu et dispersé les découvertes, une grande partie se trouve actuellement au British Muséum. Le baptistère de l’église est de cette époque, il date du VIème siècle.
Le village du Bourg des Dames tire son nom de ce qu’il était une ancienne dépendance de l’Abbaye de Saint-Ausonne à Angoulême.
Localisation
Courbillac est une commune située à l’ouest du département de la Charente, limitrophe de la Charente-Maritime. C’est la plus occidentale des communes du canton de Rouillac.
Elle est à 9 km à l’ouest de Rouillac, 10 km au nord de Jarnac, 14 km au nord-est de Cognac et 29 km d’Angoulême.
À l’écart des grandes routes, la commune de Courbillac est traversée du sud au nord par la D.1, de Sigogne à Neuvicq-le-Château.
Le bourg de Courbillac est situé dans une large plaine traversée par le Tourtrat.
Hameaux et lieux-dits
Le village d’Herpes est situé sur une hauteur, à deux kilomètres au nord du bourg. Il s’est créé à proximité du croisement de deux voies antiques, celle allant de Brioux-sur-Boutonne à Jarnac qui croisait au sud la voie romaine d’Agrippa de Saintes à Lyon.
Le hameau du Bourg des Dames est situé sur la route de Sigogne à Neuvicq; son nom vient de ce qu’il était une ancienne dépendance d’un couvent de femmes.
On peut encore citer : Petit Beauvais, sur le Tourtrat, le Souterrain, le Pont d’Herpès.
LES HAMEAUX DE COURBILLAC | |
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Bel-Air Bourg des dames Herpès Le Pont d’Herpès | Le Souterrain Les Épinais Petit Beauvais |
Histoire
En 416, Patrice Constance promet des terres aux Wisigoths qui s’établissent en Aquitaine, en partie dans le territoire des Santons.
D’où la création du village d’Herpes sur une voie antique allant de Brioux-sur-Boutonne à Jarnac qui croisait la voie romaine Agrippa de Saintes à Lyon, dite Chemin chaussé ou chemin des Romains, située à 3 km au sud. Ils sont chrétiens mais ariens. On leur doit le baptistère octogonal. Le cimetière mérovingien atteste de la présence de guerriers francs, arrivés au vie siècle et remplaçant les Wisigoths dans toute l’Aquitaine.
La commune de Courbillac formait autrefois deux paroisses : Courbillac et Herpes. Sur la paroisse de Courbillac se trouvaient le fief de la Vallade, et une partie importante du fief de la Courade. Ces deux fiefs appartenaient à la famille Horric de la Courade.
Une autre seigneurie, située dans la paroisse de Courbillac, était celle de Pont d’Herpes, qui, aux xviie et xviiie siècles, appartenait à une famille Laisné, de la robe de Cognac, anoblie par lettres patentes de novembre 1491. Cet anoblissement concernait Jean Laisné, juge-prévôt d’Angoulême, et son frère Jacques Laisné, juge-prévôt royal de Cognac et Merpins, tous deux fils de Guillaume Laisné, juge-prévôt de Cognac et Merpins, et de Sibille Boutaud. Cette famille est aujourd’hui éteinte.
En 1692, la paroisse d’Herpes constituait une seigneurie, membre de celle de Neuvicq, avec droits de haute, moyenne et basse justice, comprenant une métairie et des prés, avec des cens, rentes et agriers. Elle relevait de la baronnie de Thors, en Saintonge, qui, à cette époque, était possédée par le marquis de Pons.
L’état des paroisses de 1686 nous informe que le marquis de Montespan est « à présent » le seigneur de la paroisse d’Herpes de 37 feux dont la terre ne produit que peu de grains et de vin.
Après la Révolution, Herpes a été commune à part entière avant d’être rattaché à Courbillac en 1837.
En 1886, Philippe Delamain, négociant en cognac chez Delamain à Jarnac, fouilla à Herpes un cimetière de l’époque franque du VIe siècle. Il y trouva une exceptionnelle collection d’armes, fibules, bijoux, vases datant de cette époque où les Francs s’étaient installés à Herpes. Cette collection a malheureusement été dispersée. Une partie se trouve au British Museum à Londres.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- L’église Saint-Aubin de Courbillac (Plan).
L’église Saint-Aubin de Courbillac date du XIIème siècle.
Vous pouvez voir sous la voûte de l’église trois colombes sculptées ainsi qu’un blason à trois fleurs de lys en clé de voûte (le nombre de lys est fixé à trois sur la champ d’azur, par Charles V en 1376 en l’honneur de la Saint Trinité).
Sur la paroisse de Courbillac se trouvaient le fief de la Vallade, et un partie importante du fief de la Courade. Ces deux fiefs appartenaient à la famille Horric de la Courade.
Cette famille peut-être considérée comme l’une des plus anciennes maisons féodales de nos provinces de l’Ouest.
Un grand nombre de bonnes alliances, la possession de près de 150 terres et seigneuries disséminées dans différentes provinces, de brillants états de service, particulièrement dans la carrière des armes, (qui ont valu aux HORRIC 26 nominations dans les ordres de Saint-Louis et de la Légion d’Honneur), assurent à cette maison, en dehors de sa grande ancienneté, une place de marque parmi la noblesse française.
Une autre seigneurie, située dans la paroisse de Courbillac, était celle du Pont d’Herpes, qui, aux XVIIe et XVIIIe siècles, appartenait à une famille Laisné, de la robe de Cognac, anoblie par lettres patentes de novembre 1491. Cet anoblissement concernait Jean Laisné, juge-prévôt d’Angoulême, et son frère Jacques Laisné, juge-prévôt royal de Cognac et Merpins, tous deux fils de Guillaume Laisné, juge-prévôt de Cognac et Merpins, et de Sibille Boutaud. Cette famille est aujourd’hui éteinte.
L’extérieur






L’intérieur
















- L’église d’Herpes (Plan) dont le baptistère est du VIe siècle.
L’intérieur



















- Le cimetière des Francs d’Herpes (Plan).
Patrimoine civil
- La mairie (Plan).
Heures d’ouverture | |
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Lundi | 8h30 à 12h30 |
Mardi | 8h30 à 12h30 |
Jeudi | 8h30 à 12h30 |
Vendredi | 8h30 à 12h30 |
Informations sur la Mairie |
- Le monument aux morts à côté de l’église (Plan).
Monument commémoratif de la guerre de 1914, 1918.
Victimes de la Guerre 1914-1918 | |
G. BENOIST E. BUSSAC A. CLERFEUILLE E. COLLEDEBOEUF P. DESMOTTES M. DROUINAUD O. DUVERGER V. FEVRIER V. FOUGERE H. GATINAUD A. GRATEREAU L. GUERIN R. LEAUD R. MARROT |
L. MAURIN P. MORISSON J. NORMAND L. SIMONNET F. TISSEUIL F. VERGNAUD L. CHOLLET G. FAVRAUD D. FOUCHER J. LABROUSSE A. PINEAUD A. PROULAUD V. RICHON |
Victimes de la Guerre 1939-1945 | |
René GESTREAU | G. BELLION |
Victimes de la Guerre Indochine (46-54) | |
C. DESLANDES | |
Victimes de la Guerre AFN-Algérie (54-62) | |
R. SICOT | |
- Cimetière (Plan).
Photos à faire
Croix de Cimetière.
- De l’ancien logis des Courades (Plan) il ne reste qu’une tour coiffée d’un toit conique, la seule restant des cinq mentionnées comme existant à l’origine Le logis est plus récent que la tour
Le village possède une boulangerie tenant également lieu d’épicerie, de bureau de tabac et de dépôt de journaux. Celle-ci jouxte une importante meunerie.
- Le Souterrain (Plan).
Au début du XVIIIe siècle, le logis du Souterrain appartient à Léonor Horric, seigneur de la Rue Franche. Le 31 mars 1738, Claude Turnel, écuyer, sieur de Monguion, exerçant ses droits de son épouse Marie Horric, cède le logis et dépendances du Souterrain à Pierre Perdriau à titre de rente seconde pour 200 livres par an. Perdriau, qui n’a pas rempli ses engagements, rétrocède le logis à ses précédents propriétaires le 15 décembre 1753. Le 6 mars 1759, Pierre Laisné, sieur de Francheville et du Souterrain, demeurant en logis du Pont d’Herpes donne son aveu de dénombrement « pour raison de son fief et seigneurie et mesne du Souterrain » à Charles Annibal de Rohan Chabot, chevalier, seigneur comte de Jarnac. En 1773, le 3 mai, lorsqu’il signe son contrat de mariage avec Jeanne de Chevreuse, fille du seigneur de Tourtron, François du Boullet demeure au logis du Souterrain. Il avait acquis les lieux le 21 juillet 1772, des mains de Joseph Rouhaud, et ne les gardent pas très longtemps car, dès le 13 novembre 1775, par acte sous seing privé, il les cède à Abraham Bernard de Monsanson, écuyer, seigneur de Javrezac, qui y fait sa demeure. Joseph Rouhaud (Rouhault) avait arrenté les lieux de Pierre Laisné, chevalier, seigneur du Pont d’Herpes, par acte du 21 avril 1769 . Ces lieux sont à nouveau vendus et Abraham Bernard de Monsanson les cède à son tour, le 24 avril 1780, à Antoine Sebillaud, marchand, demeurant à Luchac . En 1786, y habite… Jean Léonard Horric, sieur du Fresneau, descendant des propriétaires du début du siècle, mais l’acte ne dit pas si le logis est à lui… L’ancien logis a été reconstruit au XIXe siècle. A noter dans les dépendances un puits sous voûte en plein cintre et surtout le portail d’entrée dont la porte piétonne est encore surmontée d’un écu où, bien que grattées à la Révolution, on devine les armes des seigneurs du lieu.
- La fontaine à Herpes (Plan).
photo à effectuer
Notes et références
Le livre ‘Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente’ p294
Wikipédia Courbillac