Bonneuil est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont appelés les Bonneuillais ou les Bonneuillois.
Localisation
Bonneuil est une petite commune de l’ouest du département de la Charente située à 7 km à l’ouest de Châteauneuf-sur-Charente et à 24 km à l’ouest d’Angoulême.
Elle est aussi à 12 km de Barbezieux, 8 km de Segonzac, 14 km d’Archiac et 20 km de Cognac.
Elle est située le long de la D 699, route d’Angoulême à Archiac et Jonzac par Châteauneuf. La D 1, route de Segonzac à Barbezieux, coupe la D 699 à l’ouest de la commune.
La gare la plus proche est celle de Châteauneuf, desservie par des TER à destination d’Angoulême, Cognac, Saintes et Royan.
Hameaux et lieux-dits
La commune comporte de nombreux hameaux et fermes : le Montet, la Bergère, le Maine Fayat, le château du Breuil, chez Biret, chez Ballan, chez Maroux, le Maine Panetier, le Logis de Flaville, le Maine Androux, etc. Le bourg n’est pas plus gros qu’un de ces hameaux.
Histoire
Ancienne Paroisse de SAINTES, dépendant de la chatellenie de BOUTEVILLE, BONNEUIL a des origines très anciennes. 800 ans avant Jésus Christ, la commune portait le nom de « BONELUM », pour ensuite devenir « BONELIO » ce qui pourrait être un nom d’homme gaulois « BONOS », Chef de tribu, ou venir de l’adjectif latin « BONUS » (bon) et gaulois « IALO » (champ, clairière).
Au moment des guerres de religion, des combats se sont déroulés dans cette belle vallée : il en reste le ‘Pont de Coligny », simple pierre de taille jetée sur le « Collinaud » par COLIGNY poursuivi par le Duc d’Anjou.
En venant de LIGNIERES par une vallée profonde surplombée de superbes vignobles, nous découvrons une des plus gracieuses petites merveilles de la Renaissance, le château du Breuil, qui s’épanouît comme une fleur d’architecture. Celui-ci conserve un charme très particulier, accentué par ses douves parcourues par une eau courante. Commencé dans la deuxième partie du XVème siècle par la famille d’Ingrandes, il ne comprends alors qu ‘un corps de logis flanqué de deux tours. Il passe ensuite à la famille DE LENCHERES jusqu’au XIXème siècle. Il est actuellement habité par Madame CLAOUÉ.
En suivant la vallée, nous arrivons au Bourg avec son église du XIIIème siècle. Seules les chapelles latérales sont d’une époque postérieure (XVIème et XIVème siècles). Le sanctuaire et la base du clocher sont, en effet, du commencement du XIIIème siècle, de la même école architecturale que CHARTRES, BASSAC et BOUTEVILLE. La façade est un vrai joyau d’architecture ogivale si bien que l’on y retrouve certains traits caractéristiques de la façade de Notre Dame de PARIS. On ne peut que conseiller aux amateurs d’art un pèlerinage à BONNEUIL où ils verront un des plus beaux paysages de la Grande Champagne en même temps qu’une ravissante église romano-gothique.
Continuant notre route en direction de BOUTEVILLE, nous passons par le petit village de « La Bergère » situé à proximité du point culminant de la région (155 m) faisant partie de la garenne du Manoir de Flaville.
Au couchant, nous laissons derrière nous toute la Saintonge s’illuminer derrière la flèche d’ARCHIAC et plongeons sur BOUTEVILLE pat une route sinueuse où d’autres paysages vous enchanteront.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- L’église Saint-Pierre (Plan).
L’église Saint-Pierre, à l’origine une cure du diocèse de Saintes, a été construite au début du XIIIe siècle ; une chapelle lui a été ajoutée au nord au XVe siècle ; la chute du clocher, en 1845, entraîna l’abandon du choeur et la réfection complété de l’ancienne travée sous clocher, exécutée en 1847 ; nouvelles restaurations en 1893. Maintes fois réparée, seule sa façade richement décorée a été épargnée. L’église possède une crypte sous l’ancien chœur, inaccessible. Elle a été inscrite monument historique le 21 juin 1952.
Il faut prendre le temps d’admirer la façade : la corniche richement sculptée soutenue d’intéressants modillons, la porte centrale en plein cintre de style ogival, les séries d’arcatures faites de torons et de baguettes bordées de fleurons crucifères. La chute de clocher, en 1845, entraîna l’abandon du choeur et d’importantes restaurations. A l’intérieur, une jolie statuette en pierre de la Vierge datant du XVIe siècle.
Livre : ‘Les Églises du Vignoble en Pays de Cognac’
L’extérieur






L’intérieur























- La Croix Mission (Plan).
Patrimoine civil
- La mairie (Plan).
Heures d’ouverture | ||
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Mardi | 9h00 à 12h15 | 14h00 à 17h30 |
Jeudi | 9h00 à 12h15 | 14h00 à 17h30 |
Vendredi | 14h00 à 17h00 | |
Informations sur la Mairie |
Le monument aux morts (Plan).
Monument de la guerre 1914, 1918, signé : Tilhard R. SCR (Tilhard René (entrepreneur, sculpteur)).
Victimes de la Guerre 1914-1918 | |
BARBAUD Gaston BARBAUD FERNAND BRUCHET Adrien CHAMBAUD Alexandre DAY Michel DUGAS Joseph DUGAS Théodule DURET Baptiste |
GAURUCHON Albéric MERCERON Gaston PAILLOU Marcel PUIPALAT Jean REIGNIER Régis ROY Alexandre TERRADE François THOMAS Nestor |
Victimes de la Guerre 1939-1945 | |
NOBLET Jules « Maire« NOBLET Berthe GRANET Élie DUGAS Roger LABADIE Roger | |
- Cimetière (Plan).
Croix du Cimetière.
Croix milieu XIXe siècle, postérieure à 1834.
- Le château du Breuil (Plan).
Fin XVe/début XVIe. Frontons Renaissance finement sculptés des fenêtres, rampants du pignon garnis de crochets : un très beau manoir flanqué de trois tours, dont deux rondes à l’arrière, et d’une tourelle en encorbellement. On remarque la tour octogonale ornée de médaillons représentant des têtes et des fleurs, et les fenêtres enrichies de coquilles.
Cette remarquable construction entourée de douves humides ne comprenait à l’origine (XVe s) qu’un corps de logis flanqué de deux tours couvertes en poivrière. Agrandi au début du XVIe siècle le décor renaissance a été étendu à l’ensemble des bâtiments et en particulier à la tour polygonale d’escalier. Les lucarnes ornées de fronton à pinacles ne sont pas sans rappeler celles de La Rochefoucauld. L’aile basse en retour d’équerre date du XVIIe siècle. Il appartint aux d’Ingrandes (XVIe s) puis aux Leroy de Lenchère (XVII – XVIIIe s).
- Flaville (Plan).
Au XVIe siècle, la seigneurie de Flaville appartient à la famille d’Ingrandes. François d’Ingrandes, écuyer, sieur de Flaville, décède en 1590. Sa sœur et héritière, Antoinette d’Ingrandes, par son mariage, apporte Flaville à Jacques Catrix, écuyer, sieur de Barqueville. Flaville passe ensuite à la famille Frotier-Tison par le mariage d’Antoinette Catrix avec Clément Frottier-Tison. En 1674 , Flaville est échangé contre Villars, à Marc Guillaumeau sieur de Ruelle et de Villars. En l’an VIII, Flaville, par le mariage de Jeanne Marie Guillaumeau avec le citoyen Jean Hector La Croix Saint Cyprien, revient à cette famille La Croix avant d’être acheté en 1889, par Léon Croiset, dont les descendants le possèdent toujours.
L’ancien logis a totalement disparu. Reconstruit à la fin du XVIIIe siècle et remanié au XIXe siècle, il se présente aujourd’hui sous la forme d’une bâtisse rectangulaire agrémentée d’une terrasse entourée d’une balustrade en pierre. Des chéneaux cachés derrière un parapet de pierre récupèrent les eaux de la haute toiture d’ardoise à deux pentes. A l’est, cette couverture recouvre le mur pignon, alors que côté ouest elle vient buter contre les rampants d’un pignon en pierre de taille surmonté en partie haute d’un acrotère. Les parapets sont surmontés sur chaque façade d’éléments décoratifs récupérés à la fin du XIXe siècle. Côté nord, quatre merlons proviennent de la façade sud du corps de logis du château de Bouville. Côté sud, des sculptures du début du XVIIe siècle (une porte la date de 1617, une autre un écu avec un croissant surmonté d’un chevron, deux autres des devises en latin dans des cartouches rectangulaires), une corbeille de fruit, des acrotères également du XVIIe siècle ainsi que deux gargouilles du XVe siècle sont de provenance inconnue. On a longtemps émis l’hypothèse que les quatre premières sculptures seraient des couronnements des souches de cheminées du château de Bouteville. La date de 1617 correspond bien avec la fin de la construction de cet édifice, mais l’écu n’a rien à voir avec les constructions de ce château et les sculptures, de même inspiration, sont cependant bien moins fouillées. Une souche de cheminée polygonale surmontée de denticules avec des boules porte la signature de Bernard d’Angeac et la date de 1868. Côté terrasse, deux linteaux de porte présentent des clés sculptées. Ces deux clés ont été taillées dans des pierres provenant également du château de Bouteville. Celle de la principale porte, moins mutilée, a pu être identifiée comme étant à l’origine la partie droite de l’allège de la fenêtre supérieure de la grosse tour du château. L’autre, beaucoup plus retaillée, n’a pu être replacée mais cependant sa facture indique une provenance certaine. L’entrée dans la cour, bordée des bâtiments de servitude, se fait par un portail moderne surmonté de mâchicoulis. La fuie est carrée. L’ensemble du site, à flanc de coteau, ouvrant d’un côté sur les vignobles et de l’autre sur les bois (ancienne garenne), auquel on accède par une grande allée bordée d’arbres séculaires, conserve un charme très attachant.
- Le pont Coligny (Plan).
Coligny (François de, dit aussi Seigneur d’Andelot).
1521 – décédé à Saintes en 1569.
Chef militaire et Homme politique. Après avoir subi une longue captivité à Milan, devient, en 1555, Colonel Général de l’Infanterie de l’armée protestante. Calviniste convaincu et fougueux, au point qu’on lui attribue souvent la conversion de ses Frères, le Cardinal de Châtillon et l’Amiral.
Bonneuil a été l’un des théâtres de la Bataille de Jarnac durant la Troisième Guerre de Religion en 1569, une vigoureuse résistance aux catholiques commandés par le Duc d’Anjou. Coligny, voulant poursuivre, dût battre en retraite vers Segonzac, Saint-Preuil et Bonneuil.
Il se dirige vers les marais de Bonneuil, jette un pont volant simple pierre de taille de moins de 2 mètres de large sur le ruisseau du Collinaud et veut donner quelques heures de repos à ses troupes au pied des hauteurs de Chez Balland.
Le pont de Coligny, en a conservé son nom.
L’arrivée du Duc d’Anjou les oblige à partir et à se diriger vers Bouteville et de là aux portes de Chateauneuf. Il recueille une partie des débris de l’armée protestante avant de se retirer à Saintes. Il y est pris d’une fièvre violente, dont il meurt le 27 mai 1569. Les protestants attribuèrent sa mort au poison. Les propos du chancelier de Birague, selon lesquels cette guerre finirait non par les armes, mais par les cuisiniers, purent susciter des soupçons.
Réf. Bulletin de la Société Archéologique de la Charente – 1870 –
- Le lavoir Chez Maroux (Plan).
Bassin rectangulaire, alimenté par une vaste fontaine, une margelle en pierre inclinée. Partiellement recouvert par une toiture métallique à un pan, faite de tuiles plates. Ce lavoir est entouré de trois murets, celui du fond servant d’égouttoir (dessus arrondi.). Le grand mur de droite protégeait les lavandières.
- Le lavoir de Pesseville (Plan).
Ce lavoir à sec ce jour, est alimenté par la Font Pérouse. Deux margelles inclinées en pierre. Fond dallé de grosses pierres. À côté, un tout petit bassin, avec deux margelles inclinées.
- Le lavoir d’Isaac (Plan).
Petit bassin rectangulaire, en contrebas de la route, fond dallé en pierres, deux margelles en pierre, alimenté par une fontaine. Eau très claire.
Notes et références
Le livre ‘Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente’ (p 139)
Le livre ‘Connaître la Charente’ de Louis Desgraves (p 12, 18)
Le livre ‘Guide des châteaux, logis et anciennes demeures de la Charente’ (p 48)
Wikipédia Bonneuil