Ambleville est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle Aquitaine).
Ses habitants sont appelés les Amblevillois et Amblevilloises.
Localisation
Ambleville est une commune de l’ouest du département de la Charente située à 7 km au sud de Segonzac, 18 km au sud-est de Cognac et 31 km à l’ouest d’Angoulême.
La commune d’Ambleville est la moins étendue de l’ancien canton de Segonzac. Sa superficie est d’environ 500 hectares.
Le bourg d’Ambleville est aussi à 7 km à l’est d’Archiac, à 10 km au nord de Barbezieux-Saint-Hilaire et à 14 km à l’ouest de Châteauneuf-sur-Charente.
La principale voie de communication traversant la commune est la D 699, d’Angoulême à Archiac, Pons et Jonzac par Châteauneuf. Cette ancienne route nationale part de Limoges dans la Haute-Vienne pour se terminer à Mirambeau en Charente-Maritime. La D 44 va au nord-ouest en direction de Cognac par Verrières et Roissac et au sud en direction de Barbezieux.
Les gares les plus proches sont celles de Châteauneuf-sur-Charente (direction d’Angoulême) et de Jarnac-Charente (direction de Saintes et Royan) situées à 14 km du bourg. La gare de Jonzac, offrant des relations vers d’une part Bordeaux-Saint-Jean, et d’autre part La Rochelle et Nantes, est à 21 km du bourg.
Hameaux et lieux-dits
La population est répartie dans vingt hameaux ou « villages », terme utilisé en Saintonge et dans le Sud-Ouest de la France.
Le bourg comprend quelques maisons groupées autour de l’église.
Deux centres de population importants sont : le Château et la Motte, à proximité du bourg, situés près de la route de Châteauneuf. La mairie est située au Château.
On peut également citer : la Voûte, au point le plus élevé de la commune, au nord ; Chez Philbert ; la Bertillère, dans le sud de la commune ; le Guineuf, sur le ruisseau le Collinaud, chez Moinvière, chez Bouyer, chez Rougeon, etc.
LES HAMEAUX D’AMBLEVILLE | |
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Boutet Buguet Bussac Chez Bouyer Chez Guineuf Chez le Court Chez Moinvière Chez Philbert Chez Rougeon La Bertillère La Combe (élément naturel) | La Motte La Roumade La Rousselière La Voûte Le Château Les Ameras (élément naturel) Les Boulots (ravin) Les Brandes Madrid Moulin de Chez Guineuf |
Histoire
L’occupation est très ancienne car il a été retrouvé des fossés protohistoriques, circulaire au Moulin du Guineuf, ovale au lieu-dit le Guineuf, une forme ronde qui est peut-être un tumulus arasé proche de l’église d’Ambleville à l’est alors qu’à l’ouest, ont été découverts des tessons de vases de l’âge du fer.
La terre d’Ambleville était des plus importantes, et fort ancienne ; elle s’étendait sur cinq paroisses.Ramnulphe d’Ambleville y vivait en 1239, et Arnaud d’Ambleville est cité dans un arrêt de 1311. Un seigneur d’Ambleville fut également héraut d’armes de Jeanne d’Arc. La terre d’Ambleville passe ensuite dans la famille d’Archiac. Marquise d’Archiac laisse une fille, Jacquette, qui épouse Pierre Jourdain et transmet à ce dernier la possession d’Ambleville.
En 1548, lors de la révolte de la gabelle, François Jourdain est baron d’Ambleville. Voulant tenir tête à la sédition, il ne réussit qu’à soulever le peuple contre lui, et doit prendre la fuite. Les insurgés s’emparant du château d’Ambleville, y mettent le feu, le réduisant en cendres.
À la famille Jourdain succède la famille de Jussac ; le plus connu est François de Jussac, qui devient capitaine de cinquante hommes d’armes des ordonnances du roi, puis gouverneur de Cognac, et lieutenant-général en Angoumois et Saintonge. En 1621, il prête son concours au duc d’Épernon pour lever un corps de troupes pour assiéger la ville de La Rochelle.
Vers 1643, les Jussac vendent Ambleville à Henri d’Albret, sire de Pons et comte de Miossens, qui quelques années plus tard, attribuera cette terre à son troisième fils, François Amanieu, plus connu sous le nom de chevalier d’Albret. Ce dernier, resté célibataire, est tué en duel par M. de Saint-Léger Corbon, et Ambleville est rendu à la maison de Pons, représentée par Charles Amanieu, marquis d’Albret, son neveu. Il est lui-même tué d’un coup de feu, le 5 août 1678, et sa veuve, remariée au Charles, vicomte de Marsan, le plus jeune fils du comte d’Harcourt, laisse tous ses biens à son second mari, qui épouse en secondes noces Thérèse de Goyon-Matignon. Plusieurs enfants naissent de cette union, parmi lesquels Jacques-Henri de Lorraine-Lixin qui reçoit dans son lot la terre d’Ambleville ; c’est un général qui se fait tuer le 2 juin 1734 au siège de Philippsbourg, en Allemagne.
Ambleville est alors vendue à M. de Monconseil, lieutenant-général, dont la fille Cécile épouse Jean-Frédéric de La Tour du Pin Gouvernet, colonel des Grenadiers de France. Le contrat de mariage fut signé par la famille royale. Nommé député de la Saintonge aux États généraux de 1789, il accepte franchement la Révolution et est nommé ministre de la guerre le 4 août 1789. Sous la Terreur, il est alors accusé de modérantisme, arrêté, condamné à mort et exécuté le 28 avril 1794. Sous Louis XVIII, son fils devient pair de France et ambassadeur à Turin.
À la Révolution, la riche seigneurie d’Ambleville a été complètement démantelée. Les nouvelles autorités ne voulaient plus qu’Ambleville garde son hégémonie politique et économique sur la région. Il a donc été décidé qu’elle serait la plus petite commune du secteur, ne gardant que le noyau central de l’ancienne châtellenie.
Un arbre de la Liberté -un tilleul- fut planté le long de la route d’Archiac en direction du village de la Motte. Il fut coupé dans les années 1980.
La commune d’Ambleville était dotée d’une étude notariale située au village du Guineuf. Cette étude a été transférée à Segonzac en 1924 après le décès, en 1919, de son dernier notaire maître Alcide Renaud.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- L’église Saint-Pierre d’Ambleville (Plan).



La paroisse d’Ambleville dépendait au Moyen Age de l’ancien diocèse de Saintes. Elle était aussi le siège d’une châtellenie indépendante et donc d’une forteresse très convoitée. L’église Saint-Pierre est signalée parmi les possessions de l’abbaye de Baignes vers 1098-1109, sous l’abbatiat d’Adémar II, à l’occasion de la donation d’une terre par Pons de Montchaude et Gardrad d’Ambleville « pour le repos de l’âme » de leur frère Arnaud.
Or, sur le contrefort à gauche du portail de l’église, deux inscriptions funéraires en latin sont encore visibles dont : + V. NONAS. IVLII. OBIIT. RIGAVDUS. AMBLAVILLAE (le 5 des nonnes de juillet mourut Arnaud d’Ambleville). Cette inscription pourrait donc évoquer le frère des deux donateurs. La mort de celui-ci, vers 1100, est probablement contemporaine de la construction de l’église qui présente les caractéristiques du début du XIIe siècle.
La nef, en moellons très réguliers, comparable à d’autres églises comme Lagarde-sur-le-Né ou Ladiville, correspond à une forme archaïque héritée du XIe siècle. Elle n’était pas voûtée à l’origine et n’a été dotée d’une voûte en brique qu’à le fin du XIXe siècle. En revanche, la façade très sobre ornée d’une arcature est déjà en grandes pierres de taille. La travée sous clocher conserve une coupole appartenant à cette première campagne de construction, tout comme la tour percée de baies géminées. Le chevet a été reconstruit au XVIe siècle sur un plan rectangulaire et doté de fenêtres de tradition gothique.
Les murs latéraux du faux carré sont percés d’arcs conduisant dans deux chapelles gothiques, de deux travées, s’étendant le long de la nef. Ces deux chapelles s’appuient au nord et au sud de la travée sous clocher. Celle du sud date de la fin du XIIIe ou du XIVe siècle. Des chapiteaux à décor végétal naturaliste supportent les ogives aux clés ornées de masques. La chapelle nord est contemporaine du chevet, et sa porte occidentale présente un décor Renaissance.
Seul le chœur est éclairé par trois fenêtres, deux brisées au nord et au sud, et une à trois meneaux et réseau flamboyant à l’est.



















Les fonts baptismaux cylindriques, ornés de moulures annulaires, datent du XVIe siècle.
La façade a une porte à trois voussures nues. Le premier étage est décoré de trois arcades. La chapelle nord a son mur ouest percé d’une porte en accolade. Des contreforts renforcent les angles des chapelles et du chevet.
Le clocher rectangulaire a au premier étage, ses faces percées de deux baies. Le second étage est percé d’une baie rectangulaire, est surmontée d’une corniche, et d’un toit bas à quatre pans.
La cloche, datée de 1639 et classée Monument Historique en 1944, contrairement à de nombreuses cloches, n’a pas été fondue à la Révolution pour faire des armes, malgré l’esprit assez révolutionnaire de la population. Les habitants de la commune, attachés à leur cloche et à son timbre particulier, ont convaincu les nouvelles autorités révolutionnaires de la conserver, prétextant qu’elle leur était utile pour leur indiquer les changements du nouveau calendrier républicain.
Le cimetière est situé près de l’église. Auparavant, il était situé devant l’église où se trouve la place actuelle. Il a été déplacé au début des années 1930 pour permettre de créer la place actuelle elle-même rénovée en 2007.
Le saint patron de la paroisse d’Ambleville est saint Eutrope, premier évêque de Saintes et martyr, dont la fête était célébrée le dernier dimanche du mois d’avril, sa fête étant le 30.
L’église paroissiale, ancien prieuré bénédictin, abrite une curieuse Vierge à l’Enfant napoléonienne en terre cuite rare et remarquable. Son inscription aux Monuments historiques date du 24 mai 1965.

Cette Croix a été bénie à la basilique Saint-Pierre de Rome, par Sa Sainteté le Pape Pie XII, lors du jubilé de 1950.
Elle y fut présentée par Monsieur l’abbé Emile GOUMAIN, curé de Criteuil-La-Magdeleine et d’Ambleville de 1910 à 1958.
Elle est l’oeuvre de Monsieur Roger SALES, qui fut artisan menuisier charpentier à Ambleville.
- La croix (Plan).
Patrimoine civil
- La mairie (Plan).
Heures d’ouverture | |||
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Lundi | 13h45 à 17h00 | ||
Mardi | 13h45 à 17h00 | ||
Mercredi | 8h30 à 12h00 | ||
Jeudi | 8h30 à 12h00 | ||
Vendredi | 8h30 à 12h00 | ||
Informations sur la Mairie |
MAIRES d’Ambleville | |
M. Pierre COURRET M. Antoine BOUJUT M. Pierre PISSOT M. Pierre-Silas SERVANT M. Pierre COUPRIE M. Pierre PISSOT FRÈRE M. Pierre JANNET M. Pierre DUMONTET M. Alexandre FILHON M. Pierre COUPRIE Élie LAROCHE Léonce SERVANT M. Paul COUPRIE M. Raoul DUPUY M. Michel GIGNAC M. Paul SABOURIN M. André FORT M. Guy MÉNARD M. Michel COUPRIE Mme Noëlle LE GOLVAN M. Jean GRAVERAUD Mme Laurence LE FAOU PARLANT |
1793-18001800-1813 1813-1825 1825-1831 1831-1834 1834-1843 1843-1848 1848-1855 1855-1871 1871-1879 1879-1889 1889-1925 1925-1942 1942-1971 1971-1977 1977-1978 1978-1983 1983-1989 1989-1995 1995-2014 2014-2020 2020- |
- Le Monument aux Morts, édifié en 1920, est particulier dans cette région où la majorité des édifices était construite en pierre de taille. Il est en granit gris foncé du Limousin. Monument commémoratif de la guerre de 1914, 1918. (Plan).
Victimes de la Guerre 1914-1918 |
1914 MARANDAT Pierre Soldat TREUILLIER Maximilien Soldat RAINTAUD Jean BUREAU René HARPIN Hippolyte MERLET Adrien SERVANT Alban Soldat 1915 MORCERON Aristide Soldat 1916 HUBERT Gaston Soldat 1917 GUERIN Gabriel Soldat GRANET Jean 1918 BUISSON Alexandre Caporal REGNER Félix Soldat Disparus 1914 SERVANT Alban Soldat BRETENOUX Léonard 1915 RENAUD René Soldat |
- Cimetière (Plan).
L’assiette du cimetière a été modifiée entre 1913 et 1920 sur un projet de l’architecte Jabalot, de Segonzac, par Héribert Lestrade, entrepreneur à Saint-Sulpice.
Croix de Cimetière – 19e siècle (?)
- Chez Guineuf (Plan).
- Le lavoir de La Voûte (Plan).
Le Lavoir de la Voûte est alimenté par une fontaine à plusieurs niveaux. A la sortie, l’eau coule dans un petit ruisseau qui rejoint le Collinaud.
Autrefois, les lavoirs faisaient partie de la vie quotidienne de la population où se racontait les nouvelles du jour.
Les lavandières, outre faire la « Bughée », « cancannaient » autour des bassins, installées sur leur « garde-geneuil » avec leur « batouère » pour nettoyer le linge.
- Un puits à La Voûte (Plan).
- Le lavoir de La Roumade (Plan).
Le lavoir est en très bon état. Bassin presque carré, quatre margelles inclinées en pierres anciennes. Les coins du bassin sont arrondis. Alimenté par une source plus haut, le lavoir était couvert aux trois quarts, une partie au soleil, une à l’ombre. Le fond du bassin est dallé de pierres. La fontaine n’a jamais été à sec.
- Le lavoir de La Motte (Plan).
Le lavoir alimenté par un bras du Collinaud, est sur la gauche. Refait en 1965, mais sa toiture a été détruite lors de la tempête de 1999. Il reste trois piliers en béton. Large descente inclinée et rainurée qui servait de margelle.
- Le lavoir de la Bertillière (Plan).
Au pied de deux énormes frênes, on aperçoit un reste de margelle, quelques pierres et la fontaine qui alimentait.
- Le moulin ‘Chez Guineuf’ (Plan).
- Le moulin ‘La Motte’ (Plan).
Bonjour. Qqs erreurs sont apparues dans cet article. Le Moulin de Tracasse n’est pas sur Ambleville. Il en existe deux sur Ambleville :un à la Motte et celui du Guineuf.
Bonjour,
vous avez raison, le Moulin de Tracasse se trouve à Criteuil-la-Magdeleine.
J’ajouterai le Moulin de Guineuf dès que possible.
Merci pour vos informations.