Ars est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont appelés les Arsois et les Arsoises.
Localisation
Ars est à l’extrême ouest du département de la Charente à 7 km au sud-ouest de Cognac et limitrophe de la Charente-Maritime. La commune est sur la rive gauche du Né.
Ars est à l’écart des axes routiers, entre la route départementale 732 Cognac-Pons et la 731 reliant Cognac à Barbezieux.
Le bourg est desservi par la D.147. La D.47 passe au sud et la D.400 à l’ouest.
Ars est à 42 km d’Angoulême, la préfecture, et 14 km d’Archiac et de Pons.
La gare la plus proche est celle de Cognac, desservie par des TER en direction d’Angoulême, Saintes et Royan.
Hameaux et lieux-dits
La commune compte de nombreux hameaux et fermes, qui sont concentrés principalement autour du bourg et sur la rive gauche du Né. Du nord au sud, on trouve le Port de Jappe, chez Boursac, la Pierrière, le Moulin Vieux, chez Ferrand, chez Drouet, le Buisson, chez Dexmier, Bonbonnet, etc.
Histoire
Les nécropoles et sanctuaires à fossés circulaires de Chez Dexmier et la Dauphinerie et quadrangulaire du chemin de la Borderie attestent d’une occupation protohistorique.
Il existe une nécropole du VIe siècle sur 600 m2 près de Bonbonnet.
La voie romaine dite chemin Boisné de Saintes à Périgueux passait le Né à gué au lieu-dit Port de Jappe sur une chaussée bétonnée. Elle a été découverte et détruite lors de travaux de calibrage de la rivière.
La terre d’Ars, fut apportée au début du XIVe siècle à la famille de Brémond d’Ars par le mariage de Jeanne d’Ars, dame d’Ars et de Balanzac, avec Guillaume Bremond. Le château d’Ars est resté dans cette famille jusqu’à la fin du XIXe siècle.
Le 7 mars 1787 les représentants d’Ars à l’assemblée préliminaire des États généraux qui se tient à la salle capitulaire des Récollets de Cognac sont J.Gueslin et Maurice Pauc.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- L’église Saint-Maclou (Plan) d’Ars est en partie du XIIe siècle et en partie du XVIe siècle, munie à la fois d’un clocher et d’un campanier. Sa cloche est gravée « 1596 ».
Ici
reposent de la paix éternelle
ensevelis dans cet édifice sacré
de nombreux membres de la grande famille des
Bremond.
Cette famille que, surtout en Saintonge
aucune autre ne dépasse
ni par l’ancienneté de l’origine
ni par les belles actions.
De sa fidélité constante à Dieu et au roi
témoignent tant d’églises relevées de ruines sacrilèges
tant de champs de bataille imbibés, au cours des siècles, de son sang versé
tant d’établissements fondés pour les miséreux et pour les malades.
L’intérieur

























Durant le Moyen Âge, Ars est une seigneurie importante. Au XIVe siècle, Gombaud II d’Ars maria sa fille Jeanne à Guillaume III de Brémond, descendant d’une puissante famille qui prit part aux croisades. Une crypte, située sous le choeur de l’église Saint-Maclou, abrite les tombeaux de la famille Brémond d’Ars.
L’église du XIIe siècle, dont l’architecture a été remaniée plusieurs fois, est riche de sculptures et de mobiliers romans, comme la cuve baptismale (classée). Datée du dernier quart du XIIe siècle, cette cuve est sculptée dans un seul bloc de calcaire et décorée avec opulence. Elle est un exemple remarquable de la statuaire romane, et son décor sculpté développe une iconographie en parfaite relation avec le sacrement du baptême : un Christ en gloire; un aigle symbolisant l’Ascension du Christ; un lion terrassant un homme; un hibou et des créatures fantastiques symbolisant le monde des ténèbres.
Sur le mur sud de la nef court un bandeau noir appelé litre funéraire, généralement réalisé à l’occasion des funérailles d’un seigneur et portant son blason. Ce type d’ornementation était provisoire, et peu d’entre elles ont subsisté.
Jusqu’au XVIIIe siècle, l’église présente un plan en forme de croix latine. Les ajouts d’un clocher carré, accolé à la façade, et d’une troisième chapelle au nord de la nef, ont modifié son plan.
L’église est classé au titre des Monuments Historiques en 1981.
La cuve baptismale : description.
Les 4 retables : description.
- L’ancien presbytère (Plan) du XVIIe siècle, auquel on accède par un portail crénelé et qui possède une tour d’escalier polygonale, est devenu la mairie. Le corps de logis sans étage a la forme d’un quadrilatère.
Heures d’ouverture | |
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Lundi | 14h30 à 17h00 |
Mercredi | 14h30 à 17h00 |
Jeudi | 14h30 à 17h00 |
Site de la Mairie |
MAIRES d’Ars | |
M. Michel AMIAUD M. Henry CHABERT M. Henry CHABERT M. Jean André GIRARD M. Jean GEAY M. Thomas TEXIER M. Jules DE BREMONT M. Jean GEAY M. Jacques GUELIN M. Michel RICHE M. Jean BRIAND M. Jacques GEAY M. Pierre GUELIN M. Jean TRAIN M. Jean CORNETTE M. Jean TRAIN M. Narcisse BRIAND M. Serge AMIAUD M. René NADON M. Henri BERTRAND M. Raymond VALEIX Mme Marie-Claude GUILLOTON Mme Marie-Claude GUILLOTON Mme Hélène TOURNADRE M. Dominique BURTIN |
De 1793 à 1794 De 1794 à 1800 De 1800 à 1811 De 1811 à octobre 1814 De octobre 1814 à 1815 De janvier 1816 à août 1821 De septembre 1821 à 1831 De octobre 1831 à 1846 De octobre 1846 à 1848 De novembre 1848 à 1860 De sept. 1860 à sept. 1865 De sept. 1865 à avril 1871 De mai 1871 à octobre 1878 De 1878 au 2 mars 1888 Du 2 mars 1888 au 15 mai 1892 Du 15 mai 1892 au 19 mai 2015 Du 15 mai 1904 au 18 mai 1945 Du 18 mai 1945 au 25 janv. 1970 Du 25 janv. 1970 au 26 janv. 1977 Du 26 mars 1977 au 20 mars 1983 Du 20 mars 1983 au 18 mars 1989 Élu en 1989 Du 18 mars 1989 à mars 2014 De mars 2014 au 18 mai 2020 Depuis le 18 mai 2020 |
- Notre Dame de Bonne Rencontre (Plan).
Texte sur la plaque :
ANNEE MARIALE
30 MAI 1954
NOTRE DAME
DE BONNE RENCONTRE
PRIEZ POUR NOUS
Patrimoine civil
- L’école d’Ars
Le Fronton du groupe scolaire construit en 1898 – 1899 est marqué par la présence de bandeaux et d’une horloge en façade.
- Le monument aux morts – Monument Commémoratif de la Guerre de 1914, 1918 (Plan).
Monument établi sur les plans de Jean Audouin, entrepreneur de ferronnerie à Cognac et signé Léon Leyritz, réception définitive le 29 novembre 1927.
Veuillez noter l’inscription ‘Rombaux – Roland, Granits, Jeumont (Nord)’ en bas à droite du monument aux morts. Le bronze est signé Léon Leyritz.
Victimes de la Guerre 1914-1918 | |
ARNAUDET Léonce ARNOUX Louis AUVIN Maurice BECHEMILH François BEDON Alphonse BEDON Henri BERNARD Médéric BONNAUDET Baptiste BOUIN Hippolyte CAILLE Gustave GABORIT Valenti |
GARNIER Clotaire GARNIER Robert GEAY Maurice GENTIS Marcel GUILBON Léon GUILBAUD René MESNARD Georges MEUNIER Pierre ROULIN Fernand SAUVAGET Gaston SAUVIGNON Emile |
Victimes de la Guerre 1939-1945 | |
BARDON Régis MAURET Paul |
NADON Roland |
- Cimetière (Plan).
Le 20 janvier 1881, projet et devis estimatif par Louis Aunis, architecte à Cognac. Le 6 octobre 1883, adjudication des travaux à François Gibrenne entrepreneur de travaux à Cognac. Le 15 janvier 1886, réception définitive des travaux.
Croix de Cimetière
Croix de cimetière édifiée entre 1883 et 1886, en même temps que la construction du cimetière, réalisée par l’entrepreneur de maçonnerie François Gibrenne, d’après le projet de l’architecte cognaçais Louis Aunis.
- La Croix (Plan).
SAINTE CROIX
NOTRE ESPERANCE
1889
- Le château d’Ars qui date du XVIIe siècle (Plan).
Le château d’Ars, actuellement sur la commune d’Ars en Charente près de Cognac, date du XVIIe siècle.
Historique.
La seigneurie d’Ars, dot de Jeanne d’Ars, dame d’Ars et de Balanzac, qui s’est mariée en 1340 avec Guillaume de Bremond, 3e du nom, est restée dans la famille de Bremond d’Ars jusqu’à la fin du XIXe siècle.
De cette alliance, la terre d’Ars est restée en la possession de la maison de Brémond qui en a en même temps, retenu le nom.
Lorsque les frondeurs commandés par le Prince de Condé assiégèrent Cognac en 1651, Jean-Louis de Bremond d’Ars (1606-1652) remplissait encore l’ancien devoir féodal imposé par ses ancêtres en défendant une des portes de Cognac et le château d’Ars. Il reçut le titre de maréchal des camps et armées du roi. il avait épousé au château d’Orlac Marie-Guillememette de Verdelin, dame d’Orlac (1606-1687).
Tandis que Jean-Louis de Brémond d’Ars défendait Cognac assiégé par les frondeurs, sa femme Guillemette enfermée dans le château en assurait la défense. C’est elle aussi qui fit creuser un canal pour assécher le marais d’Ars.
Architecture
Il ne reste aucun vestige du premier château médiéval, hormis la motte castrale.
On accède au château en franchissant les douves par un pont, et l’on trouve en face le logis principal avec une aile, bâtiment plus récent qui fait un retour en équerre. La porte et les fenêtres du logis sont ornées de sculptures, et le toit présente un oculus entouré de deux ouvertures de chaque côté.
À l’extérieur, deux des angles des bâtiments présentent une échauguette en encorbellement.
Le château d’Ars forme une masse d’aspect imposant. Son plan dessine une équerre. L’une des ailes est de construction plus moderne. Les angles sont flanqués d’échauguettes caractéristiques avec leur encorbellement bien dessiné, la moulure qui les ceinture et leur toiture arrondie en forme de dôme. Toutes les toitures sont recouvertes d’ardoises et dotées de hautes lucarnes.
Sur la cour d’honneur, la partie ancienne a une grande porte d’entrée encadrée de pilastres plats et dont l’arc plein cintre est entouré d’une moulure. Un fronton coupé, dont le sommet est arrondi, s’élève au-dessus. Le claveau central de l’arc est orné d’un visage humain.
Deux fenêtres à droite et à gauche de la porte d’entrée sont placées au-dessus d’une moulure. Au-dessus de chacune d’elles existe un motif sculpté. Les fenêtres du premier étage sont soulignées, elles aussi, par une moulure. Quatre grandes lucarnes, avec ouverture plein cintre et fronton arrondi et coupé, complètent cet ensemble qui a, en outre, au-dessus de la porte d’entrée, un fronton plus large avec un oculus.
À l’intérieur existe un escalier droit en pierre, avec rampe en fer forgé, et aussi un outre escalier à vis en pierre.
Il subsiste plusieurs cheminées en bois sculpté, boiseries d’une grande alcôve, vestiges de boiseries diverses.
Le château possède encore une très belle charpente ancienne, dans le goût des charpentes du Moyen Âge. Les caves, cuisines et autres pièces du sous-sol sont voûtées en pierre. La terrasse est entourée par les anciennes douves.
Les parapets sont soulignés par une grosse moulure comme les parapets des remparts de Brouage. Non loin du château, les bâtiments à usage agricole comprennent un vieux chai, à vin et à cognac, avec une belle et longue voûte en pierre, en plein cintre.
- Le moulin route de Coulonges (Plan).
- Le bûcher d’Ars (Plan).
En 1904, la commune d’Ars dépose auprès de la Préfecture un projet de construction « d’une servitude communale avec Water Closet ».
Il s’agissait d’un local destiné à entreposer les bûches pour le chauffage des classes de l’école, située à proximité. Autrefois, le chauffage des salles de classe était assuré par un poêle à bois. Chaque élève apportait sa bûche et la réserve de bois ainsi constituée était stockée dans le bûcher.
Comme de nombreuses écoles de France et de la région, celle d’Ars est construite suite aux diverses lois relatives à l’enseignement qui émaillent toute la seconde moitié du 19e siècle, et plus particulièrement les lois de 1881 et 1882, qui rendent respectivement l’école obligatoire et laïque. L’édification d’un bâtiment pour accueillir les enfants devient donc nécessaire. Le groupe scolaire d’Ars porte fièrement se date de construction sur la façade : 1898-1899. Les garçons occupaient la partie gauche et les filles la partie droite.
Le bûcher se compose aujourd’hui d’une seule pièce aérée et éclairée par l’oculus central. Sur le côté, se trouvaient le « Water-Closet » ainsi qu’un petit local de stockage, qui ont disparu.
Le bûcher a été restauré en 2006 par la Communauté de communes de Cognac, avec la participation financière et technique de la commune d’Ars.
- Symposium ‘Gourmandise à l’Infini’ (Plan).
Année : 2005
Gourmandise à l’Infini
Giovanni CAROSI