Châteaubernard est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont appelés les Castelbernardins.
Localisation
Située à l’ouest du département de la Charente, la commune de Châteaubernard est une commune faisant partie de l’agglomération de Cognac au sud de celle-ci. Elle est aussi située à 37 km d’Angoulême.
La commune est traversée par la route nationale 141, déviation de Cognac et maillon de la Route Centre-Europe Atlantique en direction d’Angoulême et Limoges à l’est, Saintes, La Rochelle et Royan à l’ouest. Elle est aussi traversée par la D 731 vers Archiac et Barbezieux en direction de Bordeaux, et la D 24 en direction de Segonzac. La D 149 contourne aussi Cognac par le sud et dessert le vieux bourg et l’aérodrome, et relie Châteaubernard à Merpins et la sortie est de Cognac.
La ligne Angoulême-Saintes fait la limite nord de la commune avec Cognac, et la gare de Cognac est desservie par des TER à destination d’Angoulême, Saintes et Royan avec correspondance à Angoulême pour Paris, Bordeaux, Poitiers et Limoges, et à Saintes pour La Rochelle et Niort.
Hameaux et lieux-dits
L’aérodrome Cognac-Châteaubernard occupe une importante partie sud de la commune. La zone urbanisée prolonge le sud de l’agglomération cognaçaise, et les principaux quartiers sont, d’est en ouest : l’Échassier, la Cité de la Plante, le Fief du Roy, la zone industrielle, Beauregard, les Pierrières, les Quillettes, la Croix Landolle, le bourg, la Pierre Levée, la Cité de la Combe des Dames, Dizezon, Tout-Blanc.
Histoire
Des vestiges de constructions gallo-romaines près du site de la Pierre levée avec des fossés comblés au IIe siècle montrent l’ancienneté de l’occupation.
On rencontre dans l’histoire de Châteaubernard une très ancienne famille noble dont le nom est Bernard. Originaire de la région, elle est mentionnée dès 1070, avec Jean Bernard, suivi par Jacques Bernard en 1100 dont le fils Jehan Michel 1er Bernard est seigneur de Chasteau Bernard. Né en 1126 à Angoulême et décédé en 1205, il était écuyer en 1146 et prit les armes en 1147 avant son départ pour la deuxième croisade. Son fils Jehan 1er est également seigneur de Chasteau Bernard, il est né à Angoulême en 1161. Vient ensuite Jehan II Bernard qui est né en 1189 à Cognac. Son fils Jehan III Bernard né en 1234 à Angoulême participera à la septième croisade qui a lieu entre 1248 et 1254. Vient ensuite Jehan Michel II Bernard qui naît en 1249, il est lui aussi seigneur de Chasteau Bernard. Son fils est né à Cognac en 1274, Jehan IV Bernard, seigneur de Chasteau Bernard, de la Mothe et de la Lande. Il est aussi échevin de Cognac. Vient ensuite Jehan Michel III Bernard, seigneur de Chasteau Bernard de la Mothe et de la Lande, il naît en 1304 à Cognac. Il donne un fils lui aussi, Pierre Jean Michel Bernard, seigneur de Chasteau Bernard de la Mothe et de la Lande qui est né en 1357 à Cognac. Il sera écuyer dans une compagnie d’hommes du connétable Bertrand Du Guesclin en 1378, participera à une expédition contre Jean IV de Bretagne. Il réussira à prendre un étendard aux Anglais et obtiendra du roi Charles V le Sage la confirmation de ses armoiries : D’azur orle d’or à trois étoiles en chef, l’écu accoste de deux épées d’argent entrecroisées, à la poignée d’or , la pointe relevée. Tous ces détails prouvent que l’histoire de Châteaubernard est très anciennement et très fortement liée à cette famille Bernard et à Cognac.
Les Templiers furent les premiers seigneurs de Châteaubernard, puis ce furent les chevaliers hospitaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem du grand prieuré d’Aquitaine, avant que la commanderie soit annexée à celle de Beauvais-sur-Matha.
De 1295 à 1789, Angles et Châteaubernard restèrent unis. Le 7 mars 1787 les représentants de Châteaubernard et Angles à l’assemblée préliminaire des états généraux qui se tient à la salle capitulaire des Récollets de Cognac sont l’avocat Isaac Chauvin, J. Blais et J. Bienassis.
La commune de Châteaubernard a été créée en 1793, dans le canton et le district de Cognac, dans le département de la Charente.
Pendant la Révolution, elle s’est appelée provisoirement Bernard-Champagne ou Bernard-de-Champagne.
En 1801 elle existe toujours dans le canton et l’arrondissement de Cognac mais en 1847 elle est réunie à Saint-Martin et disparaît pour être recréée en 1867. Depuis 1973 elle fait partie du canton de Cognac-Sud.
Au début du XXe siècle, une spécialité de Châteaubernard était la fabrication de caillebottes au lait de brebis.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- L’église paroissiale (Plan) est celle de la commanderie de Châteaubernard, commanderie de Templiers du XIIe siècle avec chapelle Saint-Jean du XVe siècle, l’édifice a été entièrement restauré en partenariat entre la ville de Châteaubernard et la communauté de communes de Cognac entre 2001 et 2008.
L’extérieur












L’intérieur
















La chapelle Saint-Jean, élevée au milieu du XIIe siècle, est une fondation des Templiers. Elle fut une des plus anciennes possessions des Templiers de la région. Cet ordre religieux militaire, créé en 1119 à Jérusalem, avait pour mission de protéger les pèlerins. Ces établissements, nombreux en Charente (33) démontrent l’existence au Moyen Age d’un réseau routier très pratiqué par les voyageurs. Avec la suppression de l’ordre en 1312, les possessions des Templiers furent transférés à un autre ordre religieux militaire : les Hospitaliers, qui avaient pour mission de soigner les pèlerins en Terre Sainte. C’est à cet époque que l’établissement de Châteaubernard fut affilié aux Hospitaliers de Beauvais-sur-Matha. A partir de 1530, au moment où l’empereur Charles Quint leur confie l’archipel de Malte, les Hospitaliers furent aussi appelés chevaliers de l’ordre de Malte. La commanderie, composée d’une chapelle et du cimetière attenant, d’une salle capitulaire, du logis du commandeur, de dortoirs, d’une cuisine, d’un réfectoire, de communs et d’écuries, souffrit de la guerre de Cent ans et sans doute plus encore des guerres de Religion. Aux XVIIe et XVIIIe siècles les bâtiments étaient ruinés, à l’exception de la chapelle. Vendue comme bien national à la Révolution française, celle-ci fut rendue au culte vers 1844, puis érigée en église paroissiale en 1874 sous l’épiscopat de Monseigneur Sebaux. L’édifice est de plan rectangulaire, comme la plupart des chapelles de Templiers. La simplicité de la façade occidentale surmontée d’un clocher-mur participe au sentiment d’austérité qui se dégage du monument. A l’intérieur, la nef est couverte d’un berceau brisé. Les chapiteaux sont sculptés de feuilles stylisées et de motifs géométriques. Seul le chapiteau sud est orné d’un motif figuratif : deux oiseaux qui s’abreuvent dans une coupe. Au sud de la nef, une petite chapelle a été construite à la fin du XVe siècle. La travée orientale de la chapelle est couverte d’une voûte d’ogives à liernes et la travée occidentale d’une voûte d’arêtes. L’arc doubleau qui les sépare présente le nom et le blason de l’évêque Sebaux (1873-1891), ainsi que le nom du curé Groulade (1874-1889). Sur le mur sud, une inscription en vieux français et en latin relate une scène de l’Apocalypse. Ce texte gravé daté de 1531 est signé Monoys F, Il a été classé au titre des Monuments Historiques en 1911. Le chevet plat percé d’un triplet de fenêtres est largement répandu dans les constructions de la sacristie en 1890. La fenêtre centrale d’origine a été remplacée par une baie plus haute. La chapelle a été restaurée en 2007 par la Communauté de Communes de Cognac et la commune de Châteaubernard.
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Le calvaire daté ’15 mars 1955′ (Plan).
Patrimoine civile
- La mairie (Plan).
Heures d’ouverture | ||
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Lundi | 8h30 à 12h00 | 13h30 à 17h30 |
Mardi | 8h30 à 12h00 | 13h30 à 17h30 |
Mercredi | 8h30 à 12h00 | 13h30 à 17h30 |
Jeudi | 8h30 à 12h00 | 13h30 à 17h30 |
Vendredi | 8h30 à 12h00 | 13h30 à 17h00 |
Site de la Mairie |
- L’ancienne mairie (Plan).
En septembre 1880, adjudication des travaux à Jean Rodier entrepreneur, projet de Louis Aunis architecte à Cognac, fin des travaux en 1882.
L’ancienne mairie a été construite en 1882.
- Le monument aux morts (Plan).
Monument aux Morts Monument Commémoratif de la Guerre 1914, 1918. L’auteur est Diosi E. (sculpteur).
Victimes de la Guerre 1914-1918 | |
AUDOUIN Pierre BALUTEAU Henri BOISSARD Alexandre BONNEAU Jean BOURINET Albert BUREAU René CAILLIER Frédéric CHAPRON Maurice CHANTOURY Raymond COUPRIE Pierre CRÉPEAU Fernand DAGUE Gabriel DALLAUD Édouard DECHÊGNE Kléber DUMONTEIX Émile DUPAYS Émile ENJOLRAS Camille GARLANDAT André GAVESTON Fernand GINDREAU Louis HAYS Raymond HONCILLAC Maurice HUGAUD Anatole JOUBERT Gustave LAINE Jules LAMBERT Léon LE BARBIER DE PRADUN Henri |
LIONNET Jean LITOUX Théophile MARBOEUF Léopold MARTIN Henri MOINE Lucien MOREAU Philippe NOREAU Armand PÉRONNEAU Émile PHILIBERT Jean PIERRE Alexandre PINSARD Maurice PROMPT Ernest RAGUENAUD Gabriel RAGONNEAU Michel RIDEAU Ernest ROUHAUD Armand ROUSSEAU Henri ROUYÉ Louis ROY Théodule SAUVAGET Roger SOULARD Gabriel TÉRRASSON Adolphe TROUCAT Maurice VERGIAT Antoine VERGNAUD Félix MARTIN Albert |
Victimes de la Guerre 1939-1945 | |
BAUDRY Gilbert DESAPHY Henri GARNIER Raymond |
GINDRAUD Marc GREAU Georges QUINTARD Arthur |
Victimes de la Guerre Indochine (46-54) | |
TERRASSON Yves | |
- Cimetière de Châteaubernard (Plan).
En 1903, projet de construction par l’architecte Lurand de Cognac, adjudication des travaux à Henri Blanchard entrepreneur à Saint-Brice (Charente) . Date 1904 sur le portail.



- Cimetière du Breuil (Plan).
Avril 1887 : acceptation des travaux exécutés par Théophile Locussol, entrepreneur à Cognac. 1889 : construction d’un caveau et d’un ossuaire, aménagement d’une salle d’attente pour le public par François Gibrenne entrepreneur sous la direction de Louis Aunis architecte à Cognac. Cimetière de la ville de Cognac.



Tombes tchécoslovaques.
Sur la plaque devant les tombes est écrite :
En souvenir du Ier pèlerinage
des légionnaires tchécoslovaques
Zari 1928 septembre
- Hommage de la Nation aux Justes de France (Plan).
Sous la chape de haine et de nuit tombée sur la France dans les années d’occupation, des lumières, par milliers, refusèrent de s’éteindre.
Nommés « Justes parmi les Nations » ou restés anonymes, des femmes et des hommes, de toutes origines et de toutes conditions, ont sauvé des juifs des persécutions antisémites et des camps d’extermination.
Bravant les risques encourus, ils ont incarné l’honneur de la France, ses valeurs de justice, de tolérance et d’humanité.
Texte de la crypte du Panthéon
Fin 1939, rue des Meuniers à Châteaubernard
un petit garçon juif de 4 ans fut accueilli puis protégé jusqu’en février 1946
par Henriette et Joseph Briand
Ils ont été nommés : JUSTES PARMI LES NATIONS le 1er août 2011
- Symposium international de sculpture – Julienne 2006 (Plan).
5e Symposium International de Sculpture
– Julienne 2006 –
» WATER «
Genti TAVANXHUI (Italie)
offert par l’association Julienne Métiers d’Art et Tourisme organisatrice du Symposium
- Le dolmen de la Pierre Levée (Plan).
Dolmen de la Combe des Dames, restauré qui daterait de 2400 avant Jésus-Christ. Restent la table et un orthostate, remontés en 1976 avec des orthostates neufs.
- Le four communal XVIIIe siècle, entièrement restauré entre 2001 et 2008 (Plan).
A l’origine, il est probable que la Comanderie des Templiers, toute proche, dont il ne subsiste que la chapelle devenue église paroissiale en 1874, disposait d’un four à pain. Toute commanderie possédait les bâtiments nécessaires pour subvenir à ses besoins : four, puits, forges, écuries,,,Le four actuel a été probablement bâti à la fin du 18e siècle, peut-être à l’emplacement de l’ancien four.
Avant 1789, le pain était cuit dans « le four banal », c’est-à-dire un four entretenu à disposition par le seigneur. En échange, les habitants de la seigneurie payaient une taxe appelée « banalité ». Après la Révolution française et l’abolition des privilèges, donc des banalités, les fours deviennent propriétés communales.
Depuis longtemps, les habitants ont eu l’habitude de cuire leur pain en commun. La cuisson du pain était un moment de convivialité et il n’était pas rare de retrouver un banc près du fournil (local devant le four à pain), où les habitants s’asseyaient pour discuter pendant que le pain cuisait.
Seule la présence de la cheminée au milieu de la toiture évoque l’activité de ce bâtiment.
Restaurée en 2007 par la communauté de communes de Cognac, il fonctionne à nouveau pour les différentes fêtes communales de Châteaubernard, dont la traditionnellle « Fête du pain ».
- La fontaine de l’Echassier du XVIIIe siècle, entièrement restauré entre 2001 et 2008 (Plan).
- La grotte de l’Echassier (Plan).
- Le puits de La Trache.
- Distillerie (Distillerie d’Eau de Vie de Cognac) dite Maison de Commerce A. Tribot J. Fils et Cie, puis Cusenier et Cie, puis Château Paulet (Plan).
Distillerie (Distillerie d’Eau de Vie de Cognac) dite Maison de Commerce A. Tribot J. Fils et Cie, puis Cusenier et Cie, puis Château Paulet : Usine intégrée comprenant distillerie, chais, mise en bouteilles, tonnellerie, bureau et logement patronal, construite vers 1870 pour A. Tribot fils et Cie, maison de commerce fondée en 1830 ; en 1877, mention d’une distillerie à vapeur dite distillerie perfectionnée ; agrandissement des chais vers 1900 et 1910 ; en 1908, l’entreprise est achetée par Cusenier qui la vend en 1982 à Château Paulet S.A.





Notes et références
chateaubernard